
Vincent Mariette : "Je ne sais pas si je fais des comédies..."
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Un homme tombe amoureux du sosie de son ex-femme, décédée il y a vingt ans, lors d'un kidnapping. Mais leur relation fait ressurgir de vieux démons...
Aux États-Unis, un homme d'affaire n'arrive pas à oublier sa femme, morte lors d'un kidnapping. Vingt ans plus tard, en voyage en Italie, il rencontre Sandra, dont la ressemblance avec elle est troublante. Malgré les inquiétudes de son entourage, il décide de la suivre. Ensemble, ils commencent alors une relation. Mais remuer le passé n'est pas forcément une bonne idée et les conséquences peuvent être dévastatrices...
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" On le sait, Brian De Palma aime conclure ses films par des séquences d'anthologie. Ce qui impressionne pourtant dans Obsession, c'est que
" On le sait, Brian De Palma aime conclure ses films par des séquences d'anthologie. Ce qui impressionne pourtant dans Obsession, c'est que jamais son épilogue ne semble fabriqué, outré ou sans rapport avec le reste du film. Le fameux plan tournoyant qui unit les deux personnages pour leur offrir un destin que l'on ignore, tant les enjeux psychologiques sont délicats et incertains, se révèle d'une intensité dramatique bouleversante et échappe à l'accusation de virtuosité gratuite qu'on utilise trop souvent pour dénigrer le cinéma de De Palma (il faut cependant avouer que l'autre célèbre plan tournoyant dans Body Double était, lui, sacrément culotté et bien moins réussi sur le plan dramatique).
Quand Michael et Sandra se jettent dans les bras l'un de l'autre, filmés par une caméra si virevoltante qu'elle tend à créer une sensation de vertige (vous avez dit Vertigo ?), on assiste à la résolution d'une tragédie familiale qui émeut autant qu'elle désarçonne tellement il devient difficile de séparer les trois incarnations que sont Elizabeth, Amy et Sandra. Ce parti-pris formel se marie à la perfection avec l'interprétation poignante d'une Geneviève Bujold totalement investie dans son rôle d'enfant / adulte qui renoue avec un sentiment profond d'amour. A l'image, la boucle du récit se referme : le père et la fille renouent dans un mouvement de danse et l'on repense à la séquence d'ouverture d'Obsession que le cinéaste réinvente avec un lyrisme échevelé et un onirisme mâtiné d'ironie.
Rarement dans le cinéma de Brian De Palma (on pense aussi à Blow Out) avions-nous pu assister à une séquence d'une telle puissance émotionnelle. On osera presque affirmer que cette conclusion dépasse, en qualité d'écriture comme sur un plan passionnel, celle de Vertigo avec sa sonnerie de cloches bien trop providentielle."
"... Si Obsession emprunte une idée cinématographique à Vertigo (le dédoublement post mortem du corps aimé qui s’accompagne d’une névrose tr
"... Si Obsession emprunte une idée cinématographique à Vertigo (le dédoublement post mortem du corps aimé qui s’accompagne d’une névrose traumatique et d’un sentiment de culpabilité), il saute aux yeux que De Palma vise autre chose. Il est d’emblée dans la position de celui qui vient après. Ses films sont plus ou moins analytiques (Pulsions) ou cérébraux (L’Esprit de Caïn), mais c’est lorsqu’il parvient à concilier la théorie des images et les situations les plus mélodramatiques que De Palma signe ses meilleurs films. Si Obsession (...) propose une réflexion passionnante sur les images et les sons, il nous arrache des larmes à chaque vision, véritables opéras du pauvre. C’est cette dimension de romantisme dégradé, de lyrisme malade, qui a d’abord séduit."
Olivier Père" ... Aussi bien que Phantom of the paradise ou Sisters, Obsession est un film hanté par la sourde et scandaleuse présence du Mal. Attentio
" ... Aussi bien que Phantom of the paradise ou Sisters, Obsession est un film hanté par la sourde et scandaleuse présence du Mal. Attention (...) le Mal n'a guère, ici, valeur morale, il traduit le passage entre deux mondes : celui de l'enfance, où l'on affabule, et celui des adultes où, tel le caméléon, nous prenons la couleur de l'environnement.
Le fantastique a force de révélation : il fixe les inquiétants contours d'un monde de l'enfance que les adultes ont mutilé, défiguré.
On comprend vite que quelque chose s'enraye. Le dérèglement mental de M. Courtland renvoie à une infirmité irrémédiable qui est l'impossibilité de capter la vie, d'établir une relation amoureuse où l'un des partenaires n'essaie pas d'imposer son pouvoir à l'autre..."
" ... Parce que Brian de Palma joue cette fois — non pas sur le surnaturel, l’effroi ou la surprise (il définit son film comme une « drame
" ... Parce que Brian de Palma joue cette fois — non pas sur le surnaturel, l’effroi ou la surprise (il définit son film comme une « drame romantique à suspense »), mais sur la révélation suspendue, il est difficile de parler d'Obsession sans déflorer son histoire. L'auteur y développe une nouvelle fois un de ses thèmes majeurs : la gémellité, le dédoublement. De cette rencontre entre deux femmes, identiques et pourtant différentes, naît un trouble profond. A noter ici l'étonnante composition de Geneviève Bujold, qui vieillit, rajeunit, change de langue, de nationalité...
Michaël — interprété avec beaucoup de justesse par Cliff Robertson — s’est changé en roc, est devenu imperméable à toute émotion depuis la disparition de sa femme. Lorsque des sentiments renaîtront en lui, quinze ans plus tard, ils n'en paraîtront que plus alarmants...
L’affiliation avec Hitchcock — maître déclaré de Brian de Palma se situe du côté de l’intelligence, de la maîtrise, du jeu, du classicisme d’un certain type du cinéma. Avec respect et humour, l’élève se réfère au maître en jalonnant son récit de correspondances plus précises : le thème de la confusion entre deux femmes évoque Vertigo, la situation de la jeune femme dans sa nouvelle maison peut rappeler Rebècca, etc. Quant à la musique, remarquablement efficace, elle est signée Bernard Herrmann, l’un des plus grands musiciens hitchcockiens.
Obsession est d’autant plus séduisant qu’il est l’occasion pour son auteur de renoncer à certains effets de mise en scène, spectaculaires et gratuits, qu’il s’était autorisés dans ses précédents films. La caméra de Brian de Palma est ici parfaitement contrôlée, découpant les situations et les personnages avec douceur et précision. Moins violent que Sisters ou Carrie, Obsession est un film tout aussi fort, et sans doute beaucoup plus réussi formellement. "
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