La beauté de l'eau à travers le monde, des eaux glacées du lac Baïkal à Miami, en passant par l'ouragan Irma et les chutes Salto Angel au Venezuela.
Aquarela est un voyage spectaculaire à travers la beauté fascinante de l’Eau, l’élément le plus précieux de la Terre. Des eaux glacées du lac Baïkal en Russie à l’ouragan Irma dévastant Miami, en passant par l’impériale chute du Salto Ángel au Vénézuéla, l’eau apparaît ici dans toute sa splendeur, à l’heure du dérèglement climatique.
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"Drôle de documentaire qu’Aquarela, dont le projet se résume à une idée à première vue frugale et néanmoins hors-norme : filmer l’eau telle
"Drôle de documentaire qu’Aquarela, dont le projet se résume à une idée à première vue frugale et néanmoins hors-norme : filmer l’eau telle qu’elle se donne dans la nature, dans tous ses états physiques et ses tempéraments volatils. Il fallait sans doute un Russe impavide tel que Victor Kossakovsky, dont la caméra s’est aventurée dans les régions les plus extrêmes du monde pour en sonder les cavités glacées, remous orageux et ondes translucides, versés au compte d’un film dont la seule beauté visuelle suffit à traduire le sous-texte de défense de l’environnement. L’inventive «odyssée de l’eau» de Kossakovsky revêt d’abord la forme d’un survival aux confins de la Sibérie où les glaces du lac Baïkal, sous l’effet du réchauffement, se dérobent sous les pieds des marcheurs et retiennent les automobilistes prisonniers des eaux. Puis, délaissant peu à peu les hommes, rendus à leur échelle dérisoire dans la monumentalité des espaces, le film se mue en une symphonie d’images où les traces de civilisation se raréfient. Singulièrement tourné à 96 images par seconde, le docu se déploie en un spectacle de textures et phénomènes biologiques - déplacement des masses, effondrements de glaciers -, où se donne à éprouver plastiquement le moindre spasme et râle de la nature, vue du ciel ou filmée à hauteur de molécule. La force sensitive d’Aquarela tient aussi pour beaucoup à sa bande-son, les riffs furieux d’un morceau de guitare venant parfois déchirer le lyrisme du panorama, qu’escorte par ailleurs un opéra bruitiste de gargouillis et de ruissellements façon ASMR. Si l’ambition expérimentale du film a de quoi sidérer, l’exploit de Kossakovsky est sans doute celui-ci : trouver une forme dramaturgique avec laquelle investir une matière primitive, dénuée de langage, pour articuler un récit dont la trame se limite ainsi aux surgissements de phénomènes sans auteur ni témoin. L’exercice n’est pas sans évoquer le cinéma de Terrence Malick, dont on retrouve ici l’appétence pour le sublime empreint de panthéisme - l’emphase sentencieuse en moins."
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