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Le jeune réalisateur suisse Gaël Métroz part seul, caméra au poing, sur les traces de l'écrivain Nicolas Bouvier.
Le jeune réalisateur suisse Gaël Métroz part seul, caméra au poing, sur les traces de l'écrivain Nicolas Bouvier. Il découvre que l'Orient n'est plus la terre insouciante des années 50 relatée dans « L'Usage du Monde »: Iran en crise, Pakistan agité par les violences tribales, talibans, guerre civile au Sri Lanka. Ce monde dont Bouvier avait l'usage semble avoir disparu sous le voile du temps. Déçu, le réalisateur quitte les grands axes tracés par la fameuse Topolino et poursuit par les chemins de traverse avec les nomades. En dessinant sa propre route, Gaël Métroz révèle la philosophie du voyage prônée par l'écrivain.
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"Initiatique Bouvier C’est un voyage hors du commun qu’a réalisé entre octobre 2005 et fin 2006 le jeune réalisateur valaisan Gaël Métroz.
"Initiatique Bouvier
C’est un voyage hors du commun qu’a réalisé entre octobre 2005 et fin 2006 le jeune réalisateur valaisan Gaël Métroz. Sans boussole, mais avec une caméra en bandoulière, il décide de refaire le fameux voyage de Nicolas Bouvier, il y a un peu plus de 50 ans, entre Genève et le Sri Lanka. A l’époque, l’écrivain genevois voyageait avec un ami, en Fiat Topolino, sur les grands axes reliant des villes mythiques d’Asie centrale. Mais rapidement, Métroz comprend que les villes ont changé. Dès le Kurdistan iranien, «je me suis dit, les grandes routes c’est fini, maintenant, ce sera les chemins de traverse». Il rejoint alors des tribus nomades dans leur transhumance, en Iran, au Pakistan, dans les vallées himalayennes. De son périple est né un film lumineux, Nomad’s Land – sur les traces de Nicolas Bouvier, écrit à la première personne, à la fois intime et universel. Dès ses premières images, le résultat impressionne. Sans la moindre assistance, portant ses 30 kg de matériel à dos, Gaël Métroz plonge le spectateur dans son récit de cinéaste-voyageur. Loin du reportage TV ou du documentaire ethno, Nomad’s Land est une sorte de déclaration émerveillée devant les trésors humains du monde. Malgré la légèreté de son équipement, la qualité de l’image n’est jamais démentie tout au long de ce documentaire qui est au cinéma ce que les récits de Bouvier sont à la littérature. Un genre en soi. Pourtant, Nomad’s Land n’est pas un film sur Bouvier, mais avec Bouvier.
«Tout le film, ajoute l’auteur, raconte une seule chose: le moyen de se défaire de Bouvier, de «tuer le père» en quelque sorte, pour partir sur ma propre route.»"
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