Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Trois frères, dont l'un va bientôt partir au front, enterrent leur père dans un kibboutz et voient leurs blessures ravivées par la lecture de son testament.
Trois frères viennent de perdre leur père. Ils se retrouvent lors de l'enterrement dans le kibboutz de leur enfance. Avishai, le plus jeune, doit se rendre deux jours plus tard à la frontière libanaise où un nouveau conflit vient d'éclater. Itai et Ioav, ses deux aînés, ont tous deux été soldats. Ioav, traumatisé par son passage dans l'armée, veut l'empêcher de partir tandis qu'Itai pense qu'Avishai y trouvera le moyen de s'endurcir. Quand le testament du père est dévoilé, les tensions et les mauvais souvenirs d'enfance ressurgissent...
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Son premier film, Yona Rozenkier a décidé de le faire en famille. Interprétant Itaï, il laisse ses deu
"Son premier film, Yona Rozenkier a décidé de le faire en famille. Interprétant Itaï, il laisse ses deux plus jeunes frères incarner les autres protagonistes. Le film est tourné dans le kibboutz où il a grandi, avec les gens qui l'ont vu évoluer, entre deux guerres, et le tout en se basant sur sa propre expérience de soldat qui l'a conduit à souffrir d'un syndrome post-traumatique.
Ce qui frappe d'emblée, dans Un Havre de paix, c'est le traitement du conflit, que nous ne verrons jamais. Nous nous retrouvons enfermés dans ce kibboutz en plein déni de réalité, replié sur lui-même pour survivre paisiblement avec, régulièrement, les bombardements qui tonnent tout autour d'eux, alors même qu'ils ont désactivé les sirènes pour pouvoir dormir tranquille.
Un point de départ surprenant, tout autant qu'une véritable note d'intention pour le film entier, qui traitera moins de la guerre que de ses conséquences directes sur une population qui a appris à vivre avec elle et qui donne l'impression de ne plus pouvoir s'en passer.
C'est peut-être ce qui marque le plus en premier lieu : cette vie quotidienne où la guerre est un événement banal perçu comme indispensable. Point de justification du conflit pourtant, mais la question de l'adaptation de l'humain au centre d'une situation géopolitique chaotique est centrale dans le film.
Pourtant, ce n'est qu'une excuse pour que ce film, qui fonctionne par différentes couches, nous révèle son coeur : avec Un Havre de paix et ses trois frères si différents, qui s'aiment et se détestent en même temps, Yona Rozenkier touche à différentes thématiques essentielles de la vie en société dans un cadre restreint : où se situe la vraie liberté de chacun dans ces conditions ? Comment peut-on arriver à croire encore en quelque chose alors que notre existence se résume à des bombardements, une défiance face à tout ce qui est extérieur et une mobilisation inévitable ?
La figure du père, érigée en dieu intime, est également au centre de tous les enjeux puisqu'avec elle, c'est la question de la masculinité qui est posée. Comment s'accomplir en tant qu'homme lorsqu'une figure démiurge, par son absence, conditionne encore tous nos choix ? Comment trouver sa place lorsque l'on va à contre-courant d'une société qui ne changera pas ses principes de vie pour accepter la différence ? Comment, enfin, s'affranchir de son héritage éducatif, culturel et biologique ?
En creusant encore plus, on se rend compte que le véritable "héros" du film, c'est la peur elle-même, qui dicte toutes les actions des personnages.
Au final, en faisant le choix de ne jamais prendre aucun des frères comme référent principal de son histoire, Yona Rozenkier laisse son véritable sujet s'exprimer en toute liberté. Et il remet en question un bon nombre de préceptes sociétaux de la société israélienne actuelle. Heureusement, le tout n'est jamais asséné de façon maladroite et reste constamment dans une subtilité et une intelligence qui confinent parfois à la poésie."
"La mise en scène prend en permanence le parti pris de l’ellipse et du mystère. Elle refuse la démonstration
"La mise en scène prend en permanence le parti pris de l’ellipse et du mystère. Elle refuse la démonstration. Les trois frères sont hantés par une sorte de démon, symbolisé par une grotte dans la mer où le défunt a exigé qu’on y dépose ses membres. Les explications demeurent rares, le cinéaste laissant au spectateur le soin de décoder l’abîme de souffrance qui habite ces gens. Le réalisateur assume un manière très décalée dans sa façon de regarder ces gens qui survivent dans le kibboutz, jusqu’à, pour certains, s’enfoncer tout le corps dans le sable de la plage. Il ne faut pas chercher la vraisemblance dans ces comportements. Ce havre de paix décuple la douleur des survivants qui s’adonnent à d’étranges habitudes, pour échapper à l’emprise de la peur et de la mort. Bien sûr, ce n’est pas un film gai. Mais assurément, il s’agit d’une expérience de la vie, de la douleur et de la mort que la magie du cinéma parvient à transcender."
Laurent CambonNos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE