En 2014, Benjamin Millepied est nommé directeur de la danse de l’Opéra National de Paris. Mais il se heurte aux traditions de la prestigieuse institution.
En novembre 2014, Benjamin Millepied, danseur chorégraphe français qui a étudié aux Etats-Unis, est nommé directeur de la danse de l’Opéra National de Paris. Son regard moderne et son expérience dans la danse contemporaine doivent apporter un renouveau aux codes de la danse classique enseignée. Le chorégraphe lance notamment le processus de création de son nouveau ballet, "Clear, Loud, Bright, Forward”, pour lequel il sélectionne une quarantaine de danseurs du corps de ballet. Mais il se heurte aux traditions de la prestigieuse institution.
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" (...) il reste ce film incroyable, avec des images somptueuses rythmées tant par des oeuvres classiques que par de la musique
" (...) il reste ce film incroyable, avec des images somptueuses rythmées tant par des oeuvres classiques que par de la musique électro, rare immixtion à tous les étages de cette énorme machine qu'est l'Opéra alors électrisé par la présence de cette personnalité bourrée d'énergie. "
Renaud Baronian"... l’invitation des réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai à les suivre dans les coulisses de l
"... l’invitation des réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai à les suivre dans les coulisses de la création du spectacle Clear, Loud, Bright, Forward, jusqu’au soir de la première, est aussi enivrante à l’œil et à l’oreille que passionnante dans le tableau d’arrière-plan complexe qu’elle dresse de l’institution parisienne.
Benjamin Millepied et le compositeur Nico Muhly, avec lequel il collabore, aiment qu’il y ait dans la musique sur laquelle on danse une forme d’inconfort : non qu’elle doive être douloureuse à entendre, mais il faut qu’elle interdise à l’oreille de se reposer sur des structures récurrentes et régulières, comme pour indiquer à l’œil, par correspondance synergétique, qu’il ne trouvera pas plus de moelleux dans cette action dramatique capricieuse, au bord de la tempête, qu’est la chorégraphie. C’est faire – douce – violence à la concentration variable du spectateur, en déployant l’imprévu au point de le contraindre à porter à chaque accident une attention égale.
Dans la musique comme dans le film, la part la plus immédiatement sensible de cet inconfort est rythmique. La partition de Muhly a quelque chose de stravinskien dans sa pensée du rythme : saccadé, très marqué, qui innerve les corps des danseurs d’une énergie électrique et fait trembler de l’intérieur, par résonances, les corps passifs de ceux qui les observent.
A l’écran, l’équivalent de ce phénomène tient à un jeu de contrastes constamment repensé entre les différentes composantes d’une chronologie rigoureuse : quarante jours, la durée qui sépare la réception de la musique par Millepied de la première représentation du ballet.
Au cinéma, certains de ces quarante jours peuvent durer dix minutes, en une ou plusieurs scènes de longueurs variables, être résumés en 30 secondes, ou éliminés. Certaines scènes ne sont qu’une réplique, une expression, un regard capturé dans les coulisses. D’autres, les scènes de danse surtout, ont comme un goût d’éternité : elles se déploient dans le temps et l’espace en ralentis et flous, décadrages et jeux d’ombres, dans une volonté de ne pas jouer le jeu de la captation, d’orchestrer une expérience de cinéma radicalement différente de ce que pourrait être l’expérience de spectateur de l’Opéra de Paris, ce soir d’octobre 2015 où eut lieu la première.
Dans l’inconfort naît une forme d’hypnose. Une fois abandonné à la volonté qui promène l’œil et l’oreille dans une tourmente de son et d’images dont la structure lui échappent, tout devient trésor, et rien ne se ressemble. Il y a du sublime dans les gestes, l’instant d’après du prosaïque, un humour joliment travaillé dans la façon de capturer cette secrétaire qui demande, un jour après l’autre, si « quelqu’un a vu Benjamin » (...)
La rencontre d’une créativité exceptionnelle engendre souvent des documentaires prosternés, engoncés dans leur désir de se faire piédestal. Demaizière et Teurlai, chassant avec vigueur les brumes de l’enchantement Millepied, rivalisent constamment et harmonieusement d’invention avec le chorégraphe, sans jamais courber l’échine. Cette audace un peu crâne fait toute la différence, et la valeur de ce document d’art et de haut vol."
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