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Parce qu'elle tente de retrouver la famille d'un nouveau né orphelin, d'origine russe, Anna pénètre dans un terrible monde mafieux.
Bouleversée par la mort d'une jeune fille qu'elle aidait à accoucher, Anna tente de retrouver la famille du nouveau-né en s'aidant du journal intime de la disparue, écrit en russe. En remontant la piste de l'ouvrage qu'elle tente de faire décrypter, la sage-femme rencontre Semyon. Elle ignore que ce paisible propriétaire du luxueux restaurant Trans-Siberian est en fait un redoutable chef de gang...
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" En maître de l'espace filmique et des mondes clos, [David Cronenberg] nous plonge dans la barbarie quotidienne et dans une
" David Cronenberg est le cinéaste qui voit des oxymorons partout. Il débusque de la perversité près
" David Cronenberg est le cinéaste qui voit des oxymorons partout. Il débusque de la perversité près de l'innocence, de la barbarie tout contre la suavité, mais aussi de la noblesse dans l'abjection et du plaisir dans l'effroi. Bonne nouvelle : après le sommet d'A history of violence, le cinéaste canadien a de nouveau dégoté un scénario idéal pour continuer ses sensationnelles expériences de jonction des contraires et de superposition des identités.(...)
Mais au sein de toute cette maîtrise, la prestation de Viggo Mortensen est surdimensionnée, ravageuse. Lui et Cronenberg se sont manifestement « trouvés » lors du tournage d'A history of violence. (...) Son personnage est la quintessence du « syndrome de Cronenberg » : un organisme en mutation perpétuelle, passant dans les deux sens de la soumission à la domination et de la loi du plus fort à la loi tout court.
Il sert aussi de catalyseur à de semblables mutations chez les autres. Et, ceci n'étant pas sans rapport, il offre le corps le plus érotisé du film : attirant comme un aimant Naomi Watts ou à la merci des caprices de son boss Vincent Cassel qui veut le voir pénétrer une pute. Mais aussi tatoué « en live » des épaules aux genoux selon les traditions de la mafia russe, puis livré entièrement nu à des « confrères » déterminés à l'égorger dans un hammam - une scène à l'animalité paroxystique qui restera dans les annales.
A l'image de cette figure insaisissable, autant masquée que dévoilée, le cinéma de Cronenberg est parfaitement polymorphe. Désormais classique par sa façade de film de genre, son recours aux vedettes, sa croyance réitérée dans la fiction, mais travaillé par des forces de transmutation, d'inversion, voire de sabotage des stéréotypes universels."
" Dissipons d'emblée un malentendu: Avec A history of violence et Les promesses de l'ombre, Cronenberg ne poursuit pas u
" Dissipons d'emblée un malentendu: Avec A history of violence et Les promesses de l'ombre, Cronenberg ne poursuit pas un cycle sur la violence mais signe deux tragédies familiales dans une pure veine shakespearienne. La violence, inhérente au mileu décrit, découle naturellement des antagonismes entre les personnages pour lesquels un honneur bafoué, un proche ou des intérêts en péril sont synonymes de vendettas sanglantes. Dramatiquement jusitfiée, la violence n'en est pas pour autant un objet de fascination pour Cronenberg. Il la filme frontalement, sans effets ni affects. Le résultat, cru, brutal, vous en dégoûte pour longtemps."
Christophe Narbonne" (...) Virtuosité de la réalisation, mais aussi, et peut-être surtout, brio étourdissant de la distributio
" (...) Virtuosité de la réalisation, mais aussi, et peut-être surtout, brio étourdissant de la distribution, dominée par un Viggo Mortensen gris acier, sourire en lame de poignard, regard teinté d’une ironie dont on ne saura jamais si elle appartient au personnage ou si elle relève du jeu du comédien, tant mieux puisque les deux ne font qu’un et peu importe puisque le tueur compose son personnage comme un acteur. Un acteur qui joue sa peau, sur laquelle sont tatoués les symboles qui offrent à ceux qui en connaissent le sens de savoir celui qu’il a été et celui qu’il est aujourd’hui.
Ce n’est peut-être, après tout, qu’une affaire de langage, et les signes sur la peau peuvent tromper aussi bien que les mots : de même que les acteurs réunis par Cronenberg jouent à parler l’anglais comme le parlent les Russes, et ils y réussissent très bien, les personnages exhibent les marques qui les désignent comme les membres d’une famille qui n’existe pas, eux qui se sont placés en marge de l’humanité. Dans le monde où ils s’entre-tuent, les gens ordinaires, c’est ainsi que la mère d’Anna décrit les siens, n’ont pas leur place. "
" (...) David Cronenberg, de la Mouche à Scanners, de Faux-semblants à Existenz, s’est imposé comme le gran
" (...) David Cronenberg, de la Mouche à Scanners, de Faux-semblants à Existenz, s’est imposé comme le grand maître de la manipulation, mutation, mutilation des corps ; cette fois, il a choisi de transformer son héros en manuscrit vivant, en bréviaire de chair. Tatoué des pieds à la tête, de croix, d’étoiles, il affirme ainsi son appartenance à une occulte fraternité de la pègre, et l’on n’oubliera pas de sitôt deux scènes où il est nu, celle où il est admis dans le cercle des assassins et celle de la bagarre au couteau dans un bain turc où, vêtu de ses seuls tatouages, il combat contre deux sbires habillés.
Dans les Promesses de l’ombre se glissent des bouffées d’humour glaçant, par exemple le réchauffement d’un cadavre congelé avec un séchoir à cheveux, mais il y a aussi, brisant le cercle glacé des sévices et l’oppression quasi permanente du danger, de bienvenus brasillements d’humanité : la quête d’Anna est périlleuse mais généreuse, le mystérieux Nikolaï n’est peut-être pas tout à fait ce qu’il est, la petite fille si mal née a peut-être quelque chose à espérer. On ne révélera pas la fin où l’on passe sans transition du chaudron de Satan à " La petite maison dans la prairie ". Tout ce qu’on peut dire, c'est que ça fait du bien... "
" (...) Entre-temps, Cronenberg nous aura aussi fait part d’un état du monde, à cet instant t de notre XXIe si&egr
" (...) Entre-temps, Cronenberg nous aura aussi fait part d’un état du monde, à cet instant t de notre XXIe siècle. Pas brillant, comme on s’en doute. Londres, berceau de l’ultralibéralisme globalisé et triomphant, est aussi la plus accueillante auberge du crime. La marchandisation des biens n’a fait qu’y précéder celle des corps. Les mafias elles-mêmes ont fait exploser le schéma pyramidal qui les gouvernait : atomisées en factions rivale, dispersées géographiquement mais reliées électroniquement, elles sont désormais elles aussi adeptes d’une forme de libre concurrence, plus dévastatrice encore. Pis : hormis une très improbable intervention de la police ou de la justice, les victimes anonymes du crime mondialisé n’ont aucune chance d’y échapper.
C'est, en résumé, tout le talent magique d’Eastern Promises : gagner d’emblée une place au côté des plus grands classiques universels du film de gangsters (la presse américaine, délirante d’admiration, le classe entre le Parrain et les Affranchis) et accéder d’un même mouvement au rang de premier grand film moderne sur les mafias d’aujourd’hui.
Déjà citée partout comme anthologique, une ineffable scène de combat nu dans un hammam résume à elle seule cette double ambition accomplie. Face et pile réunis. "
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