Nuri Bilge Ceylan : "Une image, c'est comme un iceberg..."
VIDEO | 2010, 3' | Le cinéaste turc retrace ses débuts au cinéma après avoir été photographe (pendant quinze ans)1
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L'hiver, à Istanbul. Un photographe cherche à combler le vide qui s'insinue dans sa vie, creusant une distance entre ses idéaux et sa réalité.
L'hiver, à Istanbul. Un photographe cherche à combler le vide qui s'insinue dans sa vie, creusant une distance entre ses idéaux et sa réalité. Après "Nuages de mai", le film qui révéla un cinéaste, couronné par le grand prix du Festival de Cannes 2003 et un double prix d'interprétation masculine. Le film a également été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
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" Bouleversant portrait croisé, oeuvre profondément atypique, Uzak tranche sur le reste du cinéma turc, domin&eac
" Bouleversant portrait croisé, oeuvre profondément atypique, Uzak tranche sur le reste du cinéma turc, dominé par le style des séries télés qu'affectionnent les nombreuses chaînes locales. Admirateur de Wim Wenders et plus encore d'Andreï Tarkovski, Nuri Bilge Ceylan montre Istanbul côté cour et ses friches industrielles avec de lents plans séquence, en hommage à Stalker dont Mahmut regarde un extrait sur sa télé.
Nuri Bilge Ceylan, qui déteste le pathos de nombre d'acteurs turcs venus du théâtre, demande à ses interprètes, toujours les mêmes (des amis comme Muzaffer ÷zdemir, architecte dans le civil, des proches comme son cousin Mehmet Emin Toprak, mort peu après le tournage dans un accident de voiture), un jeu concentré, en sourdine, sans esbroufe. Et le silence. Uzak est un film pratiquement sans dialogues. La première ébauche du scénario en était pleine : Nuri Bilge Ceylan a finalement choisi d'aller à l'essentiel, c'est-à-dire l'image et les mouvements de caméra."
"Progressivement, Uzak dévoile sa densité existentielle. La solitude intérieure, la douleur de l’exil, le se
"Progressivement, Uzak dévoile sa densité existentielle. La solitude intérieure, la douleur de l’exil, le sentiment inexorable de perte, les relations amoureuses qui s’effilochent, l’incommunicabilité, le film traite ses « grands » thèmes avec une économie de moyens dont seuls sont capables les cinéastes génialement elliptiques (Ozu, Antonioni). Nuri, dans les marges, sait dénicher la drôlerie. Ainsi les conflits récurrents des deux protagonistes avec les souris sournoises qui errent dans l’appartement. Reflet sarcastique et dérisoire de la poisse qui engourdit leur cœur. Dans Uzak, l’humour est définitivement la politesse du désespoir. Dans un tel contexte, on vantera la politesse."
Olivier de Bruyn" Uzak retrouve le sujet du roman L'Invitation chez les Stirl de Paul Gadenne : le malaise, d'abord repérable à d
" Uzak retrouve le sujet du roman L'Invitation chez les Stirl de Paul Gadenne : le malaise, d'abord repérable à des riens, entre celui qui donne et celui qui reçoit l'hospitalité. Entre l'hôte et l'hôte en somme, selon une belle vérité de notre langue qui recouvre d'un mot deux composantes de ce couple. Ne disposant pas, comme Gadenne, de l'outil du monologue intérieur, et refusant l'artifice de la voix off qui orienterait l'identification vers tel ou tel des protagonistes, Nuri Bilge Ceylan traite le personnage de Mahmut, photographe installé à Istanbul, et celui de Yusuf, son cousin débarqué de leur village natal, strictement à parts égales. Leurs deux consciences se partagent le film, semblent même un moment s'en disputer la signification, et ne fondre que le temps d'un regard final et prolongé de Mahmut sur les eaux du détroit. Uzak désamorce toutes les stratégies formelles qu'on attendrait de lui (...)
C'est la fin du lieu comme point particulier d'une topographie, au profit de son omniprésence comme idée et comme sensation. Une présence-absence où n'a plus cours la chimère d'un destin individuel"
" Un film pour aller rendre visite à un homme à la silhouette usée, ni vieux ni jeune, un film pour le regarder vi
" Un film pour aller rendre visite à un homme à la silhouette usée, ni vieux ni jeune, un film pour le regarder vivre. Un film très pudique, où la parole n'arrive jamais à temps, où le décalage entre le désir et l'énonciation de ce désir représente les ratés d'une vie. Et pourtant un film où l'on rit des situations burlesques qui naissent, inattendues, du quotidien le plus banal (...)
Révélateur des déceptions et du vide de son existence, Yusuf, avec son trop plein d'envies lui rappelle ce qu'il a été lui-même : un jeune type vivant, direct, généreux et amoureux. Ce que dit le film avec ses images : l'échec de ceux qui ne saisissent pas la vie, l'amour, ont peur de s'engager dans l'émotion, cultivent par contre le chagrin et la mélancolie.
Un film désespéré sur les ruptures entre les générations, les hommes et les femmes, un film où l'on rit souvent parce que chacun se reconnaît dans les ratés de leurs existences"
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