
Cannes 2015 — Jean-Hugues Anglade : "Je suis un soldat comme un autre..."
Dans le très fort premier long-métrage de Laurent Larivière, Je suis un soldat, l'acteur incarne un personnage dur1
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Afin d'unifier la France déchirée par les guerres de religion, Marguerite de Valois doit se marier à l'un des chefs du parti protestant, Henri de Bourbon...
En août 1572, Catherine de Medicis donne en mariage sa fille Marguerite de Valois, catholique, à Henri de Navarre, protestant, afin d'unifier la France déchirée par les guerres de religion. Mais quelques jours plus tard, le roi ordonne le massacre de la Saint-Barthelemy... Version restaurée du chef-d'oeuvre de Patrice Chéreau et le dernier grand rôle au cinéma pour Adjani, impressionnante.. Prix du jury et Prix d'interprétation féminine pour Virna Lisi au Festival de Cannes 1994 et cinq Césars en 1995 dont meilleurs acteurs pour Isabelle Adjani, Virna Lisi et Jean-Hugues Anglade. #Version restaurée par Pathé en 2013.
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" Ça n'est pas vraiment du Dumas. Ce n'est peut-être pas non plus de l'Histoire. Mais, assurément, c
" Ça n'est pas vraiment du Dumas. Ce n'est peut-être pas non plus de l'Histoire. Mais, assurément, c'est du Chéreau. Du grand Chéreau, auteur et metteur en scène de cinéma, qui depuis vingt ans qu'il fait des films ne fait jamais rien d'autre que prendre parti pour le fou ou la folle de la famille. On pense à la malheureuse Claire de La Chair de l'orchidée et à sa tante rapace ; mais on pense aussi à Henri, dans L'Homme blessé : le baiser vorace qu'il échange avec un inconnu dans les toilettes d'une gare est une même tentative sauvage d'échapper au destin familial... (...)
La première bonne surprise de ce film, elle est là : on part pour une grande fresque historique, et on tombe dans un feuilleton familial hallucinant (...) On peut compter sur Chéreau pour, comme il le dit lui-même, « rôder près des visages », et donner à chacun de ses personnages une densité physique qui fait si souvent défaut dans les films « en costume ». La Reine Margot est, d'abord et avant tout, un affrontement au corps à corps. Mais alors, la foule, les mouvements collectifs, les massacres ? Chéreau ne les a pas oubliés. Et ça bouge ! (...) Conséquence : à trop vouloir capter l'Histoire à l'arraché, on ne nous permet plus trop de discerner qui est qui, et de véritablement faire la différence entre un catholique et un protestant.
Ce parti pris, qui risque d'agacer, est pourtant judicieux : vous la voyez, vous, la différence entre un catholique et un protestant, entre un Bosniaque serbe et un Bosniaque musulman ? Ce film ne dit peut-être rien d'autre : les guerres dites « civiles », aujourd'hui comme hier, sont le fait des familles incestueuses."
" Dans une lumière crépusculaire, admirable (signée Philippe Rousselot), ce ne sont qu’amoncellements de cad
" Dans une lumière crépusculaire, admirable (signée Philippe Rousselot), ce ne sont qu’amoncellements de cadavres, flots de sang, tueries expéditives dans de sombres venelles (...) Tous les génocides se ressemblent et ce n’est pas particulièrement beau à voir. Paradoxe : le film de Chéreau est beau. Parce que porté par un souffle romantique prodigieux, par la virtuosité étourdissante de la mise en scène, par une trajectoire shakespearienne plus que feuilletonesque, qui nous emporte au cœur d’un tourbillon narratif, parfois abscons mais toujours fascinant."
Jean-Luc Macia, 12/05/1994" Un très beau film. Rouge et noir, surprenant, un film de bruit et de fureur, de malédictions et de trahisons, une &eacu
" Un très beau film. Rouge et noir, surprenant, un film de bruit et de fureur, de malédictions et de trahisons, une épopée funèbre, spectaculaire certes mais aussi cohérente, puissante voire fascinante, dans son parti pris qui pourra dérouter, mais difficilement déplaire de quasi... morbidité (...). Les spectateurs pourront trouver, peut-être, le film un peu froid. Mais les amateurs de beau grand spectacle devraient être comblés."
Annie Coppermann, 13/05/1994" Evitant le piège de la reconstitution historique, Chéreau filme en direct la fureur d’une époque en
" Evitant le piège de la reconstitution historique, Chéreau filme en direct la fureur d’une époque en décomposition (...). Du mélodrame d’Alexandre Dumas, Patrice Chéreau a tiré un grand opéra funèbre où, pour la première fois, il donne toute sa mesure au cinéma, fait surgir du néant des images insensées où l’amour toujours rime avec la mort. Film choral, conçu autour d’une troupe d’acteurs exceptionnels, où chacun tient sa place comme au théâtre."
Anne Andreu, 19/05/1994" ... pendant la longue préparation du film, Patrice Chéreau collectionnait les reproductions de peintures classiques fi
" ... pendant la longue préparation du film, Patrice Chéreau collectionnait les reproductions de peintures classiques figurant le cadavre. En tête, le Radeau de la Méduse de Géricault. Mais aussi des images d’actualité découpées dans les journaux. Quelques semaines avant la présentation du film à Cannes, en mai 1994, les massacres ont commencé au Rwanda et la guerre civile dans l’ex-Yougoslavie continue à faire rage. «Ce qui m’a décidé, c’était principalement les guerres de religion, explique Chéreau. Et de découvrir très vite, au fur et à mesure de l’écriture du scénario, qu’on allait raconter une histoire où les gens allaient tuer au nom de Dieu.»
Autant dire un film visionnaire, plus que jamais d’actualité, mais à caractère éminemment éthique. Pour preuve, le massacre de la Saint-Barthélemy, acmé du récit, qui est plus un «documentaire» sur le jour d’après (des centaines de cadavres de protestants jonchant les rues) qu’une insistance sur les gestes de la boucherie nocturne. Margot-Adjani rôdant dans Paris au petit jour en compagnie d’Henriette,sa confidente (Dominique Blanc, impériale) c’est tout à fait un reporter de guerre arpentant le champ après la bataille.
Quant au style… En effet peinture et photographie s’entrechoquent, à la fois fresque et panoramique fondus, gros plans et portraits mêlés. Daniel Auteuil (Henri de Navarre) qui semble descendu d’une toile de Frans Hals, mais aussi bien les lumières d’intérieur, en biais, qui sont comme tombées d’un inédit de Vermeer. Et cette façon de contrarier sans cesse l’épique de la grande histoire par le coup de pinceau des chuchotements qui frissonnement au plus près des visages. Des affaires de cœur brisé et de sexe fort, de sang gâté et d’humeurs viciés : somptueuse scène de chasse au sanglier où l’homme est bestial et l’animal digne de pitié.
Toute la troupe est à l’unisson des corps à corps perdus : les fidèles (dont Pascal Gréggory, qui rend plausible un futur Henri III viril) comme les nouveaux, Vincent Pérez, Miguel Bosé ou Virna Lisi (Catherine de Médicis en louve romaine) qui décrocha, à juste titre, le prix d’interprétation à Cannes. Enfin, ça crève les yeux, Adjani qui surpasse et règne : Isabelle la pas catholique, Isa très belle, folle, passionnelle, actrice allumée, divine diva, comme on l’aime à mort, quoi qu’il arrive."
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