
Jean-Claude Brisseau : la découverte du cinéma
VIDEO | 2012, 15' | Le réalisateur de Noce blanche et des Anges exterminateurs revient sur ses premières amours ci1
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Un prof de philo se rapproche d'une de ses élèves, Mathilde, lycéenne brillante, solitaire et énigmatique. Leur relation devient passionnelle, et infernale.
François, prof de philo au lycée, vit une passion amoureuse, bientôt infernale, avec l'une de ses élèves en perdition scolaire... Les premiers pas de Vanessa Paradis au cinéma dans un mélo que l'auteur de "De bruit et de fureur" subvertit, transformant la romance en un douloureux roman d'apprentissage inversé : l'adulte y est vulnérable et son expérience se dissout face à l'incandescence de la jeunesse et de son pouvoir érotique. César du Meilleur Espoir Féminin pour Vanessa Paradis.
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" Brisseau a surtout tenu à filmer avec la même intensité la beauté des paysages et celle des sentiments :
" Brisseau a surtout tenu à filmer avec la même intensité la beauté des paysages et celle des sentiments : aucune retenue, ce qui est beau est beau, ce qui est excessif doit demeurer excessif. Aucune censure, aucune pudeur, on plonge, tête la première, dans le vide vertigineux des amours impossibles. Une petite fille, un homme marié, des fleurs dans la montagne (…)
Retour aux sources des années magiques du cinéma. Noce blanche renoue avec Hollywood, avec Renoir, avec la vie. C'est le premier vrai film d'un très grand artiste. Le premier saut dans le vide de Jean-Claude Brisseau, cinéaste."
" Les têtes d'affiche masculines bénéficiant d'une longévité mieux assurée que les f&
" Les têtes d'affiche masculines bénéficiant d'une longévité mieux assurée que les féminines, le cinéma est très intéressé par les histoires d'amour entre messieurs d'âge plutôt mûr et jeunes filles d'âge assez tendre. Cela ne va pas sans contorsions de toutes sortes, clichés scrupuleusement astiqués et précautions oratoires destinées à faire admettre ce qui ne paraît pas toujours immédiatement évident, à savoir que les jeunes personnes fraîches et pulpeuses tombent automatiquement amoureuses folles des messieurs chenus dès que le hasard les met sur leur route.
Dans «Noce blanche», les clichés et les précautions sont vigoureusement repoussés. Ce serait mal connaître Brisseau, n'avoir vu ni « Un jeu brutal » ni « De bruit et de fureur » que de l'imaginer docile aux impératifs en vigueur chez les papys de charme.
Sans être menacé de vieillissement précoce, son interprète de prédilection, Bruno Crémer (on le retrouve dans ses trois films), n'essaie point de se donner l'allure d'un éternel poulain gambadant. Il est massif et se veut massif, voire un peu lourd, difficile à bouger et peu enclin à laisser entendre que sa maturité affirmée ne l'a pas empêché de conserver une âme de freluquet. La passion ne l'emporte pas d'emblée dans ses tourbillons, il y résiste un bon moment, sans craindre de jouer la carte du conformisme le plus petit-bourgeois face à l'intransigeance impérieuse de la jeunesse exaltée. Qui plus est, la profession qu'il exerce n'est pas de celles qui vous confèrent forcément une aura de sophistication fascinante.
Prof de philo il est, excellent sans doute, mais il n'a rien d'un gourou destiné à changer le cours des jeunes destins que l'Education nationale lui confie. De toute évidence, il est content de mener ses troupes à l'assaut des épreuves.qui les attendent à l'issue de la terminale et de faire son boulot en technicien chevronné.
Ce qu'il lui arrive n'en est que plus vrai. Sa jeune élève, fuyante, absentêiste, tôt habituée à un mode d'existence indépendant par la volonté d'un père soucieux de l'arracher à l'influence d'un foyer de catastrophe (mère suicidaire, frères délinquants), ne se laisserait pas subjuguer par un prestige trop tapageur.
Elle est attirée, plutôt, par la solidité massive de l'aîné, d'autant plus qu'elle a vite fait de deviner ses failles et de se rendre compte qu'il n'appartient qu'à elle de mener le jeu. Un jeu qui sera brutal, et dont personne ne sortira indemne, ni elle ni lui.
Si tout paraît si terrible et si inéluctable dans « Noce blanche », c'est que Brisseau ignore les facilités scênaristiques et qu'avant de se soucier de la tension et de l'éclat de son récit, il lui faut contrôler la véracité du moment, la justesse de l'échange entre les êtres. Quitte à risquer d'être banal.
Ensuite, le drame et ses scandales n'ont plus qu'à surgir, ils seront d'une telle force que la caméra ne les regardera pas en face, mais comme par accident, avec la retenue d'un témoin honteux d'être là mais qui sait sa présence et l'impudeur de son témoignage absolument nécessaires.
Avec Brisseau, les idées reçues sur la jeunesse et sur le conflit des générations fuient en débandade. C'est une jeunesse plutôt conformiste qu'il met en scène, face au monstre amoureux qu'est son héroïne. Une jeunesse qui ne se reconnaît plus dans son prof de philo déboussolé et qui lui en veut de transgresser des lois auxquelles elle obéit sans se poser de questions. Tout se passe comme si ces enfants n'étaient plus pour l'amour ni pour la liberté.
Et nous sommes a des années-lumière de l'esprit de contestation. Au contraire, l'esprit post-68 est celui qui a soufflé en tempête sur la famille-catastrophe de l'héroïne, et qui a tout emporté. Désormais, la transgression est redevenue le privilège des monstres, personne n'y voit plus le droit imprescriptible de l'adolescence. Et que ses enfers soient fréquentés par une gamine incandescente du nom de Vanessa Paradis qui a pour fonction dans la vie réelle d'être une gentille pop star n'est pas la moindre des surprises que nous réserve Brisseau."
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