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Un soir, Danielle ramène un homme chez elle. Pendant ce temps, dans l'immeuble d'en face, une journaliste voit tout de sa fenêtre. Un crime survient...
Au cours d'un jeu télévisé, « Peeping Toms » Danielle Breton, mannequin et comédienne, fait la rencontre d'un jeune homme, Philip Woode, publicitaire. Ils se retrouvent au restaurant et malgré la tentative d'Emil Breton, l'ex-mari de Danielle, de perturber cette soirée, tout se déroule merveilleusement jusqu'au lendemain matin, où Philip apprend que Danielle a une soeur jumelle, Dominique, dont c'est l'anniversaire. Une jeune journaliste de Staten Island, Grace Collier assiste, de sa fenêtre au « partage » (sanglant) du gâteau...
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" Réalisé par Brian De Palma un an avant Phantom of the paradise, Sisters apparaît dans un premier temps moins comme un film fantastique ou
" Réalisé par Brian De Palma un an avant Phantom of the paradise, Sisters apparaît dans un premier temps moins comme un film fantastique ou même d’horreur, que comme un film de suspense à la Hitchcock. A partir du cas de sœurs siamoises (...) De Palma a bâti un film étrange, jouant sans cesse avec le spectateur en l’entraînant sur de fausses pistes, en faisant en sorte de lui ôter tout point de référence de quelque ordre qu’il soit.
L’intrigue tient en une enquête de type policier, qui ne pourra aboutir : la jeune femme qui l’avait provoquée lui fait perdre toute raison d’être en niant finalement avoir été témoin du crime qu’elle avait dénoncé, et dont le spectateur sait très bien qu’il a été commis. Le scénario utilise ainsi un schéma traditionnel, pour finalement en arriver à la négation du processus mis en place ; il amène de la sorte le spectateur à une lecture toute différente de celle que le récit semblait lui proposer. La séquence d’ouverture est d’ailleurs à l’image du film tout entier : une scène de voyeurisme s’avère n’être qu’un prétexte à jeu télévisé, replaçant ainsi le spectateur dans sa position en instaurant une sorte de deuxième écran, second niveau de spectacle.
A mesure que le récit progresse, l’intérêt du spectateur pour les personnages évolue, se déplaçant de l’innocente, tout d’abord sympathique dans son entêtement, à la meurtrière. Pour ce qui est des personnages masculins, De Palma fait en sorte de supprimer tout point d’ancrage par rapport à la tradition : le mari de Danielle est présenté comme un intrus, tout est fait pour qu’il soit ressenti comme inquiétant ; en outre son apsect physique empêche toute réelle adhésion au personnage. Quant à Philip, il possède tout ce qu’un public en mal d’identification est en droit d’attendre : il est beau, intelligent, discret, attentionné, et, qui plus est, noir, c’est à dire membre d’une minorité opprimée (Grâce reprochera d’ailleurs aux policiers de ne pas vouloir enquêter sur le meurtre parce que la victime est un Noir) ; il a tout pour être sympathique (...)
La mise en scène accentue encore le désarroi : De Palma multiplie les effets de suspense (utilisation relativement bienvenue de l’écran dédoublé), joue sur une mise en place précoce des indices (les couteaux), retarde au maximum l’éclatement de la violence. Il opère par longs plans, très souvent fixes, qui exaspèrent l’attente et renforcent par contraste l’horreur des scènes de meurtre, au cours desquelles De Palma sait aller suffisamment loin dans le grand-guignolesque pour que cela ait un impact distancié, s’arrêtant au moment précis où il le faut. La mise en scène joue de la sorte avec le spectateur sur des rapports de frustration puis de viol, l’empêchant ainsi d’avoir du film une vision « confortable ».
A aucun moment il n’est donc possible de dire le tour que va prendre le récit ; finalement l’enquête policière, élément de base de l’intrigue, s’avère sans objet et toutes les hypothèses émises quant à la résolution de l’énigme sont vaines. Ainsi Sisters ne peut réellement être réduit à la simple description d’un cas clinique, même si tout ce qui relève de la trame elle-même semble l’y ramener. C’est en cela que le film rejoint in fine le fantastique, d’une façon relativement inattendue et en tout cas fort réjouissante."
" ... film antérieur à Phantom of the Paradise (grand prix du festival fantastique d'Avoriaz de l’an dernier) admirablement écrit et maîtris
" ... film antérieur à Phantom of the Paradise (grand prix du festival fantastique d'Avoriaz de l’an dernier) admirablement écrit et maîtrisé, et illustrant le courant d’un fantastique psychologique, et même psychanalytique à la Hitchcock auquel il rend un brillant hommage — imaginons le thème des siamoises de Freaks traité à la manière de Fenêtre sur cour + Vertigo + Psycho..."
Guy Braucourt, Mars 1976, n°45" Sœurs de sang (Sisters) est le grand thriller inaugural du jeune Brian De Palma. Même s’il s’agit d’un film fauché, on y découvre la sophi
" Sœurs de sang (Sisters) est le grand thriller inaugural du jeune Brian De Palma. Même s’il s’agit d’un film fauché, on y découvre la sophistication visuelle du cinéaste, alliée à son goût pour le grotesque et le suspense, non exempt de cynisme. On peut parler au sujet de Sisters de la fameuse inspiration hitchcockienne du cinéaste, qui a réalisé une série de films (jusqu’à Body Double) qui se présentent comme des variations maniéristes, entre pastiche et relecture postmoderniste, autour des chefs-d’œuvre d’Alfred Hitchcock. Ce projet absolument passionnant et unique a été longtemps incompris, sanctionné d’une accusation stupide de plagiat. De Palma a étudié la grammaire hitchcockienne pour créer une œuvre originale, un cinéma qui prend ses racines dans l’effervescence créatrice et libertaire des années 60 pour ensuite évoluer vers un cinéma narratif qui a su intégrer aux codes du thriller certaines formes expérimentales (par exemple le split-screen). De Palma ne cite pas qu’Hitchcock, il intègre sa connaissance de l’histoire du cinéma à ses propres films et envisage son travail de cinéaste comme une appropriation de certains titres matriciels. Dans Sisters, il " refait ", à sa manière, Psychose et Fenêtre sur cour, mais sans jamais copier la mise en scène d’Hitchcock. "
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