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Paris, été 1979. Anne, productrice de pornos gays au rabais, enquête sur la mort violente de l'un de ses acteurs...
Paris, été 1979. Anne est productrice de pornos gays au rabais. Lorsque Loïs, sa monteuse et compagne, la quitte, elle tente de la reconquérir en tournant un film plus ambitieux avec son complice de toujours, le flamboyant Archibald. Mais un de leurs acteurs est retrouvé sauvagement assassiné et Anne est entraînée dans une enquête étrange qui va bouleverser sa vie.
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"Le couteau dans le cœur n’est pas seulement la métaphore d’un amour qui fait mal. C’est aussi l’
"Le couteau dans le cœur n’est pas seulement la métaphore d’un amour qui fait mal. C’est aussi l’arme d’un tueur en série particulièrement cruel qui décime un à un les acteurs d’un film pornographique gay. Hommage au cinéma de (mauvais) genre artisanal, le deuxième long métrage de Yann Gonzalez est un mélange audacieux et réussi entre polar, horreur et érotisme, sur fond d’années 1970 finissantes.L’angoisse s’installe dès les premières images, violemment expressionnistes. Sanglée dans un imper en vinyle noir, le visage ravagé par les excès et les larmes, Vanessa Paradis court vers la caméra en une fuite éperdue. Blonde héroïne à la De Palma, que Yann Gonzalez admire passionnément, l’actrice renoue avec le cinéma d’auteur. Très convaincante dans ce rôle de femme écorchée, émouvante et tyrannique, elle éclaire le film de sa présence singulière. On la suit dans les boîtes lesbiennes et les bars interlopes où se tiennent chaud prostituées transsexuelles et acteurs de porno amateurs recrutés sur les chantiers.
Un couteau dans le cœur s’ouvre sur des mains de femme, aux ongles rouges, tranchant de la pellicule 16 mm. C’est la matière sur laquelle Anne grattera au couteau les messages d’amour et de désespoir destinés à son amante et où apparaîtront les images subliminales du tueur. Déclaration d’amour au cinéma à l’ancienne, le film multiplie les allers-retours entre l’écran et la salle, le cinéma et la vie. N’épargnant au spectateur ni le sang ni le sperme, qui coulent en abondance, le réalisateur assume les références à une cinéphilie des marges, forgée à l’adolescence.
Les bottes sont rouge vif, les paupières maquillées d’un turquoise agressif, le blond platine éclate. Yann Gonzalez restitue les tonalités pop de l’époque et la violence des sentiments en accentuant les couleurs. Ce chatoiement contraste avec l’inquiétant tueur masqué, flanqué d’un corbeau aveugle. À mesure que l’enquête avance, le film prend un tour de fable gothique avec l’escapade d’Anne dans un village reculé et une forêt profonde où se trouve la clef de l’énigme.
Après les Rencontres d’après minuit, Yann Gonzalez confirme avec ce deuxième film au casting soigné (Jacques Nolot, Romane Bohringer, Florence Giorgietti en dame pipi) son statut de cinéaste à part, joyeusement clivant."
"Un couteau dans le cœur est un tissu de bonnes nouvelles tant il réalise ce que le « genre à la fran&cc
"Un couteau dans le cœur est un tissu de bonnes nouvelles tant il réalise ce que le « genre à la française » mérite – quelques mois après les prémices et promesses offertes par Les Garçons sauvages. Les deux films sont des cousins complices – Bertrand Mandico joue, d’ailleurs, un opérateur de caméra – tant ils partagent un travail plastique (réminiscences de la pellicule et du collage, esthétique baroque, pompière et décadente, canevas de références glanées dans les recoins obscurs et inavouables de la cinéphilie) et une effervescence narrative qui convoque et mélange avec aisance, mélodrame, érotisme et terreur. Mais Gonzalez fait mieux encore, maintient son film hors du piège d’un cinéma d’initiés en lui insufflant une modestie joyeuse et lui confère une dimension politique. Cette générosité se transforme vite en gourmandise dont la volonté presque scandée de ne jamais céder ni au « vraiment » grave, ni au « tout à fait » sérieux lui confère une vitalité débordante, un plaisir instantané. En revenant sans cesse à un humour grotesque et caricatural, qui mute de forme en forme (dans le romantisme sur-joué, dans la caractérisation du milieu homosexuel, de la grande folle au cuir-moustache, dans la violence gore et sexualisée), Un couteau dans le cœur use de la comédie comme d’un virus qui recouvrirait sa mélancolie profonde, de bubons délicieusement impropres. Comme filmé à travers des loupes ou des miroirs déformant, il ne cache pas sa nature foraine."
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