Un homme attend huit ans avant de pouvoir se venger d'un crime que tout le monde a oublié ...
Le braquage d'une bijouterie tourne mal : une employée est tuée, le patron, tabassé, sombre dans un état végétatif. Curro, simple chauffeur lors du casse, écope seul de 8 ans de prison, tandis que ses complices s'évanouissent dans la nature. À sa sortie, Curro est bien décidé à mener une vie paisible, avec Ana, sa femme, et son fils qu'il a eu en prison. Il fait la rencontre de José, devenu un habitué du bar dans lequel travaille Ana. Cet homme, mutique et solitaire, semble animé par un furieux désir de vengeance ...
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"Son film est interdit aux moins de 12 ans en raison de scènes violentes. Pourtant, lui-même comédien, Raul Arevalo
"Son film est interdit aux moins de 12 ans en raison de scènes violentes. Pourtant, lui-même comédien, Raul Arevalo n’a pas oublié de rendre le personnage attachant. Pour son interprétation impeccable, dans la retenue et l’intériorité, Antonio de la Torre a été récompensé par un Goya (équivalent des César français). Trois autres trophées espagnols ont été attribués au meilleur premier film, scénario et acteur dans un second rôle (Luis Callejo). Le cinéaste marche dans les pas de l’acteur, s’interdit les détours, suit une route longiligne et précise qui peut paraître aride. À l’instar de son personnage, il a mûri l’intrigue pendant plusieurs années. A fini par s’y atteler et l’a développée avec le concours de deux amis : un psychologue (David Pulido) et un réalisateur-scénariste (Daniel Sanchez Arevalo qui l’avait dirigé dans Azul, un drame sorti en 2007). On a souvent vu des films sur le thème de la vengeance. Parfois outranciers. Celui-ci n’a rien d’un western eastwoodien ou tarentinesque. Le moindre détail y a son importance et est porté par une mise en scène sobre et minutieuse au service d’une obsession."
Nathalie Simon"Le titre du film (La Colère d'un homme patient) intrigue et le thriller s'avère largement à la hauteur d
"Le titre du film (La Colère d'un homme patient) intrigue et le thriller s'avère largement à la hauteur de la promesse. Dans le bar qu'il fréquente, le taiseux José rencontre Ana, serveuse malheureuse depuis que son mari, Curro, purge une longue peine après un braquage qui a mal tourné. Les deux âmes en peine se tournent autour jusqu'à se rapprocher, mais la sortie de prison de Curro rebat les cartes...
Avec un sens du rythme extraordinaire, le long-métrage montre comment un bouillonnement intérieur jaillit soudain en un déchaînement de violence. Le spectateur se laisse surprendre à chaque tournant du film, comme on est saisi par une colère froide. Et le grain épais de l'image, filmée sur une pellicule de 16 mm, accentue l'aspect brut et fiévreux de cette histoire."
"Tourné en 16 mm, La Colère d’un homme patient frappe et séduit d’emblée par son économ
"Tourné en 16 mm, La Colère d’un homme patient frappe et séduit d’emblée par son économie de moyens, un dépouillement rugueux et une image sale qui participent de l’âpreté du récit tout en assumant à fond son esthétique de série B. Arévalo traque la deep Espagne, ses plaines et son climat poisseux, ses férias, ses motels déserts et ses ranches, les posant en toile de fond d’un western justicier montré sous un jour vain et absurde par la mise en scène.
Le cinéaste de 37 ans met en cause la loi du talion à l’origine de ces représailles : le fameux “œil pour œil, dent pour dent” est constamment fragilisé par les doutes du héros confronté au déclin de sa colère. Les obstacles à sa haine tiennent autant à l’érosion du souvenir (qu’il tente de combattre en se repassant le meurtre de sa petite amie enregistré par une caméra de télésurveillance) qu’à la reconversion des agresseurs en braves pères de famille. Comment les haïr ? Faut-il les tuer ?"
"Dans un quartier pas vraiment beau de la banlieue de Madrid, Raúl Arévalo, tout jeune cinéaste, mais coméd
"Dans un quartier pas vraiment beau de la banlieue de Madrid, Raúl Arévalo, tout jeune cinéaste, mais comédien très connu en Espagne, s'attarde sur le quotidien sans grâce de José : un homme entre deux âges, effacé, presque moche, mais suffisamment émouvant et gentil pour séduire Ana la belle, qui attend la sortie de taule de Curro, son mec, le seul à avoir payé pour le braquage sanglant commis des années auparavant. Nul ne se doute, et surtout pas elle, que José attend, lui aussi, la libération de Curro pour le pousser à exécuter le plan dont il a rêvé tout ce temps... On a, d'un côté, un violent que la taule a guéri. Et, de l'autre, un faux doux — un fou — enfermé dans une prison personnelle qui ne lui a rien appris. Non sans perversité, le réalisateur nous oblige à prendre parti entre ses deux antihéros, aussi détestables l'un que l'autre, en définitive. Et même à souhaiter, tout en le redoutant, qu'ils poursuivent jusqu'au bout leur balade sauvage..."
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