Dans la main des femmes, le fil de la vie
« Dans le film, la broderie joue comme un journal intime, dit la réalisatrice, parce que l'art, c'est aussi de sav1
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Claire, 17 ans est enceinte. Elle veut accoucher sous X. Chez Mme Melikian, elle apprend l'art de broder mais aussi celui de la filiation.
Quand, du haut de ses 17 ans, Claire apprend qu’elle est enceinte de cinq mois, elle décide d’accoucher sous X. C’est chez Mme Melikian, brodeuse à façon pour la haute couture, qu’elle trouve refuge. Et jour après jour, point après point, à mesure que le ventre de Claire s’arrondit, se transmet entre elles deux, plus que l’art de la broderie, celui de la filiation. Grand Prix de la Semaine Internationale de la Critique, Festival de Cannes - 2004
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" ... Si elle a pour premier effet de détourner le film de la voie sociale où il semblait s'engager, l'intervention de la broderie n'a rie
" ... Si elle a pour premier effet de détourner le film de la voie sociale où il semblait s'engager, l'intervention de la broderie n'a rien d'un artifice de scénario. Elle permet à ce premier film d'Eléonore Faucher - Grand Prix bien mérité de la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2004 - d'imposer une vision de la vie et du cinéma. La broderie apparaît en effet à la fois comme un artisanat, un travail méticuleux qui demande infiniment de patience et d'attention, et comme une œuvre artistique, dont l'accomplissement procure un bonheur indicible. Brodeuses sera donc le récit soigné à l'extrême d'un double apprentissage. Apprentissage d'un métier, bien sûr, superbement filmé : peu à peu, au gré des indications de Mme Mélikian, nous voyons Claire progresser, saisir au vol les nuances de son art.
Apprentissage, aussi, d'un rapport au monde. C'est un chemin vers l'acceptation de la vie que filme Eléonore Faucher avec une élégante simplicité. Il lui suffit pour cela de montrer ses magnifiques actrices au travail, dans les profondeurs de la cave de Mme Mélikian.Lola Naymark et Ariane Ascaride sont savamment assemblées, comme pourraient l'être deux couleurs : le roux des cheveux de l'une ressort au côté de la silhouette endeuillée de l'autre. La malice et l'énergie de l'apprentie contrastent avec la souffrance de sa patronne, écorchée vive.
La cinéaste montre aussi, avec tant de délicatesse qu'elle semble parfois les surprendre par accident, les mille détours que prend leur relation pour passer de la méfiance à une complicité profonde (...) Autant dire que Brodeuses est de ces films qui ont l'extrême délicatesse de considérer un rapport entre deux êtres comme une matière assez précieuse pour être maniée avec subtilité, et, surtout, assez riche pour nourrir une oeuvre."
" Au plus près des personnages, la cinéaste raconte une histoire à la fois banale et rude, sur fond de province désespérante. Mais, rapideme
" ... un premier film atypique, cousu de fils changeants, de toutes les couleurs et de toutes les matières, qu'Eléonore Faucher a fabriqué
" ... un premier film atypique, cousu de fils changeants, de toutes les couleurs et de toutes les matières, qu'Eléonore Faucher a fabriqué comme un oiseau fait son nid, picorant des brins de banalité, des fétus de tristesse, des grains de rêverie. Digne et atemporelle, son héroïne a l'air de voyager à travers les époques. Belle comme une Vierge de la Renaissance, elle peut s'assombrir comme une héroïne de Zola, ou s'illuminer sous son turban bleu, telle La Jeune Fille à la perle, de Vermeer.
Cette esthétique ondoyante charge le film de mystère. Que doit-on cacher, que doit-on montrer, que doit-on regarder en face ? Ce n'est pas à nous de décider. La vie est pleine de basculements irrémédiables qui se chargent de prendre les décisions à notre place, semble croire Eléonore Faucher. Mais il ne tient qu'à nous de considérer ces catastrophes comme des renaissances."
" Parfois, il suffit d’un plan pour savoir que ce que l’on a sur l’écran est l’oeuvre d’un cinéaste. Ainsi de Brodeuses, qui s’ouvre en t
" Parfois, il suffit d’un plan pour savoir que ce que l’on a sur l’écran est l’oeuvre d’un cinéaste. Ainsi de Brodeuses, qui s’ouvre en travelling latéral très rapproché sur des mottes d’une terre bien grasse, s’achevant sur des mains qui récoltent des choux. Suit le visage d’une comédienne (...) Nous sommes au ras des choses, du corps, sans rien savoir de cette jeune femme que l’on retrouve aussitôt, sans que les données soient liées (...) Qu’un personnage aussi transparent, au sens physique du terme puisque n’arrêtant pas le regard (elle s’appelle d’ailleurs Claire), puisse déjà avoir son mystère est chose trop rare pour ne pas être mentionnée..."
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