Au sein d'un foyer pour mères adolescentes de Buenos Aires, une Sœur et deux jeunes mères de 17 ans vont s'entraider et repenser leur rapport à la maternité.
Paola quitte l'Italie pour Buenos Aires où elle doit terminer sa formation de Sœur au sein d'un foyer pour mères adolescentes. Elle y rencontre Luciana et Fatima, deux jeunes mères de 17 ans. À une période de leur vie où chacune se trouve confrontée à des choix, ces trois jeunes femmes que tout oppose vont devoir s’entraider et repenser leur rapport à la maternité. Présenté en compétition au festival de Locarno en 2019.
"Il y a deux mondes : d’un côté, les religieuses affairées à faire régner l’ordre dans le foyer de jeunes mères qu’elles dirigent ; de l’autre, il y a ces jeunes filles, souvent enceintes, perdues, qui passent leur temps à insulter les bonnes sœurs et à pousser les limites. Dans tous les cas, il s’agit d’une affaire de maternité. Les premières se dévouent à la Vierge Marie, et les autres composent avec leur parentalité maladroite. En ce sens, Materna raconte à travers trois héroïnes, une jeune religieuse, Paola, et deux pensionnaires, Luciana et Fatima, le parcours de construction identitaire et affective, à l’aune de leur rapport à la maternité. Le film choisit un lieu unique dont l’enfermement est rappelé par un plan fixe qui montre la porte et un couloir percé d’icônes religieuses. Maura Delpero qui signe son premier long-métrage de fiction adopte une mise en scène dépouillée, à l’instar de ce lieu de vie, froid et modeste. (...)"
"(...) Maternal est un premier long-métrage de fiction marquant, riche en observations merveilleuses, comme par exemple les peintures sur les murs du foyer, en contraste frappant avec les tatouages de Luciana. Bien que l’arc narratif soit assez prévisible, il est très dramatique et captivant. Ce film pose les grandes questions de la vie sans les poser directement : qu’est-ce qui fait une bonne mère ? Qu’est-ce que cela veut dire qu'être humain ? Y a-t-il un dieu ? Dans ce premier film luxuriant, les petits regards sont ce qui en dit le plus sur la dynamique entre les trois jeunes femmes, tandis qu’elles évoluent de l’enfance à l’âge adulte. (...)"
"(...) A la manière d’Andrea Arnold avec Fish Tank, où l’ambition artistique entre en parfaite contradiction avec le milieu social, ou The Florida Project, de Sean Baker, où la mère isolée et issue d’un milieu pauvre peine à prendre en charge l’éducation de sa fille, Maternal développe inévitablement chez le spectateur ce sentiment d’empathie, cette envie partagée de rébellion, de liberté surtout.
De son titre original Hogar, qui signifie « foyer » en espagnol, le film a cette particularité d’intégrer le spectateur à son déroulement comme s’il se trouvait dans la pièce, témoin de ce microcosme tantôt confortable, tantôt hurlant à l’injustice, entre un mélange de compassion et d’agacement, voire d’étouffement tranquille, une petite mort sans bruit, une sensation d’abandon. Les mères abandonnant leurs enfants aux mains de Dieu, s’abandonnant elles-mêmes, par la même occasion. Un arrière-goût amer de ce que peuvent traverser encore ces filles mères à l’heure actuelle, pour une simple poignée de mots, une loi qui peine à passer tandis que la société la réclame.
Fort heureusement, Maura Delpero choisit de ne pas tomber dans la dénonciation ni la prise de parti, offrant simplement la vision naturaliste de jolis tableaux en clair obscur, entrecoupés de scènes de violence souvent psychologique, de silences, de regards justes et admirablement nourris par le jeu des comédiennes, notamment celui deLidiya Liberman en sœur Paula, véritable élément perturbateur de cette – trop – apparente tranquillité du foyer."
"(...) Si le film dresse de subtils portraits, la réalisatrice s’intéresse avant tout à une sensation, celle de l’instinct maternel. Est-il défini par un lien de sang ou s’associe-t-il plus à une démarche bienveillante ? Pudique et épuré, "Maternal" est une œuvre sensible sur une femme perdue entre sa foi et ses impulsions naturelles. S’égarant quelque peu dans sa multiplication des points de vue et sa narration éclatée, le métrage n’est jamais aussi puissant que lorsqu’il limite son cadre à sa protagoniste, magnifiquement incarnée par la révélation Lidiya Liberman. Avec son dénouement bouleversant, son absence de manichéisme et son refus total de moralisme, ce drame humaniste se transforme même en un état des lieux alarmant d’un pays où l’avortement est toujours interdit (voir à ce sujet l’excellent documentaire "Femmes d’Argentine"). Et pas besoin d’être chrétien pour séjourner dans ce cloître-là !"
Magnifique et subtil, des comédiennes non professionnelles dont le regard et les gestes communiquent plus que les dialogues ; admiratif
solminique
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Maternal
Une vision poignante de la maternité à travers 2 mères célibataires adolescentes dans un foyer en Argentine et une jeune nonne italienne tiraillée entre...
Magnifique et subtil, des comédiennes non professionnelles dont le regard et les gestes communiquent plus que les dialogues ; admiratif
solminiqueau sujet de
Maternal
Une vision poignante de la maternité à travers 2 mères célibataires adolescentes dans un foyer en Argentine et une jeune nonne italienne tiraillée entre sa vocation et sa fibre maternelle. Lydiya Liberman joue remarquablement bien.
Un film de femmes....
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Magnifique et subtil, des comédiennes non professionnelles dont le regard et les gestes communiquent plus que les dialogues ; admiratif
Une vision poignante de la maternité à travers 2 mères célibataires adolescentes dans un foyer en Argentine et une jeune nonne italienne tiraillée entre...
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