Une rare occasion d'être encore dérangé en regardant un film...
Joël Brisse et Marie Vermillard sont cinéastes et membres de l'ACID. Ils ont écrit un texte de soutien au film de1
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A la ferme, c’est le début des vacances d'été pour Martin, 11 ans. Il observe, désemparé, la désintégration de sa famille mais veut en finir avec ce chaos.
C’est l’été et le début des vacances pour Martin, onze ans, qui vit dans la ferme de ses parents et observe, désemparé, la désintégration de sa famille... Cet été-là, Martin est pourtant bien décidé à en finir avec cette confusion. D'après le roman de Timothy Findley, un film sombre et puissant qui a remporté le Prix Jean Vigo 2006. Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
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"Ce film est une charge sans pitié contre la famille et à cause de cela il dérange. Le grand recyclage libéral qui digère toute critique cro
"Ce film est une charge sans pitié contre la famille et à cause de cela il dérange. Le grand recyclage libéral qui digère toute critique croyait avoir relégué les derniers joujoux subversifs au grenier et voilà qu'un enfant rêveur, bouche ouverte, s'y réfugie et réinvente le jeu de massacre."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
" ... Le Dernier des fous tire son inquiétant pouvoir d’étrangeté du parti pris radical de mise en scène adopté par Laurent Achard qui maint
" ... Le Dernier des fous tire son inquiétant pouvoir d’étrangeté du parti pris radical de mise en scène adopté par Laurent Achard qui maintient le spectateur dans l’incertitude concernant l’origine du mal, les motivations ou intentions exactes de ses personnages. Tout est vu et entendu à partir du point de vue de l’enfant qu’on suit pas à pas (...) Il est le coeur sensible par lequel toute l’histoire est éprouvée : non seulement spectateur des drames obscurs qui se jouent autour de lui et qu’il observe dans l’ombre à travers un trou percé dans une porte, la trappe d’une grange, une meurtrière, ou posté au bas de l’escalier de la maison, mais aussi miroir déformant dans lequel la réalité se reflète légèrement amplifiée, imperceptiblement filtrée par l’univers mental de Martin : ses peurs, ses souffrances, ses fureurs étouffées et informulées, autant de fantômes qui habitent et imprègnent peu à peu chacune des images du film et donnent au spectateur la sensation singulière parfois de basculer dans le cerveau de l’enfant.
Née de la tension entre ce qui est montré et ce qu’on ne voit pas,
entre le visage impassible de l’enfant et le hors-champ de sa vision,
entre la violence occultée et sa trace sonore, entre l’ombre et la
lumière, entre ce qui est filmé et ce qui reste inassimilable pour la
conscience, cette sensation hante les moments les plus troublants du
film... "
" Achard se livre à un puissant travail d’introspection en adoptant pendant tout le film le point de vue de l’enfant, tout en parvenant à me
" Achard se livre à un puissant travail d’introspection en adoptant pendant tout le film le point de vue de l’enfant, tout en parvenant à mettre à distance un matériau hautement inflammable par une mise en scène très épurée, tranchante comme une lame de rasoir, transformant chaque recoin de lieux a priori familiers en territoire dangereux, inquiétant, générateur de mystère ou de violence possibles."
Serge Kaganski" Le Dernier des fous avance le ventre noué, les poings serrés, qui reporte sur l'écran un sentiment de terreur d'enfance perpétuée. Il est
" Le Dernier des fous avance le ventre noué, les poings serrés,
qui reporte sur l'écran un sentiment de terreur d'enfance
perpétuée. Il est rassurant, pourtant. Car, derrière la terreur que
ce film diffuse, il y a un cinéaste dont, faute de nouvelles, on
n'osait plus prononcer le nom. Non content de dépasser l'espoir mis
en attente depuis 1998 avec le trop beau et pas assez vu
Plus qu'hier, moins que demain, Laurent Achard revient au
cinéma comme si ces huit ans d'absence avaient été passés à filmer
chaque jour.
En 2007, il ne tremble pas. Ni ne reprend
les choses là où il les avait laissées. Il est devenu un autre
cinéaste. Toujours le même cadre d'histoire (la nature, un secret
familial, un lac, la lumière de l'été), mais les Renoir, Bresson ou
Biette, auxquels son mélange de rigueur, de puissance et de
maladresse avait pu faire penser, sont aujourd'hui remplacés par un
souffle, une obstination et une violence intestine qu'on ne
retrouve guère que dans une certaine littérature du sud des
Etats-Unis : Faulkner, Cormac McCarty, le Truman Capote des
Domaines hantés.
Des récits d'enfant qui n'ont rien à voir avec l'image prévendue
de l'enfance. A ce degré de fermeté, d'écorchures, on ne voit que
le Eustache des
Petites Amoureuses qui se soit aventuré plus loin dans le
sous-bois de l'inconscient d'un enfant de 11 ans, dans le fond de
l'oeil de quelqu'un qui voit des choses plus grandes que lui, qui
le dépassent et qu'il voudrait organiser. Jusqu'à la folie,
jusqu'au passage à l'acte
Sa façon de filmer évoque aujourd'hui un trait
d'une implacable netteté, portée par une volonté de connaître
l'étendue du désespoir.
Martin, gamin craintif, et Didier, son frère aîné que l'on a
trop fait saigner (inoubliable Pascal Cervo), vont inventer, à
l'intérieur de ce qui pourrait n'être qu'un drame familial chargé,
une ligne pure où chaque geste est joué comme l'ultime échange
entre deux destins. Qu'importe si cette ligne, un jour, casse. La
chance du recommencement se doit toujours d'être tentée. Faut-il en
dire plus d'un film qui filme les choses pour les taire ? Faut-il
autre chose encore pour vous persuader de devenir les premiers à
aimer Le Dernier des fous ?
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