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Le cinéaste présente ce qu'il appelle la « la part du feu », ce qu'il reste de la parole de son père, mort d'un cancer de l'amiante alors qu'il était ouvrier...
« La part du feu, c’est ce que l’on sacrifie pour sauver l’essentiel. L’amiante protégeait de presque tout, à moindre coût, pour un profit maximum. C’était l’essentiel. La part du feu, c’est l’écho de la parole de mon père, celle d’un enseignant mort d’un mésothéliome, cancer de l’amiante, cancer d’ouvrier. La part du feu, c’est l’inquiétude qui m’accompagne depuis sa mort et que je décide d’affronter aujourd’hui, dans des paysages contaminés, auprès de ceux qui éprouvent ce même sentiment, pour changer ensemble la peur en action. »
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"Il livre un film magnifique, poignant, éclairant, qui évite bien des écueils – à commencer par celui d’un pathos qui n’aurait pas été à la
"Il livre un film magnifique, poignant, éclairant, qui évite bien des écueils – à commencer par celui d’un pathos qui n’aurait pas été à la hauteur de son propos. (...)
Le film, aux images souvent saisissantes mais jamais complaisantes ou sensationnalistes, accompagne le vaste chantier de désamiantage d’un gymnase abandonné, à Sanary dans le Var. Emmanuel Roy y est entré avec sa caméra, a filmé le travail particulièrement ingrat de ceux qui, spatule en main, raclent, raclent et raclent encore cette matière floconneuse, bon marché, que l’on utilisait pour se prémunir des incendies. (...)
La Part du feu se refuse à n’être qu’un film militant, qui hurlerait au cauchemar pour obliger à ouvrir les yeux. C’est avant tout un cri d’amour pudique, lancé à travers les lignes floues d’une vieille photo, la voix juste d’un récitant, le tremblement ultime d’une caméra tenue à bout de bras."
"La grande réussite de ce documentaire, à la fois thérapie personnelle et film militant — certains témoignages sont poignants —, tient à sa
"La grande réussite de ce documentaire, à la fois thérapie personnelle et film militant — certains témoignages sont poignants —, tient à sa beauté plastique. Avec une extrême pudeur, Emmanuel Roy ne filme aucun corps, aucune chambre d'hôpital, juste des bâtiments en cours de désamiantage. Mais les murs aux alvéoles poussiéreuses ressemblent à des poumons abîmés et les tuyaux qui évacuent les débris, à des voies respiratoires encrassées. Et quand la caméra se trouve recouverte de bâches blanches, on éprouve la sensation d'étouffement que décrivent les malades.
Ces plans quasi organiques dans un gymnase en chantier sont les terrifiantes visions d'un mal particulièrement difficile à combattre, invisible et pourtant omniprésent. La voix assourdie par un masque, une spécialiste du désamiantage — qui « opère » le bâtiment — précise que les fibres cancérigènes se trouvent « dans les isolants, les dalles de sol et les peintures ». Bref, « partout »."
"Ce beau documentaire fait dialoguer sa mémoire, restituée par la lecture, en voix off, du journal qu'il a tenu pendant la durée de sa malad
"Ce beau documentaire fait dialoguer sa mémoire, restituée par la lecture, en voix off, du journal qu'il a tenu pendant la durée de sa maladie, avec celle d'autres victimes de ce scandaleux fléau. (...)
Ce faisant, il offre un écrin poétique à "la part du feu" de l'amiante, ces vies humaines sacrifiées sur l'autel du profit ; tout en les inscrivant dans un présent politique. A mesure que le film avance, les récits se répondent, se nourrissent les uns les autres.
Sans jamais verser dans le militantisme, Emmanuel Roy fait résonner la douleur intime des victimes et la violence sociale du déni qui l'a redoublée, rappelle, au détour d'un carton de texte, la responsabilité de l'Etat qui a continué d'autoriser l'utilisation de l'amiante alors même que sa dangerosité était connue depuis la fin du XIXe siècle, offrant ainsi aux victimes une place dans le flux de l'Histoire. En rappelant que toutes les questions et tous les risques liés à l'amiante ne sont pas résolus, il donne, en outre, une forme à l'une des grandes peurs contemporaines, celle de la prolifération des poisons imperceptibles."
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