Une femme, descend d’un train de banlieue.
On distingue à peine son visage.
A la consigne, elle récupère une valise
et s'enferme aux toilettes.
Elle en ressort vêtue d'un ensemble chic,
avec des lunettes noires.
Une femme fatale.
A un guichet, elle demande un billet pour « le premier train qui part vers la mer ».
Derrière elle, discrètement, un homme la suit.
Une femme peut-elle refaire sa vie, quand son passé la poursuit ?
" Il y a chez Laetitia Masson quelque chose de séduisant et de touchant, c’est son absolue confiance dans le cinéma. Une confiance presque naïve et inconsciente, qui la pousse de plus en plus à se dégager du récit cartésien et de la psychologie linéaire pour traquer ce qui fait à la fois le mystère des êtres et la magie du cinéma. Dans La Repentie, sa démarche est encore plus radicale que dans ses films précédents et ne fera donc pas l’unanimité. Mais pour ceux qui aiment larguer les amarres et se laisser embarquer dans d’étranges croisières aux destinations floues, aux escales imprévues, le plaisir n’en est que plus grand.
En effet, quand d’autres s’efforcent d’arracher des lambeaux de vie, elle cherche à arracher des lambeaux de rêve. Beau défi ! Lorsqu’elle y parvient (la plupart du temps), elle donne naissance à des images dont la force romanesque et la puissance évocatrice sont autant de portes ouvertes sur l’imaginaire, la rêverie mélancolique et l’émotion pure...
Ayant elle-même une belle dimension romanesque, Adjani habite, tout naturellement, cet univers aux contours indécis.
Mais, charnelle et secrète, énigmatique et blessée, légère et bouleversante, elle lui apporte aussi humanité et vérité. La réussite de Lætitia Masson est justement d’avoir fait d’Adjani et de Sami Frey (qui, question romanesque, n’est pas en reste !) la matière même de son film. Comme si ce n’était pas seulement un film avec eux, mais aussi sur eux. Ils sont assurément de l’étoffe dont sont faits les songes. Les seconds rôles et les musiques, joliment choisis, participent aussi grandement à l’émotion qui irrigue ce voyage vers l’indicible, vers le mythe."
Jean-Pierre Lavoignat
Fluctuat.net
"Imaginez un vêtement dont toutes les coutures seraient apparentes, placées vers l'extérieur. Non comme s'il était retourné en son envers, m...
"Imaginez un vêtement dont toutes les coutures seraient apparentes, placées vers l'extérieur. Non comme s'il était retourné en son envers, mais comme si les pièces de tissus qui le composent, l'endroit visible, étaient assemblées par des points grossiers, non dissimulés, formant crêtes. (...) Il aurait cependant le mérite de la singularité. Etrange, il n'en resterait pas moins fonctionnel, un habit qui se porte et se montre avec ostentation et arrogance, qui affiche sa différence. De cette tenue, La Repentie en est l'équivalent cinématographique."
M. Merlet
Le Parisien
"La Repentie est un film qui ressemble à ses deux héros : il se cherche tout le temps et se débrouille comme il peut pour s'en sortir quand...
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