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Michael Winterbottom : "L'Inde est le pays le plus difficile dans lequel j'ai jamais tourné."

" J'ai eu l'idée de ce film, Trishna, raconte le réalisateur, il y a déjà huit ou neuf ans. Nous travaillions sur Code 46 et avions tourné quelques jours au Rajasthan; à l'occasion d'un congé, nous avions visité le désert à la sortie d'Osian. J'étais accompagné d'une équipe de Mumbai, et le contraste entre leur vie et celle des gens du village était flagrant. Pour les gens du village, la vie commençait à peine à changer grâce à la mécanisation, l'industrialisation, l'urbanisation et surtout l'éducation.

Cela m'avait rappelé Thomas Hardy, et tout particulièrement Tess d’Urberville. Hardy y décrivait une époque similaire en Angleterre, le XIXe siècle, un temps où les communautés rurales conservatrices étaient en pleine mutation à la suite des révolutions agricole et industrielle. De moins en moins de personnes étaient employées aux champs, les gens migraient donc vers les villes. Les chemins de fer permettaient une plus grande liberté de mouvement, et l'éducation commençait à offrir une possibilité de mobilité sociale..."

Tess est un personnage plus éduqué que ses parents, elle ne parle pas le dialecte local comme eux.

Elle se sent à part par rapport aux autres laitières avec qui elle travaille, elle peut aspirer à une vie meilleure. Ce qui est tragique pour Tess, c'est qu'elle a un pied ancré dans le vieux monde rural et un autre dans le nouveau monde urbain."


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