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Gabriel emménage chez son collègue Juan. Ce qui débute comme un arrangement innocent se transforme rapidement en attraction naissante, puis en passion...
Juan doit vite trouver un colocataire après le départ de son frère. C’est finalement Gabriel, son collègue charmant et taciturne, qui emménage. Ce qui débute comme un arrangement innocent se transforme rapidement en attraction naissante, puis en passion… Prix d'interprétation pour Gaston Re au festival Chéries-Chéris 2019.
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"Peu nombreux sont les dialogues dans Le colocataire de Marco Berger. Quand ils y sont, ils sont davantage portés par les personnages second
"Peu nombreux sont les dialogues dans Le colocataire de Marco Berger. Quand ils y sont, ils sont davantage portés par les personnages secondaires que par les protagonistes principaux - deux amants colocataires - dont les regards, les gestes, l’attractivité naissante empêchent des mots qui ne sauraient décrire leurs émotions. Deux personnages fictifs sublimés par une photographie étudiée et par la lenteur, voire la léthargie gestuelle de la vie quotidienne. Pris dans un huis clos qui accueille leurs sentiments, franchissant rarement l’extérieur de l’appartement, le spectateur est mis dans la confidence de leur idylle grandissante. Chaque plan est étudié, afin de capturer l’essence de leur passion, de leur amour. De gros plans sur leurs corps en ébullition silencieuse, à des plans larges où les étreintes ne sont que l’aboutissement naturel de leur désir, les tonalités sépia accentuent l’universalité des affects et l’intemporalité de leur amour, de l’amour. Cette notion du temps nébuleuse est reflétée par un flou constant dans l’œuvre. Les scènes de métro, qui reviennent inlassablement et où l’on ne sait la réelle distance entre les deux amants, est une des composantes symboliques de cette confusion. De même que leur appartement empli d’une atmosphère léthargique, accentuée par l’épaisse fumée permanente des cigarettes, et ce fond sonore de la télévision qui n’est jamais visible sur l’écran, mais en permanence audible. Ce flou est également renforcé par de nombreuses ellipses et une narration linéaire qui peut provoquer le décrochage, par manque de relief dans le récit."
Lina-Estelle Louis"Il y a dans le nouveau film de l’argentin Marco Berger, quelque chose de profondément universel. Alors peu importe que ses personnages prin
"Il y a dans le nouveau film de l’argentin Marco Berger, quelque chose de profondément universel. Alors peu importe que ses personnages principaux soient deux hommes, qu’une attirance réciproque va rapprocher. Il aurait aussi bien pu s’agir d’un homme et d’une femme, le scénario, s’intéressant avant tout à la manière dont parfois l’un veut d’une relation et l’autre non, et à la manière dont les hasards viennent perturber le cours d’une histoire d’amour en gestation, jusqu’à la détruire dans l’œuf. Et ici les éléments perturbateurs sont multiples, qu’il s’agisse des ex-conquêtes, des potes ou de sujets d’intérêt divergents.
Une fois de plus tourné vers les êtres, Marco Berger ("Mariposa", "Plan B") scrute les détails (une main qui s’attarde, hésitante, un regard insistant, un autre fixant le vide...), qui traduisent l’attirance, la frustration, la déception... Dans des décors qui se limitent à un salon, deux chambres, un atelier, et de rares autres intérieurs, il place ses personnages dans l’inconfort permanent, face à un homme timide difficile à cerner, dans une relation toxique qui s’installe... Traitant du respect de soi et de l’autre, "Le colocataire" évoque délicatement le poids de la religion, le désir de normalité, le perte comme la découverte.
Il permet à Gaston Re, formidable en Gabriel, anti-héros auquel on s’attache très vite, de faire preuve d’un talent d’orfèvre dans la suggestion. On l’observe, dans ses réactions les plus dignes, imaginant la tempête qui souffle sous son crâne. Il donne également un rôle, certes plus ingrat, à Alfonso Barón, parfait en dragueur sans scrupule, dont la conscience s’éveille cependant peu à peu quant à l’impact de ses gestes. Entre les deux, Marco Berger nous fait témoins d’une liaison dont le secret pèse de plus en plus, avant que le film ne s’ouvre, lors d’une des rares scènes extérieure, sur une jolie note d’espoir."
"D'un jour à l'autre, Gabriel, un blond secret, devient le colocataire de Juan, brun séducteur, quelque part dans le Grand Buenos Aires. Les
"D'un jour à l'autre, Gabriel, un blond secret, devient le colocataire de Juan, brun séducteur, quelque part dans le Grand Buenos Aires. Les deux hommes se sont rencontrés dans la scierie où ils travaillent. Depuis leur terasse, les trains de banlieue filent en ligne droite. Dans leur appartement, au croisement des portes toujours entrouvertes, le désir circule. Dans la lignée de ses cinq précédents longs métrages, de Plan B (2009), à Taekwondo (2016), Marco Berger ausculte la déroutante éclosion d'une passion homosexuelle. Si dans sa première moitié Le Colocataire chorégraphie l'attraction des corps, progressivement les moments de rencontre entre Juan et Gabriel s'étirent et la géographie de l'espace partagé se resserre. Guettant les moindres signes, des sliences ambigus aux plans à hauteur de ceintures moins allusifs, la caméra reste postée dans l'embrasure des portes, sans enfreindre les seuils. Puis, quand l'asymétrie de la relation devient tangible, la ritournelle de plans se voit contrariée et le récit prend un brusque tournant manichéen. Le film peine alors à décrire le carcan de la masculinité duquel Juan n'arrive pas à se dépêtrer. Il accompagne avec davantage de finesse l'émancipation de Gabriel. Ce dernier parvient non seulement à saisir son propre désir, mais en faire part à sa petite fille. Un tantinet trop explicative, cette résolution est désarçonnée par le passage d'un train. Seuls Gabriel et sa fille en connaissent la trajectoire".
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