Au collège Joséphine Baker de Saint-Ouen, Alice et Isabelle enseignent à la même classe tour à tour timide, joyeuse, turbulente, mélancolique et vivante.
Au collège Joséphine Baker de Saint-Ouen, en Seine-Saint Denis, Alice et Isabelle enseignent à la même classe tour à tour agitée, timide, joyeuse, turbulente, mélancolique et vivante : la Quatrième C. La première est professeure de lettres, la seconde d’arts plastiques. "Tempête sous un crâne" nous plonge le temps d’une année scolaire au cœur de ce collège tenu par une équipe énergique et soudée, dans ses couloirs et dans ses classes où les deux professeures sont bien déterminées à transmettre à leurs élèves les moyens de s’exprimer.
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" La cinéaste excelle à surprendre les petits miracles de l’éducation. Tempête sous un crâne est un concentré d’énergie, souvent drôle, ne s
" Tempête sous un crâne, cas d’école éthique et politique, prouve que rien n’est jamais perdu. En filmant le travail des enseignants d’une c
" Tempête sous un crâne, cas d’école éthique et politique, prouve que rien n’est jamais perdu. En filmant le travail des enseignants d’une classe de quatrième dans la banlieue parisienne, Clara Bouffartigue veut redonner espoir à tous ceux qui sont concernés par l’éducation."
Caroline Brizard" Tempête sous un crâne rend compte humblement de la beauté d’un métier aussi difficile qu’essentiel."
" Tempête sous un crâne brise, sans sombrer dans l’angélisme, le cliché de l’établissement ZEP, de ses profs forcément dégoûtés et de ses ga
" Tempête sous un crâne brise, sans sombrer dans l’angélisme, le cliché de l’établissement ZEP, de ses profs forcément dégoûtés et de ses gamins condamnés à la médiocrité. Regard bienveillant et volontaire, Clara Bouffartigue semble nous murmurer qu’en matière d’éducation, rien n’est simple, mais tout est possible."
Vincent OstriaL’école va mal, le collège laisse les élèves en rade, les enseignants sont démotivés, rien ne va plus à l’Education nationale… Que faut-il
L’école va mal, le collège laisse les élèves en rade, les enseignants sont démotivés, rien ne va plus à l’Education nationale… Que faut-il faire ? Vaste sujet, en pleine actualité. Fille d’enseignante, monteuse passée au documentaire, Clara Bouffartigue ne le sait peut-être pas vraiment, mais peut témoigner, au moins, que tout n’est pas perdu.
Elle a, il y a deux ans, planté sa caméra tout au long d‘une année scolaire dans le collège d’une ZEP (zone d’éducation prioritaire) de Saint-Ouen, en banlieue parisienne. S’est faite aussi discrète que possible et a pu, au fil des semaines, et sans jamais intervenir, filmer les cours de deux jeunes profs d’une classe de quatrième : Alice, qui enseigne les lettres modernes, et Isabelle, prof d’arts plastiques. Au programme de la première : Victor Hugo, Zola, Rimbaud. A faire découvrir et si possible aimer à une bande de garçons et de filles de toutes les couleurs, en perpétuelle agitation, dont il faut savoir capter et retenir l’attention avec des mots qui leur sont familiers, tout en transmettant, mine de rien, des concepts aussi abstraits qu’universels : liberté, courage, injustice. Et pour la seconde : tenter de faire comprendre comment on peut exprimer, sur une feuille, la colère ou… le silence, ou façonner, en hommage à Calder, un portrait avec un simple fil de fer. Le tout sans chahut.
Il suffira peut-être de vous souvenir de vos propres cours de dessin pour comprendre l’énormité du pari… que la frêle mais géniale enseignante gagne haut la main, et avec le sourire. Tout comme sa collègue de français, avec laquelle Cosette, les Thénardier, Jean Valjean le révolté et les Rougon-Macquard deviennent des héros d’aujourd’hui.
Laurent Cantet avait, déjà, ouvert les portes d’une classe dans « Entre les murs ». Mais il était, lui, plutôt du côté de la fiction, son film étant l’aboutissement d’une année d’« ateliers ». « Tempête sous un crâne » est purement documentaire.
Le film montre un peu de la vie quotidienne d’un collège « difficile », s’autorise des incursions dans les couloirs, la salle des profs, le bureau de la conseillère principale d’éducation, celui de la chef d’établissement, attentives et pragmatiques et qui, semblent-ils, parviennent toujours à éviter le pire. Il s’attache surtout à suivre et, visiblement, admirer l’expérience, concluante, de ses deux… cobayes, seules face aux fauves qu’elles matent avec, on le comprend d’emblée, une intelligence sans cesse en éveil, une pêche jamais démentie et une empathie que l’on souhaite à tout le corps enseignant. Ne pas humilier, détourner l’agressivité latente par l’humour, trouver des passerelles vers l’aujourd’hui, complimenter, guider… Conquis, on salue les artistes, et quand, en fin d’année, on écoute, lues au tableau pour une fois, les émouvantes « lettres ouvertes contre une injustice » rédigées par Khadidja, Aissa ou leurs petits copains au teint plus souvent mat que constellé de taches de rousseur, on est aussi heureux qu’Alice…
Les méchantes langues vont sans doute parler d’angélisme. Mais, même si la réalisatrice a, on le suppose du moins, choisi de montrer surtout le bon côté de l’expérience, elle n’a pas pu à elle seule inventer le miracle de la communication si réussie, ici, entre des enseignantes parfois fatiguées (elles passent leur temps à dire « chut » sans même, probablement, s’en rendre compte), mais totalement passionnées par leur métier (oui oui, vous voyez, il y en a !) et des gamins et gamines qui, a priori, n’ont qu’une envie, être ailleurs.
Le courant passe, le cours intéresse, le dialogue s’instaure et, in fine, les enfants apprennent à s’exprimer, à comprendre un texte, un tableau, à s’intéresser à notre vieille « culture » classique. A conseiller à Vincent Peillon et à ses interlocuteurs. A tous les parents. Et… à leurs enfants : on peut être heureux au collège, aimer y enseigner, et y apprendre. Allez voir, c’est court (78 minutes) et revigorant !
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