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Le commandant d'un navire entame un ultime voyage en mer et se souvient du "Crabe-tambour", un soldat rebelle durant les guerres d'Indochine et d'Algérie.
Le commandant d'un navire entame un ultime voyage en mer et se souvient du "Crabe-tambour", un soldat rebelle durant les guerres d'Indochine et d'Algérie... Adapté de son propre roman, l'un des films les plus marquants de l'auteur de la "317e section", qui remporta 3 César en 1978 : meilleur acteur (Jean Rochefort), meilleur second rôle (Jacques Dufilho), meilleure photographie (Raoul Coutard).
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" En 1976, le livre de Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, reçut le grand prix du roman de l'Académie fran&cced
" En 1976, le livre de Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, reçut le grand prix du roman de l'Académie française. On y retrouvait les thèmes qui hantaient le cinéaste depuis son expérience personnelle de la guerre d'Indochine. Cette adaptation filmée s'attache, de la même manière, aux soldats perdus des guerres coloniales, à ces militaires qui connurent défaites et amertume, après la fraternité des armes, et qui en gardèrent une fêlure.
C'est un adieu lyrique, émouvant, au romantisme de la jeunesse de l'auteur. Arrivant à la cinquantaine, les personnages ont derrière eux un rêve dépassé, fini. Sur les mers froides, ils poursuivent donc « le crabe-tambour », qui n'existe plus que dans leur conscience, que l'on ne voit jamais réellement. Les retours en arrière sont des mises en scène de la mémoire, évoquées entre le ciel et l'océan, dans le monde de glace où peinent les pêcheurs de morue.
Ces hommes vieillis se sont faits les gardiens du mystère Willsdorff. C'est leur Moby Dick, leur baleine blanche."
" (...) C'est justement pour ça que le Crabe-Tambour est si émouvant, brinquebalé qu'il est dans la houle
" (...) C'est justement pour ça que le Crabe-Tambour est si émouvant, brinquebalé qu'il est dans la houle de la mémoire et l'acidité des regrets, incapable de trouver le repos, toujours en mer, noyant son anxiété dans le fracas océanique (photo de Raoul Coutard, le chef op' de la nouvelle vague).
(...) Génial film de guerre sans action, film de remémorations feutrées au carré des officiers ou sur la passerelle de contrôle, film explosé en ses multiples flash-backs comme autant de fragments orphelins, le Crabe-Tambour raconte la fabrication d'une légende. Comment les souvenirs d'hommes marqués par d'autres se solidifient : récit, mythologie. Le Crabe-Tambour est également un film sur un état d'âme térébrant, un mal de l'ailleurs comme on dit mal du pays, et qui pareillement ne laisse certains jamais en paix. "
Pour Pierre Schoendorffer (La 317e section, Objectif 500 millions, L’adieu au roi), écrivain avant tout, le cinéma est
Pour Pierre Schoendorffer (La 317e section, Objectif 500 millions, L’adieu au roi), écrivain avant tout, le cinéma est un outil, un moyen. Il n’en a cure, et nous non plus, tant la densité de ses créations premières suffit à remplir l’espace cinématographique. Homme de continuité, il poursuit son évocation autobiographique, soucieux d’approfondir ce qu’il connaît, au risque de ne pas pouvoir tourner pendant dix ans. Le résultat en est que ses films ont une odeur de «jamais vu » : qui avait montré au cinéma (sauf peut-être Pierre Perrault) les bars de Terre-Neuve ? Un air frais dans l’espace confiné des drames bourgeois du cinéma français. Quant à la continuité de l’œuvre, elle s’affirme puisque Crabe-Tambour est nommément donné comme le frère cadet de l’adjudant Willsdorf de La 317e section.
Cette fois pourtant, le point de vue est différent car l’essentiel du propos ne se situe plus dans une glorification militariste du baroudeur mais dans le rapport des autres à lui.
La première demi-heure de projection pourrait, à ce titre, décourager (...) Ce cap franchi, néanmoins, comme après un trop long préliminaire, la véritable dimension du film s’installe. Émaillé des nombreuses paraboles narrées par un chef-mécanicien investi de la tradition chrétienne chère à l’auteur, le récit se pose comme le bilan amer, non plus, d’une génération, mais de la condition humaine. Les erreurs, les démissions, les trahisons, révélées par la figure angélique du Crabe-Tambour qui, lui, n’a renoncé à rien de ses idéaux, se situent dans une perspective intemporelle qui n’est pas sans rappeler Le désert des Tartares (d’autant que Jacques Perrin...).
Irréaliste, parabolique, le film ne prend le cadre militaire que pour mieux dépouiller ce face-à-face aux allures de Jugement dernier. Beaucoup de pudeur pourtant : les fables messianiques du chef mécanicien sont toujours teintées d’humour ; et nulle grandiloquence « ancien combattant » ; seulement une émotion sobre et vraie : perfection du moment où se croisent sans s’aborder l’escorteur et le chalutier du Crabe-Tambour. C’est par l’accumulation des détails que sourd progressivement la métaphore. Ainsi des informations à la radio, des séquences du bar de Terre-Neuve, de l’enterrement.
Mais la qualité première de ce film ne réside pas dans son inspiration chrétienne, en quoi l’on respectera simplement le choix de son auteur ; elle se situe dans l’incontestable réussite esthétique qu’il constitue. Si l’on excepte la longueur du début et la préciosité déplacée de Claude Rich, son jeu quelque peu archaïque, la vérité documentaire de tout le reste propose, de pair avec les fabuleuses images de mer de Raoul Coutard, un tout cohérent, articulé, où jamais la gravité du propos, aussi métaphysique soit-elle, n’altère la vision du quotidien.
Ainsi est organisée sa répartition géographique, pour ne prendre qu’un exemple, où les couleurs éclatantes des colonies — période de la jeunesse des protagonistes : Indochine, Algérie — s’orchestrent en contrepoint des gris-bleu et des blancs glaciaux du Labrador dont les vagues gigantesques malmènent furieusement le lent escorteur.De Dien-Bien-Phu, de Tao-Tsaï, du putsch des généraux, de mercenaires, il est permis de parler autrement qu’en théoricien, même de gauche. De faits politiques on peut traiter en poète, même de droite. Il suffit de faire œuvre cohérente, honnête envers soi-même ; et cela personne ne pourra le contester à Pierre Schoendorffer.
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