Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Jacques Blanchot, qui a tout perdu, est recueilli par le patron bourru d'une animalerie...
Jacques Blanchot perd tout : sa femme, son travail, son logement. Il devient peu à peu étranger au monde qui l’entoure, jusqu’à ce que le patron d’une animalerie le recueille .
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"(...) dans le petit monde de Jacques Blanchot, rien ne donne vraiment envie de se battre. Son emploi fastidieux dans une boutique qui suint
"(...) dans le petit monde de Jacques Blanchot, rien ne donne vraiment envie de se battre. Son emploi fastidieux dans une boutique qui suinte l’arnaque et sa vie quotidienne, au milieu d’une zone industrielle grisonnante, mais aussi toutes les relations humaines –depuis le maître d’hôtel antipathique jusqu’aux voyous qui rackettent son fils– sont le fruit d’un terrible cynisme de la part de Samuel Benchetrit. Il ne fait aucun doute, qu’avant d’être porté à l’écran, le livre a été écrit en plein épisode de dépression nerveuse. Et pourtant, grâce à l’univers baroque qui est le sien (tel qu’on a pu en prendre pleine mesure dans l’excellent film à sketchs J’ai toujours rêvé d’être un gangster), son adaptation parvient à ne jamais sombrer dans un ton trop pesant.
La métaphore qu’il met en place entre la soumission d’un homme et la condition des chiens fait de plus de son film, au-delà de la comédie loufoque, une véritable fable politique. Samuel Benchetrit y construit un conte selon un schéma qui n’est pas sans rappeler celui de La Métamorphose de Kafka. Dans la pure tradition du surréalisme tragi-comique, on assiste ainsi à la lente transformation de ce monsieur Tout-le-monde en un animal dominé, mais tout en laissant planer, jusqu’au bout, la question de savoir si il s’agit là d’une représentation de sa victimisation ou, au contraire, de sa quête de bonheur.La partie du film qui se concentre sur cette mutation voit apparaître un personnage clé dans ce processus : le dresseur. Initialement pensé pour être confié à Jean-Claude Van Damme, le rôle a finalement été confié à une autre belge : Bouli Lanners. La façon dont il est filmé le fait apparaître comme un véritable ogre, tout droit sorti d’un cauchemar. Cette incarnation de l’autorité fasciste alimente encore un peu plus le discours politique de ce conte animalier. Quant à la facilité, pour ne pas dire le plaisir malsain, avec laquelle Jacques Blanchot se soumet à cette source de violence apporte évidemment un sous-texte très subversif à cette allégorie de la servilité du peuple à l’égard du pouvoir en place.
Tout le film est ainsi bâti, sur une vision poétique de ce que l’Homme moderne peut avoir de plus médiocre. Tandis que le récit avance, cette vision du monde, qui mêle candeur et cruauté, devient la norme jusqu’à s’achever dans un final de pure émotion, difficilement résistible. Ces ruptures de ton se font avec une fluidité qui est la marque de la parfaite maîrise de Samuel Benchetrit sur son matériau. Le travail d’un cinéaste qui se démarque de la production française classique par son mordant."
"(...) Vincent Macaigne est depuis La Fille du 14 juillet et La Bataille de Solférino un des visages d'un certain nouveau cinéma d'auteur fr
"(...) Vincent Macaigne est depuis La Fille du 14 juillet et La Bataille de Solférino un des visages d'un certain nouveau cinéma d'auteur français, désinvolte et joueur. Dans Chien, son rire est jaune. Samuel Benchetrit le filme sans peur, et l'acteur se glisse avec une simplicité désarmante dans ce costume de gigantesque loser.Le voir perdre la face, sa fierté et ses vêtements, tandis que le scénario le malmène à un point terrible, provoque des sensations inattendues.
La violence sourde avec laquelle Samuel Benchetrit transforme son héros en punching ball met le spectateur dans une position unique de voyeur et complice, tandis que le sourire se transforme progressivement en grimace de malaise et douleur. En vieil ours effrayant et tordu, Bouli Lanners (dans un rôle qui a failli être tenu par Jean-Claude Van Damme) enfonce le clou, tandis que Vanessa Paradis impose en quelques scènes et regards une présence inquiétante, avec ses traits émaciés et ses mots incisifs."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE