
Se perdre entre deux pays
François Rotger filme une quête et une fuite qui nous mène du Japon au Canada. Son premier long-métrage The Pass...
Une impossible histoire d’amour. Un père mêlé aux Yakusas. Deux pays, deux cultures, le Japon et le Canada. Vengeance. Errance...
Une impossible histoire d’amour. Un père mêlé aux Yakusas. Un homme accusé de vol et fuyant le Japon. Une femme tétanisée par le temps qui passe. Deux pays, deux cultures, le Japon et le Canada. Vengeance. Errance. Une notion différente du courage, de la solitude... Un thriller cachant dans ses méandres la complexité de ceux qui vivent comme ils peuvent. Parce que ce qu’ils désirent et ce qu’ils obtiennent sont deux choses très différentes...
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Au fil d'une intrigue qui laisse planer le mystère sur les relations, amoureuses ou dangereuses, qui lient les personnages
" Au fil d'une intrigue qui laisse planer le mystère sur les relations, amoureuses ou dangereuses, qui lient les personnages, François Rotger construit, mine de rien, une véritable machination. Son film, qui s'impose d'abord par son atmosphère, ne boude pas le plaisir plus classique des rebondissements. Il est soutenu par des comédiens étonnamment à leur aise : Yusuke Iseya et Gabrielle Lazure font l'effet d'apparitions, entre séduction et étrangeté."
Frédéric Strauss" Le premier film de François Rotger croit que les rapports humains sont d'une animalité totale. Les caresses se con
" Le premier film de François Rotger croit que les rapports humains sont d'une animalité totale. Les caresses se confondent aux morsures. The Passenger est un film où les instants de grâce ont des allures inquiétantes de parenthèses silencieuses. A peine sont-ils advenus qu'une forme froide de violence vient les menacer (...) la mise en scène de François Rotger (...) : elliptique, mutique, incroyablement maîtrisée, à faire froid dans le dos. Quelque chose qui ne ressemble en rien à un premier film français.
D'ailleurs, François Rotger, cinéaste qui n'appartient à aucune famille de cinéastes d'ici (sinon une Claire Denis), n'a à aucun moment envisagé de tourner en France. Toutes les productions qui ont eu le projet en main lui ont signifié que c'était une folie, le garçon a tenu bon.
The Passenger fait un aller-retour première classe entre le Japon et le Canada. Le Japon, là où les adolescents de quarante ans pullulent, sans que jamais ne puisse se deviner une ride sur leurs visages. Et le Canada, parce que le froid polaire renvoie l'image d'une perfection glacée.
C'est l'autre hantise secrète du film, son autre tissu nerveux : la névrose de l'âge. Névrose double : ne pas faire son âge, c'est avoir raté l'occasion de laisser remonter à la surface de la peau ce qui vous constitue. Le faire trop, c'est voir la beauté s'enfuir, et avec elle une part d'innocence juvénile.
C'est comprendre The Passenger de travers que de l'envisager comme maniériste, lisse, glacé (comme du papier) quand tout au contraire il s'expose à détruire minutieusement le climat de beauté terrorisante que sa grande maîtrise instaure. Le rapport de force inégal entre le corps et les minutes qui fuient trouve dans le personnage magnifiquement regardé de Gabrielle Lazure (enfin de retour) la bonne hauteur de vue. Joué avec une franchise incroyable (sur la névrose, comme sur l'âge), la belle Lazure porte ça très haut, avec des regards qui fascinent. Ils trouvent encore un écho à la toute fin, quand un Kohji, à genoux, s'acharne de ses mains à briser la glace. Ce Passenger ne cherche pas à tout casser. Il préfère fendre."
" ... le premier long métrage de François Rotger n’a de cesse d’échapper aux carcans, de bifurquer, r
" ... le premier long métrage de François Rotger n’a de cesse d’échapper aux carcans, de bifurquer, rétrograder ou faire machine arrière, sautant d’un territoire et d’un fuseau horaire à l’autre, pour mieux s’envoler vers des destinations inconnues. Et l’autre passager, ce spectateur multiple, pour peu qu’il consente à se laisser embarquer, de flotter dans un “ciné-jetlag” délicieusement narcotique.
Photographe autodidacte, François Rotger s’octroie l’insigne privilège de ne pas avoir à choisir quel champ, tant narratif qu’esthétique, investir. Après une introduction en forme de leurre tournée en super-8 à Londres, le film, sur une trame biographique (les errements de l’ami d’enfance japonais du réalisateur) navigue entre romance incestueuse, quête identitaire et thriller transcontinental. Dans des banlieues industrielles sans dénivelé aucun, planes à perte de vue, Rotger s’offre des tours de montagnes russes, empilant brusques séquences d’action à la violence sèche, moments de stase et saillies expérimentales. Ou comment réconcilier film de genre et installation d’art contemporain.
Fort de son expérience des shootings de mode, François Rotger (avec l’aide précieuse, à la direction artistique, de Valérie Massadian, ex-collaboratrice de Nan Goldin) a particulièrement soigné le design de son film, racé comme une double page du magazine Index. Mais c’est encore la charge documentaire qui impressionne le plus. Elle se déploie dès que Gabrielle Lazure apparaît à l’écran. The Passenger transcende alors le simple portrait d’actrice pour devenir le témoignage d’une renaissance, l’enregistrement, aux confins du masochisme, d’un corps et d’un visage qui n’hésitent guère à s’exposer dans l’effort et sous les retouches du bistouri pour conjurer le passage du temps. Une saisissante expérience de don de soi qui projette l’actrice vers les plus hautes cimes. "
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE