Lors d'un voyage dans les mers de Chine, un couple est confronté à une grande insécurité physique et morale qui précipite l'érosion de leurs sentiments. Devant la mort imminente, ils se jurent un amour éternel. Bientôt, les voilà mystérieusement sauvés puis recueillis par d'étranges chinois... A la grande surprise des cinéphiles, Hitchcock lui-même avouait que ce film était son préféré dans toute sa période anglaise.
" Hitchcock s’est bien amusé à tourner, sans ossature, un sujet qui n’est autre que la désagrégation d’un couple. A peine dialogué, le film est passionnant. Hitchcock nous donne à voir, sans la moindre indulgence (ou, à peine, lors de la scène du réveil sur le bateau-épave) deux personnages qui découvrent une autre réalité, se découvrent également, dans ce qu’ils sont intimement.
Le film est l’une des grandes réussites d’Hitchcock qui, après un début à la limite du burlesque, s’ouvre sur une suite de piquantes petites séquences où les deux protagonistes sont traités avec une verve féroce. Le film s’enfonce ensuite dans le délire d’une absurdité que rien ne vient expliquer aux spectateurs pour aboutir sur une scène d’une cruauté éclatante."
Guy Allombert, mars 1978, n°326
Hitchcock
" C'est son film préféré de toute la période anglaise. Cette préférence s'explique aisément. Il traite ici, sans utiliser l'arsenal policier...
" C'est son film préféré de toute la période anglaise. Cette préférence s'explique aisément. Il traite ici, sans utiliser l'arsenal policier, un sujet qui lui est cher, la désagrégation d'un couple. Et dans un registre qui le ravit, celui de la notation cocasse, de l'étrangeté. Hitchcock n'est pas un fanatique de la logique et du vraisemblable qui sont pour lui autant de “compromises”. De plus en plus, il sent qu'il est est “formaliste” au sens noble du terme. Il n'hésite jamais à tout sacrifier, tout, à l'unité de ton : construction, logique, vraisemblance.
Dans A l'Est de Shanghaï, il jette ses dés. Là, l'artiste travaille sans filet, sans le filet de l'intrigue policière dont il se protègera bien souvent par la suite (...) Toute la première partie, délibérément caricaturale, mérite le qualificatif de picaresque (...) le croquis est toujours féroce, les personnages sont des pantins dont les ficelles se tirent toutes seules. La position de l'auteur est claire à chaque seconde : un mépris souverain que l'on retrouvera dans des oeuvres récentes comme Fenêtre sur cour. Mais ce mépris cache l'amertume du moraliste, le moindre élan suffirait à le l'effacer, à le transformer en affection. Cet élan, les deux pitoyables héros de A l'Est de Shanghaï le connaissent au moment du naufrage..."
Eric Rohmer et Claude Chabrol (1957)
Cinéma
" Cette
comédie sur l'usure et la renaissance d'un couple démarre
de façon magistrale : de longs mouvements d'appareil, qui
annoncent l'esth...
" Cette
comédie sur l'usure et la renaissance d'un couple démarre
de façon magistrale : de longs mouvements d'appareil, qui
annoncent l'esthétique du plan-séquence, décrivent
la sortie des employés d'un grand bureau. Les déplacements
des figurants, les ouvertures de parapluies dans la rue, le trajet de
retour, sont conçus comme les éléments de ballet
de comédie musicale..."
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