Bernard Dumont : "L'extrême-droite est une nébuleuse couvrant toutes les classes sociales"
Le réalisateur explique le point de départ de son projet, son envie de filmer cette banlieue où il est né, de comp1
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Bruno garçon des cités est obsédé par la vengeance et séduit par les thèses de l'extrême droite.
Ils sont trois enfants de la cité. Bruno le dur au grand coeur, Jean son ami d'enfance et Djamila la fille d'immigré. Djamila a épousé Bruno, son beau français. Jean est devenu policier. Depuis peu Bruno est conducteur de bus. Pour lui tout bascule lorsqu'il est agressé par une bande de jeunes d'une cité voisine. Un coup de couteau qui va le diminuer physiquement et compromettre son avenir. Malgré l'amitié de Jean et l''amour de Djamila, Bruno s''isole peu à peu. Il traîne de plus en plus souvent dans le café de son enfance devenu le point de rencontre d'un mouvement d'extrême droite. Son désir de retrouver son agresseur va devenir une idée fixe, au risque de tout détruire autour de lui.
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" Si le «film de banlieue» est devenu un genre, il est rare que ses protagonistes dépassent l’adolescence. Ber
" Si le «film de banlieue» est devenu un genre, il est rare que ses protagonistes dépassent l’adolescence. Bernard Dumont, lui, suggère qu'on vieillit aussi dans les cités. (…) Ligne 208 évoque donc à la fois un drame personnel et un malaise collectif, au carrefour de la fiction et de l'actualité. Il y a beaucoup à dire et à montrer, puisque tout semble se répondre et faire système : la sauvagerie des bandes, le chômage, le racisme, la drogue… Bernard Dumont veut tout dire et tout montrer. Il veut un film «choral» et du romanesque noir..."
Louis Guichard"Un cinéaste qui prend pour sujet la montée des idées de l'extrême droite dans le monde du travail ( dan
"Un cinéaste qui prend pour sujet la montée des idées de l'extrême droite dans le monde du travail ( dans une petite communauté de conducteurs de bus repliée sur elle-même, tel un îlot dans l'océan de la banlieue), c'est suffisamment rare dans le cinéma pour avoir envie d'aller voir de quoi il retourne.Et quand ce cinéaste, à travers un scénario complexe et non manichéen, fait incarner le conducteur agressé au travail, puis gangrené par la violence, par cet acteur formidable qu'est Patrick dell'isola ( révélé dans "Etat des lieux"), on reste fasciné par cette interprétation toute en nuances : un mélange de sensibilité à fleur de peau et de rage latente. Donnant à lire cette montée de la peur et de la xénophobie face à l'insécurité qui ronge le monde salarié.Et quand ce poison s'infiltre insidieusement dans l'intimité du couple mixte ( avec la frémissante et lumineuse Nozha Khouadra) et qu'il aboutit à cette scène -hélas terriblement juste- d'éclatement du couple, on se dit que décidemment, ce petit film modeste par ses moyens, mériterait d'être vu beaucoup plus largement que ne le permettra sans doute son exclusion des grands circuits de la diffusion."
Jean-Pierre Thorn, réalisateur" Bernard Dumont n'a pas choisi la facilité. On lui en saura gré, de même que l'on saluera la conscience et
"... résolument social : l’agression de Bruno, conducteur de bus, par un jeune Arabe de banlieue, la dépression qu
"... résolument social : l’agression de Bruno, conducteur de bus, par un jeune Arabe de banlieue, la dépression qui s’ensuit, la dérive de la victime vers l'extrême droite, puis son ressaisissement avec, en parallèle, la trajectoire d’un ami d'enfance de Bruno, devenu flic. Le traitement choisi pour mettre en scène cette affaire est foncièrement d'un auteur : intimisme sec, nocturnes urbains, jazz ténébreux. Le message du film est à la fois limpide et retenu, voulant faire la part des choses et tachant d’éviter les manichéismes de tout bord (...)
Avec son peu de moyens, Bernard Dumont parvient quand même à faire passer ce qui lui tient visiblement à coeur et qui a sans doute quelque origine biographique. La part la plus réussie du film tient dans le pari qu’il se fixe : extraire une anecdote de la rubrique des faits divers pour la faire décoller vers une réflexion sociale et politique qui ne soit pas non plus un sermon sur le «malaise des banlieues ».
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