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Un portrait de l'Amérique toute puissante des fifties, celle des stars et des gratte-ciels, qui fascinait tant la France de l'après-guerre.
"J'ai voulu prendre le citoyen américain depuis sa naissance jusqu'à sa mort et le suivre dans toutes les circonstances cocasses, burlesques, insolites de la vie... Etre un témoin curieux, infatigable, parfois même indiscret...", expliquait François Reichenbach. Son documentaire est l'un des premiers grands portraits filmés d'un pays qui restait encore largement méconnu et lointain, cette Amérique toute puissante des fifties, celle des stars et des gratte-ciels, qui fascinait tant la France de l'après-guerre. Une Amérique dont le cinéaste a voulu aussi explorer la violence et la bizarrerie, "sans la juger" précisait-il.
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Ce qui est insolite ici, ce n’est pas l’Amérique, c’est le regard qui se pose sur elle. Il s’agit bien de l’Amérique vue par un Français. N
Ce qui est insolite ici, ce n’est pas l’Amérique, c’est le regard qui se pose sur elle. Il s’agit bien de l’Amérique vue par un Français. Non point par quelque Français anonyme dont les réactions seraient en gros celles de n’importe lequel de ses compatriotes découvrant les Etats-Unis, mais par François Reichenbach, c’est-à-dire par un français unique, irremplaçable, comme le sont tous les hommes, depuis qu’il y a des êtres et qui pensent. Interchangeables certes pour tout ce qui en nous tient à la biologie ou à la sociologie. Mais uniques quant à notre aventure métaphysique. Doués aussi dans les cas privilégiés non plus seulement d’une âme sans égale, mais du pouvoir d’en exprimer quelques secrets par les moyens d’un art. Dans le cas présent, le cinéma. Bien qu’il ait connu assez tard sa vocation, François Reichenbach est né cinéaste. [...]
L’auteur entendant faire une œuvre composée a donné de grands soins au montage. On ne l’a pas encore compris, mais ce film est un poème. Non seulement quant à sa signification, mais aussi par sa construction. D’un assemblage très savant de mots, et au cinéma d’images, naissent ces phrases en apparence faciles qui subtilement ouvrent en nous des écluses secrètes. Et nous sommes inondés de bonheur, de tristesse, d’espérance et de désespoir.
Avant d’être un documentaire sur les Etats-Unis, c’est un document sur Reichenbach. un auto-portrait qui n’a aucun des défauts du genre (pré
Avant d’être un documentaire sur les Etats-Unis, c’est un document sur Reichenbach. un auto-portrait qui n’a aucun des défauts du genre (prétention, égocentrisme, narcissisme) puisque le miroir dans lequel le cinéaste se regarde ne renvoie pas son image au premier degré, mais celle d’un pays et du comportement de ses habitants ; ce n’est qu’au second degré — par le choix des scènes, des gestes, des angles de prise de vues, des couleurs, des sons, des musiques — qu’apparaissent en filigrane les traits d’un réalisateur unique en son genre ; et ce n’est pas l’Amérique qui est insolite, c’est le Français qui la regarde avec une sensibilité aiguë, un humour discret, un prodigieux sens plastique, un pouvoir extraordinaire de faire jaillir la poésie du quotidien.
Jacques Doniol-Valcroze, 16/06/1960La beauté d'un visage dépend souvent de notre cœur. S'il nous est indifférent, nous en isolons machinalement certains détails, identifions
La beauté d'un visage dépend souvent de notre cœur. S'il nous est indifférent, nous en isolons machinalement certains détails, identifions des tics auxquels nous sommes tentés, par paresse, d'accorder la signification et importance de traits plus profonds. Ainsi procède le caricaturiste qui, à l'intention d’un public assoiffé de simplification, fige l'homme sous le signe élémentaire de ses ridicules et de ses excès.
Tel apparaît le visage de l'Amérique à travers le regard de François Reichenbach, visage qui, sous son crayon, prend la forme et la couleur d'un masque monstrueux où nous reconnaissons les rictus classiques que la presse, le cinéma, la publicité nous ont révélés depuis longtemps, et que l'on évoque peut-être trop facilement pour résumer les mœurs et le tempérament de ce peuple déconcertant. Sans doute, l'Amérique de Reichenbach existe, mais elle apparaît ici plus proche de l’Amérique dés touristes que de « l’insolite ».
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