
Jean-Stéphane Bron : "Je voulais faire un opéra documentaire"
VIDEO | 2017, 14'| Lorsque Philippe Martin lui propose de réaliser un documentaire sur l'Opéra de Paris, Jean-Stép1
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Plongée dans les coulisses de L’Opéra de Paris, où œuvrent les rapports de force comme les élans créatifs de ceux à l'origine du succès de l'institution.
Une plongée dans les coulisses de L’Opéra de Paris, alors que le directeur Stéphane Lissner ouvre sa première saison en 2015. Des hautes sphères du pouvoir aux petites mains de la création, de la danse au chant lyrique, "l’Opéra" met en scène des passions humaines et raconte des tranches de vie au coeur d’une des plus prestigieuses institutions lyriques du monde.
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" (...) Sur l'institution parisienne, il y avait déjà le film de Frederick Wiseman (La Danse, le Ballet de l'Opéra de Paris), focalisé sur l
" (...) Sur l'institution parisienne, il y avait déjà le film de Frederick Wiseman (La Danse, le Ballet de l'Opéra de Paris), focalisé sur le ballet. Celui de Jean-Stéphane Bron (Cleveland contre Wall Street) est moins délimité, plus composite. Lui aussi évoque les ballets, mais il privilégie la production lyrique. (...) L'exploration se fait des combles au sous-sol. Partout domine ce sentiment d'être dans une ruche, où les petites mains comme les chefs sont animés par le même élan, le même devoir d'exigence et d'excellence, au service de la création. Le cinéaste s'attarde sur certains protagonistes emblématiques, qui servent de passeurs. Stéphane Lissner, notamment, le directeur consciencieux et plutôt généreux (le portrait est peut-être un peu trop flatteur, seul bémol). Ou bien Mikhaïl Timochenko, jeune baryton-basse plein d'enthousiasme et d'innocence, venu d'un village perdu de Russie, et qui trouve vite ses marques.
(...) Même dans les coulisses, on est encore sur une scène, où se joue une intense comédie humaine, très expressive, joyeuse le plus souvent, grimaçante parfois. Aux abords du rideau, le film réserve de beaux moments de vérité. Comme avec cette danseuse, littéralement à bout de souffle, qui s'écroule, à peine sortie de scène. Ou bien avec cette assistante personnelle de la cantatrice, sentinelle dévouée, tout en concentration, armée d'une boîte de mouchoirs et d'une bouteille d'eau.
L'un des atouts majeurs du film est l'éloge du partage et de la démocratisation. L'Opéra, tel qu'il est montré, n'est pas réservé aux mélomanes. Il s'adresse à tous, jusque dans sa rigueur. Ainsi, ces séquences émouvantes sur les « petits violons », élèves d'une classe de CM2 en ZEP, dont on suit le travail en vue d'un concert. La marraine qui les encourage leur glisse que la musique est « une entrée dans un monde magique ». Le film dans son ensemble en offre l'illustration."
" (...) Bron a posé ses caméras au cœur de l’Opéra de Paris, aussi bien au palais Garnier qu’au paquebot mitterrando-languien de la Bastille
" (...) Bron a posé ses caméras au cœur de l’Opéra de Paris, aussi bien au palais Garnier qu’au paquebot mitterrando-languien de la Bastille. Sa méthode est peu ou prou celle de Frederick Wiseman, immense spécialiste de la vision cinématographique et analytique des grandes institutions : passer beaucoup de temps en immersion dans le ventre de la bête, sonder tous ses organes, produire des dizaines d’heures de rushes et en extraire un récit voire une substantifique moelle grâce à l’art minutieux du montage, le tout sans émettre le moindre mot de commentaire.
L’Opéra de Paris est un “bon client” pour ce genre d’approche, d’abord parce que les chanteuses, chanteurs, danseuses, danseurs, musiciens et chefs d’orchestre sont des espèces cinégéniques. Ensuite parce que l’opéra est une énorme machine et que derrière l’art, il y a beaucoup de travail, partie cachée de l’iceberg que dévoile superbement ce film. Metteurs en scène, décorateurs, régisseurs, machinistes, costumières, blanchisseuses, repasseuses, c’est toute une ruche de “petites mains” et de “gros bras” bossant et suant dans l’ombre que montre Bron et sans lesquels nul Traviata ne pourrait advenir.
(...) Que l’on aime ou non l’opéra (personnellement, c’est oui, à doses modérées), ce film est réussi parce qu’il ne s’intéresse pas au spectacle en soi mais au travail, aux relations humaines et sociales, aux rapports de pouvoir, aux conflits, aux élans, à la somme des mille petites parties devant former un tout visant la perfection (parenté évidente avec le cinéma).
Il y a ici autant de suspense (mais infiniment plus naturel) que dans une saison de téléréalité, autant d’humour que dans une comédie (voir le casting du taureau pour Moïse et Aaron), autant d’épaisseur humaine et d’enjeux que dans n’importe quelle bonne fiction. L’Opéra, c’est du grand cinéma parce que tout en imprimant son regard subjectif et ses choix de montage subtils, Bron a préservé la part pleinement vivante de l’organisme humain qui palpitait devant lui."
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