Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Dans les chambres et sur les terrasses du Mekong Hotel, Apichatpong et son équipe répètent les scènes d'un film écrit il y a des années.
Le Mekong marque la frontière entre la Thaïlande et le Laos. Dans les chambres et sur les terrasses du Mekong Hotel, Apichatpong et son équipe font une répétition d'un film intitulé Ecstasy Garden que le cinéaste a écrit il y a des années. Le film mêle réalité et fiction, révélant ainsi les liens qui unissent un mère-vampire et sa fille, les jeunes amoureux et le fleuve.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Weerasethakul, c'est le moyen de mourir de poésie. Comment filmer une pelleteuse dépiautant des troncs d'arbre
" Weerasethakul, c'est le moyen de mourir de poésie. Comment filmer une pelleteuse dépiautant des troncs d'arbre avec la grâce d'une sauterelle. Ou à l'inverse, des jet-skieurs sur un fleuve comme les atomes en chute aléatoire dans l'univers. Un guitariste pendant deux minutes (là, les gens sortent de la salle). Autre performance : avoir cet unique morceau de musique durant une heure en continu, en boucle, sans qu'il devienne insupportable.
Pour regarder le monde, Weerasethakul se met à la distance idoine, plan d'ensemble un peu de biais, comme s'avançant sur un promontoire, prêt à reculer, délaisser la scène. Dans un détachement attentif."
" Avez-vous déjà mangé de la chair humaine ? Non, certainement pas, ou alors vous ne vous en souvenez plus. Vous p
" Avez-vous déjà mangé de la chair humaine ? Non, certainement pas, ou alors vous ne vous en souvenez plus. Vous pensiez bien n’être jamais venu dans cet hôtel, et pourtant vous croyez en reconnaître la vue, la terrasse. Et c’est toujours la même chose : vous vous souvenez même de vous être fait la réflexion alors, la dernière fois que vous êtes passé par ici. L’année dernière peut-être, ou soixante ans avant, dans un film de Resnais, ou il y a trois mille ans déjà, si la tante de Phon ne lui a pas menti. Peu importe maintenant, la caméra d’Apichatpong Weerasethakul n’a que faire de dater l’existence des animaux et des hommes qui circulent devant l’objectif, elle ne filme de toute façon que des souvenirs."
Martial Pisani" Accompagné tout du long par cette guitare qui ne s’arrête jamais, le film fluctue avec lenteur et langueur au ryth
" Accompagné tout du long par cette guitare qui ne s’arrête jamais, le film fluctue avec lenteur et langueur au rythme du Mékong, créant un atmosphère propice à la rêverie du spectateur, à la contemplation de l’eau qui coule sous l’hôtel au rythme des sentiments des personnages. Mekong Hotel dure une heure, il aurait pu en durer une demie, ou trois heures. Qu’importe, puisque le temps ici semble parfois figé et qu’Apichatpong nous offre, une fois de plus, dans ce court poème, la vision singulière d’un lieu très précis, dont les détails pourraient se projeter homothétiquement à la taille de la Terre et de l’humanité tout entières. Un opus plutôt modeste en apparence, mais résolument sublime."
Jean-Baptiste Morain" Les longs plans fixes invitent à une rêverie que rien ne viendra dissiper mais dont émerge la thématique d
" Les longs plans fixes invitent à une rêverie que rien ne viendra dissiper mais dont émerge la thématique de la frontière, qui lui est familière. Frontières entre fiction et documentaire, réalisme et fantastique, vivants et morts... Frontières autour desquelles tourne à plaisir le cinéaste d'Oncle Boonmee sans jamais se résoudre à la fixité d'une position, ménageant une constante ambiguïté qui exige du spectateur qu'il supporte l'inconfort inhabituel de ce film envoûtant."
François Ekchajzer" Irrigué, nous dit-on, par les larmes d’un bouddha d’émeraude, le fleuve menace, et de la matière hyp
" Irrigué, nous dit-on, par les larmes d’un bouddha d’émeraude, le fleuve menace, et de la matière hypnotique de ses eaux sillonnées par les jet-skis s’élèvent les fantômes mémoriels de la dictature, une romance dévorée, et un démon féminin local, qui rôde perclus par la culpabilité d’être ce qu’il est, et se repaît des entrailles de bêtes et amants. On verra la dévoratrice humer les tripes de sa fille - techniquement, un chapelet de boudin posé à même le ventre de la victime, scène gag quand on songe aux sidérantes greffes numériques des œuvres passées. Rien de tel ici, sinon une revisitation méditative et lo-fi d’un bestiaire personnel qui a pour sève une inépuisable douceur amniotique."
Julien GesterNos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE