Elle continuera même régulièrement à apparaître dans les films de son père jusqu’à ce que son remplacement de l’actrice principale du Parrain 3 , en 1990, révèle ses limites d’actrice.
Avec son père, elle co-écrit la séquence La vie sans Zoë du film New-York Stories en 1989, l’histoire d’une petite fille vivant dans un palace au sein d’une famille d’artistes compliquée... ce n’est pas sans préparer certains de ses longs-métrages.
En 1998, elle aborde la réalisation avec un court-métrage sur l’adolescence, Lick the star. Ce sera aussi le thème de son premier long-métrage dès l’année suivante : Virgin Suicides.
Dans cette description de la vie d’une famille des années soixante-dix dans une banlieue américaine aisée, le film prends le parti d’un regard d’adolescent sans le souiller par la raison des adultes.
La réalisatrice propose un casting de rêve, avec James Woods et Kathleen Turner dans le rôle des parents, Danny DeVito et Scott Glenn en apparitions de luxe et un jeune couple magnifié qui aura un bel avenir : Jos...
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Elle continuera même régulièrement à apparaître dans les films de son père jusqu’à ce que son remplacement de l’actrice principale du Parrain 3 , en 1990, révèle ses limites d’actrice.
Avec son père, elle co-écrit la séquence La vie sans Zoë du film New-York Stories en 1989, l’histoire d’une petite fille vivant dans un palace au sein d’une famille d’artistes compliquée... ce n’est pas sans préparer certains de ses longs-métrages.
En 1998, elle aborde la réalisation avec un court-métrage sur l’adolescence, Lick the star. Ce sera aussi le thème de son premier long-métrage dès l’année suivante : Virgin Suicides.
Dans cette description de
la vie d’une famille des années soixante-dix dans une banlieue américaine aisée, le film prends le parti d’un regard d’adolescent sans le souiller par la raison des adultes.
La réalisatrice propose un casting de rêve, avec James Woods et Kathleen Turner dans le rôle des parents, Danny DeVito et Scott Glenn en apparitions de luxe et un jeune couple magnifié qui aura un bel avenir : Josh Hartnett et Kirsten Dunst. Le mal-être adolescent est doucement raconté à travers le bal du lycée, les parents intransigeants, les petits amis indélicats, le tout baignant dans la musique du groupe Air et servi par une photographie aux couleurs pastel. Sensible sans être mièvre, le film aura suffisamment de reconnaissance pour permettre à Sofia Coppola de créer une attente sur son nom.
En 2003, Lost in Translation confirme son talent. Dans cette rencontre de deux Américains dans un hôtel de Tokyo, Bill Murray joue un vieil acteur fatigué venu tourner une publicité et Scarlett Johansson une jeune femme qui s’ennuie en accompagnant un époux très occupé. Insomnie, ennui, choc des cultures dans un Japon urbain ultra-moderne, le tout dans une atmosphère nocturne et mélancolique très joliment photographiée et accompagnée d’une bande-son très réussie.
Tourné pour une somme dérisoire, le film connaîtra un très grand succès et relancera la carrière de Bill Murray tout en envoyant Scarlett sur orbite grâce à un interminable premier plan fessier de toute beauté. Récompensé dans le monde entier, y compris aux Oscars, le film fait de Sofia Coppola une cinéaste incontournable après seulement deux réalisations.
Son troisième long-métrage, assorti d’un budget conséquent et d’un tournage prestigieux, sera Marie Antoinette, en 2006. Dans le rôle titre, la réalisatrice fait confiance à Kirsten Dunst et donne le rôle de Louis XVI à son cousin, Jason Schwartzman. Les ennuis et les malheurs d’une petite fille riche qui cherche sa place entre un décorum pesant et un jeune époux au pucelage timide semble marquer les limites de la réalisatrice. La musique branchée devient branchouille, les couleurs pastel frisent l’écoeurement et le tout se noie dans un mélange indigeste de champagne, de macarons multicolores et de chaussures roses. Les partis-pris de la réalisatrice divisent.
En 2010, avec Somewhere, le clivage est encore plus net et le Lion d’or remporté à la Mostra de Venise, sous la présidence d'un de ses ex (Quentin Tarantino) active la polémique. Un film complètement vide ou un élégant essai sur l'ennui ?
Elle revient en 2012 avec the Bling Ring, film sur un groupe d'adolescents fasciné par les célébrités et l'univers des people, qui pousse le dispositif narratif de Sofia Coppola jusqu'à un point de rupture : en évacuant la sensibilité de son esthétique du creux et de la vacuité, la cinéaste semble s'être heurtée dans son film à son plafond de verre. Quelque peu désavoué par la critique, ce film exige de sa part une reformulation de son cinéma pour trouver un souffle nouveau.
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