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Naguima partage une chambre avec sa sœur de cœur, Ania. Enceinte, Ania meurt lors de l'accouchement. A nouveau seule, Naguima va tenter de reformer une famille…
Naguima, jeune femme réservée, abandonnée à la naissance, partage une chambre dans un quartier-dortoir d'Almaty avec sa sœur de cœur. Face à l'adversité, Naguima va tenter de reformer une famille… Signé par une jeune réalisatrice, "Naguima", cruel conte philosophique venu du Kazakhstan, a remporté le Grand prix du festival du film asiatique de Deauville en 2014.
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(...) "Naguima" charme (malgré son misérabilisme) grâce à ses deux comédiennes amateurs, surpren
"... La méchanceté semble sans limite dans Naguima, à un point tellement horrible qu’on se croirait parfois
"... La méchanceté semble sans limite dans Naguima, à un point tellement horrible qu’on se croirait parfois devant les fictions cruellement drolatiques de Todd Solondz, où l’horreur du monde dans son quotidien le plus banal déforme le drame pour en faire une comédie. Naguima n’est pourtant pas une comédie, comme en témoigne son développement tragique. Son cri est fort non pas parce que Issabayeva empile les scènes de mélo, mais parce qu’elle sait mettre en scène, élever son sujet par la forme, le cadre, qui donnent de l’ampleur au drame anonyme d’une petite vie. « Dis-moi que tu m’aimes », supplie l’héroïne lors d’une scène-clef. Ce qui pourrait constituer un braquage émotionnel finit par toucher grâce au traitement de Zhanna Issabayeva, qui atteint une certaine pureté à partir d’un sujet parfaitement impossible. "
Nicolas Bardot" Le quatrième long-métrage de Zhanna Issabayeva est un petit récit sec, concis, filmé frontalement. La r&
" Le quatrième long-métrage de Zhanna Issabayeva est un petit récit sec, concis, filmé frontalement. La réalisatrice restitue le parcours désespéré du personnage principal, héroïne taiseuse, en privilégiant les plans longs, accentuant ainsi la densité des évènements vécus et des sentiments limites éprouvés.
En recherchant un minimalisme abstrait et pourtant bourré de signes et d’informations pour qui veut bien les apercevoir, Naguima échappe élégamment au naturalisme social qu’aurait pu appeler un tel sujet pour devenir un bref et cruel conte philosophique. La solitude, la violence économique, la brutalité des rapports sociaux et humains y dessinent un paysage sans horizon visible. La souffrance mutique vécue par Naguima se transforme ainsi en douleur d’exister qui donnera un sens à l’acte atroce qui se commettra à la fin de cette histoire."
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