Les Samoa Américaines ("la pire équipe de football au monde") recrute un nouvel entraineur pour essayer de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014.
Après une défaite historique, 31-0 contre l’Australie, les Samoa Américaines (officiellement la pire équipe de football au monde) décident de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014. Thomas Rongen, entraineur professionnel, arrive à la rescousse et découvre à son arrivée sur l’île, une charmante équipe composée de Nicky Salapu, gardien de but hanté par les 31 buts encaissés et Johnny «Jaiyah» Saeluah, premier joueur transgenre à disputer une compétition internationale. Il reste un mois pour se qualifier.
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" (...) Les réalisateurs Mike Brett et Steve Jamison ont opté pour une approche façon Les yeux dans les bleu
" (...) Les réalisateurs Mike Brett et Steve Jamison ont opté pour une approche façon Les yeux dans les bleus version samoane, jamais moqueuse, aussi proche de la pelouse que des personnalités cachées sous les maillots, shorts, chaussettes et crampons. Ainsi on apprend à connaître une équipe doté d’un cœur gros comme ça, sans talent apparent mais prête à tout les efforts pour retrouver sa dignité. Le coach hollandais découvre des joueurs très attachés à leurs traditions, ouvert à la tolérance (un joueur transgenre "fa’afafine" est parfaitement intégré dans le groupe), simplement heureux de se retrouver après une longue journée de travail pour caresser le cuir.
Chacun va s’imprégner de la culture de l’autre pour avancer. Rongen apporte rigueur tactique et science du jeu à des troupes attentives et solidaires. On reste marqué par la scène de la pratique du tacle glissé sur un terrain gorgé d’eau, moment d’apprentissage ludique où les rires participent à la cohésion et la naissance d’un groupe. Entre le coach et les samoans, des liens solides finiront par se tisser au fil d’une aventure qui les verra récompensés par leur travail, mettant ainsi fin à une interminable série de défaites.
(...) La réalisation du duo Brett/Jamison nous permet de vivre les matchs de manière différente, au plus proche des joueurs et du terrain. (...)
Pour conclure, s’il n’arrive pas toujours à faire oublier son côté scolaire, Une équipe de rêve réussit à brosser le portrait d’une sélection attachante, antithèse parfaite d’une industrie sportive boursoufflée au pognon. La force du documentaire, c’est de nous renvoyer aux fondamentaux du football à travers cette équipe volontaire, un plaisir simple et innocent que l’on a tous adoré découvrir tout jeune, balle au pied, avec ses amis, dans un jardin ou une cour de récré. "
" Les relations entre le sport et le cinéma, refrain connu, ne donnent pas toujours l’occasion de s’enthousiasmer.
" Les relations entre le sport et le cinéma, refrain connu, ne donnent pas toujours l’occasion de s’enthousiasmer. Une bonne raison pour s’attarder sur cet étonnant documentaire consacré à l’équipe de football des Samoa américaines, longtemps considérée comme la pire du monde. La faute, entre autres, à une défaite " historique " face à l’Australie (31-0) qui est tristement restée dans les annales.
Mike Brett et Steve Jamison, les deux documentaristes débutants, se sont installés de longs mois auprès des joueurs de cette équipe et ont assisté à la préparation, puis aux matchs pré-qualificatifs pour la Coupe du monde 2014 où les Samoans souhaitaient enfin échapper à la litanie d’humiliations qui rythmaient jusqu’alors leur histoire dans l’univers du ballon rond.
Avec un nouvel entraîneur, le très dirigiste Hollandais Thomas Rongen qui tente de discipliner ses ouailles en crampons, la " pire équipe du monde ", après moult efforts, parviendra à son but (c’est le cas de le dire) et remportera même un match, ce qui relève de l’exploit pur et simple.
Jamais moqueur, au plus près de ses attachants personnages, Une équipe de rêve, filmé à hauteur d’hommes en short (et " pas que ", puisque un des joueurs, Jaiyah Saelua, est un " transgenre "), dresse le portrait d’une communauté atypique, enregistre avec humour et pudeur la beauté d’un effort collectif et, " mine de rien ", s’impose comme le meilleur film sportif vu récemment sur les écrans.
A l’heure où le spectacle footballistique, sur les terrains comme dans les coulisses désolantes de la Fifa, ne donne pas toujours de raison de s’enthousiasmer (euphémisme), un film qui réconcilie avec le ballon rond et qui, exploit, peut même réjouir ceux que le " sport roi " indiffère. "
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