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De mafieux à l'ancienne, une héritière yéyé et une guerre des gangs. L'esprit "série noire" dynamité par l'esprit potache. Le film-culte à la française.
Sur le point de passer l'arme à gauche, "le Mexicain" demande à son meilleur ami de veiller sur les intérêts financiers de "sa nièce", donzelle vaguement yé-yé éprise d'un jeune cador féru d'art contemporain. Fernand doit bientôt donner dans le dissuasif pour éloigner les vautours. Mais la guerre est déclarée autour du magot... Adaptant une série noire de Simonin, Lautner a filmé le règlement de comptes entre mafieux avec un second degré potache devenu délectable au fil des années. Sur un ton constamment moqueur (mais avec Lino Ventura sérieusement imperturbable), le polar se transforme en bd où de vieux gangsters (conservateurs) traversent, incrédules, le monde des jeunes "insouciants" de l'époque, indifférents à l'argent (un sacrilège !) mais twistant, buvant et devisant sur l'art (un comble !). Sur ce canevas, les dialogues d'Audiard sont passés à la postérité : "Touche pas au grisbi, salope !" — "J'ai connu une Polonaise qui en prenait au petit déjeuner" — "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnait"... " Avec la mise en scène carrée de Lautner, les bourre-pifs de Ventura et les tronches faux-culs de Raoul Volfoni alias Bernard Blier et Maître Folace alias Francis Blanche, cette inusable comédie française sixties, a désormais atteint, en France, le statut de film culte.
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