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Résolu à gagner son indépendance et son autonomie, Jérôme cherche à monter sa société coûte que coûte. Ugo, son fils, joue au tennis et veut devenir champion...
Résolu à ne plus travailler pour d’autres, Jérôme cherche à monter sa société coûte que coûte, et ce malgré les réticences de Laura, sa femme. Ugo, leur fils de 11 ans, joue au tennis et veut devenir champion. Pour cela, il lui faut intégrer le centre national d’entraînement, à Roland Garros. Ensemble, Ugo et Jérôme vont apprendre qu’on ne peut pas contourner toutes les règles pour réussir.
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" Sous des dehors de film social façon frères Dardenne – qui coproduisent d’ailleurs le film – dans lequel le monde du travail et celui du s
" Sous des dehors de film social façon frères Dardenne – qui coproduisent d’ailleurs le film – dans lequel le monde du travail et celui du sport sont appréhendés de façon documentaire, Terre battue dévoile peu à peu ses intentions. Stéphane Demoustier commence par jouer en fond de court et montre les destins croisés du père (Olivier Gourmet, figure paternelle dardennienne par excellence) et du fils, le premier à la baisse, le second à la hausse. Ce n’est que lorsque les deux protagonistes montent au filet que les choses s’animent. L’obsession de la réussite qui les caractérise dissimule en fait un vide affectif abyssal que la mère, de plus en plus absente du récit (Valeria Bruni Tedeschi, qui habite avec force chaque plan dans lequel elle apparaît) n’est pas en mesure de combler. Cette " disparition " maternelle est la bonne idée d’un film qui interroge la masculinité, son rapport au pouvoir, à la violence, sa grande fragilité aussi. "
Christophe Narbonne" Tout le monde a l'air ému et le salue, comme pour le féliciter. En vérité, Jérôme (Olivier Gourmet), cadre quinqua toujours dynamique, vie
" Tout le monde a l'air ému et le salue, comme pour le féliciter. En vérité, Jérôme (Olivier Gourmet), cadre quinqua toujours dynamique, vient de perdre son emploi. Il garde malgré tout le sourire, tient à faire bonne figure. Il a déjà en tête le projet d'une société qu'il aimerait monter, se bat pour trouver les fonds, quitte à franchir un peu la ligne jaune. Un personnage original, qui vibre pour la grande distribution et les zones commerciales. Un personnage que Stéphane Demoustier, dans son premier long-métrage, traite avec une ambiguïté bienvenue — on a du mal à évaluer jusqu'à quel point il se fourvoie professionnellement. En revanche, à la maison, on en est à peu près sûr, cet homme trop affairé ne voit pas ce qui passe autour de lui. Sa femme ne partage plus son enthousiasme, s'éloigne. Et puis surtout, il y a son fiston, Hugo, 11 ans, qui joue très bien au tennis et qu'on pousse à devenir professionnel.
Au début secondaire, effacé, ce fils prend de plus en d'importance au fil du récit. Entre eux deux se joue quelque chose de passionnant, non pas un match qui les opposerait, plutôt deux courses en parallèle mais à distance, où l'on décèle du mimétisme, des résonances. A travers le tennis, le fils se cherche, attend un soutien de son père qui tarde à venir. Tout sonne juste dans ce malaise, cette absence de partage, ce décalage qui va jusqu'à rendre amères les victoires d'Hugo sur le court.
Les thèmes de la relation père-fils ne sont pas nouveaux, mais en choisissant le sport comme toile de fond, le réalisateur tend le miroir d'une société ultra compétitive, qui n'accepte plus la défaite. D'où la tension sourde, la menace de dérapage fatal qui plane jusqu'au bout..."
" Voir Olivier Gourmet à l'écran est un bonheur renouvelé. Ses rôles, souvent identifiés à une profession, sont fouillés, à forte personnali
" Voir Olivier Gourmet à l'écran est un bonheur renouvelé. Ses rôles, souvent identifiés à une profession, sont fouillés, à forte personnalité, tout en restant ancrés dans un quotidien prégnant. En gros, le comédien incarne une "normalité" à laquelle il est aisé de s'identifier. Même constat pour Valérie Bruni Tedeschi, qui interprète son épouse bousculée par le délitement de son couple. Enfin, coup de chapeau au jeune Charles Mérienne, Ugo, leur fils unique, passionné de tennis, obnubilé par l'idée de rejoindre l'école national de la discipline, lui-même champion régional de ce sport.
La dimension sociale s'incarne dans le licenciement dont est victime Jérôme, directeur commercial d'une chaîne de magasins, métier qu'il adore, mais perdu en raison de la personnification d'une vieille école obsolète qui lui colle à la peau. Sa tirade sur son amour des supermarchés reste mémorable. Il est aussi ce père totalement investi envers son fils sur lequel il déverse plein d'amour, et une grande complicité, mais avec lequel il peut entrer en conflit. Gourmet s'identifie pleinement à son personnage pétri d'émotion, tant envers son fils que son épouse qui commence à prendre la tangente.
Le coup de théâtre qui fait basculer le film dans sa toute dernière partie constitue une trouvaille dramatique bien amenée. L'émotion ressentie par Jérôme est la même que celle ressentie par le spectateur. Ancré dans le quotidien d'une famille de classe moyenne, le film est habité d'authenticité, sans tomber dans le naturalisme. Sa dramaturgie bien écrite et rythmée est servie par des dialogues qui sonnent justes, portés par une interprétation impeccable.
La mise en scène de Stéphane Demoustier colle au réalisme global du film. Elle suit la chronologie du drame en préparation. L'enthousiasme d'Ugo puisé dans la reconnaissance de son talent à jouer au tennis, celui de Jérôme dans l'élaboration de son projet de magasin, la déception face à son échec, à son couple qui ne tient qu'à un fil, et sa réaction au regard du drame final, transpirent du film. Un récit des mieux menés, sensible et fort. "
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