Eliott passe une semaine de vacances avec sa mère, dans le sud de la France. Il fait la connaissance de Clément, un adolescent troublant et mystérieux ...
Venus de Grande-Bretagne, Beatrice et son fils passent une semaine dans une maison de vacances isolée du sud de la France. Dans six jours, elle sera vendue. Le temps pour le jeune Elliot de rencontrer Clément, un adolescent mystérieux, qui le pousse peu à peu à affronter ses désirs. Pour chacun, c’est un changement profond qui se profile … Récompensé dans de nombreux festivals, le premier long-métrage d'Andrew Steggall, venu du théâtre, est une histoire intime qui commence à l'aube du premier jour et finit la nuit du sixième, décrivant la fin d'un été, la fin d'une enfance et la fin d'une famille bourgeoise classique.
"Dès l’amorce du film, le personnage d’Elliot a quelque chose de véritablement intrigant. En effet, l’adolescent n’est pas complexé ou troublé par son désir. Au contraire, il s’est forgé une persona d’auteur dont les fantasmes sont très clairs. La veste d’officier, la mèche rebelle, le carnet toujours à portée de main, les citations placardées sur les murs de la chambre : tous ces éléments concourent à souligner l’autoportrait de l’artiste en jeune homme, image consciemment construite et savamment référencée empruntant à la fois à la fougue rimbaldienne et aux mœurs de Proust, un auteur qu’Elliot cite d’ailleurs comme modèle. Le grotesque lié à cette projection narcissique juvénile aurait pu être encore mieux exploité – le point de vue reste un peu à niveau d’adolescent -, mais la distance entre le personnage et l’archétype du poète est notamment soulignée par les insultes avec lesquelles Clément ne cesse d’interpeller son camarade.
Le jeu d’Alex Lawther est par ailleurs conduit tout en finesse et il est remarquable d’observer l’aisance avec laquelle il passe du français à l’anglais, en conservant une même unité de diction à la fois timide et espiègle. À cet égard, les échanges rapides et bilingues entre les deux héros ne jouent jamais sur le registre de l’incompréhension. Au contraire, une forme de novlangue commune émerge dans le dialogue et vient souligner la concorde étrange qui est en train de naître."
Gabrielle Adjerad
abusdecine.com
"Departure est un film tout en subtilité, proposant une radiographie des souffrances de chacun de ses personnages. Les observant de près, ch...
"Departure est un film tout en subtilité, proposant une radiographie des souffrances de chacun de ses personnages. Les observant de près, chacun dans leur forme de de non-dit, la caméra d'Andrew Steggall relate un choix de moments qui permettent de saisir à la fois les hésitations et la peur des réactions de l'autre. Récit de la découverte de la fragilité des sentiments, de leur possibilité d'être irrémédiablement brisés, mais aussi parcours initiatique concernant la sexualité du personnage principal, le film décoche quelques flèches en plein cœur."
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