Après une tentative de suicide, Atsumi, est plongée dans le coma. Aidé par un logiciel, Koichi doit la ramener à la vie en suivant les voies de son inconscient.
Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après une tentative de suicide. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l'inconscient de sa compagne. Mais le système l'envoie-t-il vraiment où il croit ?
" Avec une économie de moyens évidente (des décors et des accessoires vraiment minimaux), Kiyoshi Kurosawa parvient à nous entraîner dans un monde proche de la science-fiction tout à fait crédible.
Comme dans Shokuzai, son film précédent (très beau), où il nous montrait la même scène de crime vue sous des angles différents car racontée par plusieurs témoins, il joue constamment du montage et du découpage pour créer des rimes dans le récit, édifier un système de symétries pareil à un miroir, qui va petit à petit amener le spectateur à s’interroger sur la véracité de ce qu’il voit.
Dans ce jeu très borgésien, où le renversement des situations s’accompagne d’une inversion des personnages, les personnalités vacillent tandis que le décor urbain japonais contemporain, droit, bétonné, semble ne jamais pouvoir vaciller, malgré les tremblements qui agitent les êtres humains et leurs identités. C’est très beau, conceptuel, intelligent, très cohérent, comme tous les films de Kiyoshi Kurosawa."
Jean-Baptiste Morain
Libération
" La dernière fois que l’on avait croisé le cinéaste japonais, à Venise il y a deux ans, derrière sa sempiternelle élégance polie pointait u...
" La dernière fois que l’on avait croisé le cinéaste japonais, à Venise il y a deux ans, derrière sa sempiternelle élégance polie pointait une colère froide à l’encontre de ses compatriotes et de leur absence de remise en question face au cataclysme Fukushima, dont trop de Japonais à ses yeux s’estimeraient les seules victimes, sans s’envisager porteurs d’une quelconque part de responsabilité. Il avait alors suggéré qu’il lui faudrait bien un jour ou l’autre s’y confronter par les moyens de son cinéma, sans pour autant laisser deviner que Real, déjà tourné à l’époque, ne fomentait pas autre chose.
Dans son extrême sophistication, cette investigation d’un paradis vicié, jusqu’à la source enfouie d’un déni de culpabilité, alterne purs éclats de brillance et détours plus hasardeux, mais nous renverse ultimement lorsqu’elle épouse un grotesque de fable atomique à la Godzilla dans un finale d’une beauté, à tous les égards, monstrueuse."
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