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Depardon va rejoindre ces paysans dont il partage en partie la vie depuis près de dix ans. Ce dernier volet de la trilogie aborde nos racines et leur devenir.
Depardon va rejoindre ces paysans dont il partage en partie la vie depuis près de dix ans. Sa voiture suit à nouveau le col qui mène au Vilaret, où il retrouve les frères Marcel et Raymond Privat, et Alain, maintenant marié avec Cécile. Tout va bien ? Dans ce dernier volet de la trilogie, Depardon les écoute parler avec sérénité de nos racines et du devenir des gens de la terre.
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"Depardon, vrai moderne, rend compte de sa propre quête (...) Triomphe du plan séquence et recours au jump cut. Contraste des éclats comique
" Ce troisième volet documentaire remet sur le métier ce qui était en jeu dans les précédents. Soit une question, une méthode, une manière.
" Ce troisième volet documentaire remet sur le métier ce qui était en jeu dans les précédents. Soit une question, une méthode, une manière. La question est celle de la survie de ces exploitations, avec le vieillissement des propriétaires et le problème douloureux de leur succession. La méthode est celle d'une approche fondée sur la confiance et le respect, la recherche d'une juste distance, qui ne prétend pas à la fausse proximité, et ne tombe pas dans l'écueil de l'observation surplombante. La manière relève d'une infinie délicatesse, d'une impression de naturel et de simplicité, dont on sait bien qu'elles tiennent par le cinéma de Depardon.
Et il y a le plaisir. Le plaisir un rien feuilletonesque pour le public qui a vu les deux autres films et retrouvera des personnages plus qu'attachants, et pour les spectateurs qui y entreront par cette Vie moderne qui a assez de qualités pour se suffire à elle-même.
Entre l'Ariège, la Lozère, la Haute-Loire et la Haute-Saône, le film retourne à la rencontre de ceux qui lui insufflent leur vie : ses personnages (...)
C'est peu de dire, et tant pis pour le cliché, que chez ces gens de peu de mots, on n'est pas dans le semblant. Amandine, jeune femme qui s'est lancée dans le métier par passion, avoue qu'elle ne parvient plus à joindre les deux bouts avec son mari. Daniel avoue que sans les petits travaux qu'il fait à côté, la situation ne serait pas viable pour lui. Il est beau, Daniel, filmé en contre-plongée et en majesté sur son tracteur.
Mais il n'y a pas que ses magnifiques personnages qui rendent ce film si bouleversant. Il y a les travellings réguliers qui mènent à ces fermes isolées au bout de routes improbables, il y a la disposition affairée puis soudain désoeuvrée des corps dans l'espace.
Il y a enfin la présence de Depardon, la permanence de sa voix hors champ qui tantôt relance avec beaucoup de douceur, tantôt communie dans le silence de ses interlocuteurs. Cette position est sans doute ce qui rend le film si beau, parce qu'elle suggère une histoire intime qui prend la forme, propre à la paysannerie, d'un mouvement cyclique. Celle d'un homme qui a quitté son milieu, et qui revient tardivement à cette question de l'héritage par la voie qui l'en a détourné : la production des images."
" ... Le film a l'odeur du pain, il en a le goût. Pas de celui que l'on mange, celui dont on se souvient ou que l'on croit se rappeler, ce q
" ... Le film a l'odeur du pain, il en a le goût. Pas de celui que l'on mange, celui dont on se souvient ou que l'on croit se rappeler, ce qui revient au même. Petits matins brumeux dans une campagne perdue qui ressemble à toutes les campagnes, celles d'où chacun d'entre nous, de plus ou moins loin, un jour est venu. Et c'est sans nostalgie pourtant.
Ce pays s'est fait ainsi, il y a du Lampedusa chez Depardon, pour montrer que ce monde est toujours le même, La Vie moderne saisit comment il a changé, comment la pluie et le temps coulent sur les visages, comment les mots taisent plus souvent qu'ils ne disent, comment les hommes à bout de souffle s'inquiètent des matins qu'ils ne verront pas naître, tel ce berger en fin de partie, dont les jambes sont à jamais grippées, dont l'oeil s'est noyé, qui parle de la passion sans laquelle nul selon lui ne peut embrasser le métier de berger.
La voix de Depardon, alors, pour demander s'il l'avait, cette passion, lui, le vieux berger, qui dans un souffle laisse tomber qu'il n'a pas eu le choix. La passion n'est pas pour soi (...) Il y a plus pourtant dans ce film que les dix années écoulées depuis que le cinéaste a entrepris son parcours, il y a tout ce qui a fait et continue de faire la vie d'un enfant de paysans devenu photographe, voyageur, cinéaste.
Pour réussir à ce que le spectateur voie à chaque seconde de ces 90 minutes défiler toutes ces vies dans leur complexité infinie et leur sublime nudité, Raymond Depardon a mis la sienne dans chacune d'entre elles. C'est cela, cela aussi, qui vous saisit. Et qui ne vous lâche plus."
"... Déjà, alors que la caméra dans une voiture en mouvement nous invite à partager le trajet qui conduit au Villaret, la voix off de Depard
"... Déjà, alors que la caméra dans une voiture en mouvement nous invite à partager le trajet qui conduit au Villaret, la voix off de Depardon, cette voix si facilement identifiable tant elle est emplie de glèbe, nous résume ce que l’habitué de son oeuvre sait déjà : « Avec le temps, j’ai gagné leur confiance. » (...)Comme dans les volets précédents, Depardon, lui-même très attaché à ses ascendances rurales, filme ceux qui sont devenus ses amis en paysan madré, par petites touches, sans brusquerie, avec une lourdeur feinte et un étonnement retenu rappelant irrésistiblement Jean Renoir, qui savait si bien flatter ses comédiens pour en tirer le meilleur.
C’est ainsi qu’il réunit pour la première fois les deux cousins à l’image, ces vieux taiseux confinés dans le célibat, pour leur demander ce qu’ils pensent de Cécile. Inutile de préciser que les longs plans-séquences qui captent leurs réponses resteront dans les annales, celles du cinéaste d’abord, celles de la sociologie ensuite, tant on sent que ces visages burinés par le temps et les champs relèvent d’une époque révolue.
Il en va de même quand, en janvier, sous la neige, Depardon se rend chez Paul, soixante-trois ans, qu’il connaît depuis vingt ans. Là encore, même pudeur, même sens de la litote : « J’ai mis longtemps à entrer dans sa cuisine. »..."
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