"Depuis Bullhead de Michaël R. Roskam, Matthias Schoenaerts impressionne par la puissance de son jeu et son énergie toute en tension. Dans Nevada, il incarne dans une performance physique et nuancée Roman dont l’absence de mots laisse sourdre une violence toujours à fleur de peau. Sur le chemin de la rédemption – classique mais renouvelé par son interprétation et un scénario subtil –, ce prisonnier doit apprendre à se maîtriser pour dresser les mustangs.
Peu à peu, avec les mots, reviendront le passé et ses douleurs. Le long métrage oppose les grands espaces du Nevada, magnifiquement filmés dans des plans larges, aux cellules exiguës de l’établissement pénitentiaire. L’intimité de la réclusion et le souffle de la nature se répondent de manière saisissante.
Mais il met en parallèle la condition des détenus et celle des chevaux capturés, tous enfermés entre des murs ou dans des enclos. À Roman qui juge fou un mustang, Myles, le vieil homme qui encadre le programme (Bruce Dern), rétorque « Non, il a peur », lui donnant ainsi des clés pour analyser ses propres réactions.
Tourné sur les lieux mêmes où est mené le programme, Nevada s’ancre dans le réel. Il s’ouvre sur la spectaculaire capture de mustangs que des hélicoptères conduisent en les effrayant jusqu’à des enclos où, pleins de fureur et de terreur, ils donneront des ruades pour tenter de s’échapper. En prison, violences et trafics coexistent avec de solides amitiés et les liens forts tissés avec les chevaux qui seront vendus à des fermiers, des policiers et des gardes-frontières. Extraordinaire, une scène d’orage nocturne prend même des allures quasi fantastiques."
Corinne Renou-Nativel
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