À Paris, en 1899, Jean Albertini, brigadier de police, est chargé par ses supérieurs d'infiltrer un réseau d'anarchistes, pour informer régulièrement les autorités de leurs faits et gestes. Après avoir coupé les ponts avec sa fiancée, Jean se fait embaucher à l'usine sous une autre identité et se rapproche assez vite de ses collègues. En faisant le coup de poing un soir avec la police, il gagne l'admiration de Biscuit et d'Elisée Mayer. Il intègre bientôt leur mouvement. C'est là qu'il rencontre Judith Lorillard, la compagne d'Elisée. Il tombe amoureux de la jeune femme...
"Face caméra, une jeune femme (Adèle Exarchopoulos) raconte à un interlocuteur invisible comment l’institutrice qu’elle souhaitait être est devenue une activiste anarchiste. L’action est située en 1899, et l’on y suit Jean Albertini (Tahar Rahim), un brigadier de police chargé d’infiltrer un groupe d’anarchistes, sous le contrôle d’un supérieur nommé Gaspard (Cédric Kahn).
Orphelin d’origine modeste, le jeune homme agit dans l’espoir d’une amélioration de sa situation personnelle. Il se fait embaucher dans un atelier, se lie avec un certain Biscuit, puis avec Elisée, le meneur du groupe, dont la jolie Judith, la jeune femme du prégénérique, est la compagne. L’amour qui naît entre Jean et Judith va achever de rendre déchirante et intenable la position du garçon.
Le deuxième long-métrage d’Elie Wajeman, après le prometteur "Alyah", témoigne d’une volonté, assez rare dans le jeune cinéma français, de plonger dans le passé pour éclairer le présent. Volonté soulignée par le recours à des musiques modernes, dans le sillon tracé par Bertrand Bonello avec "l’Apollonide", mais qui passe difficilement l’écran : les intentions des auteurs demeurent assez énigmatiques, comme noyées par le flot de péripéties, sans que l’ensemble cesse pour autant d’être plaisant à suivre, grâce à ses interprètes et à une reconstitution soignée."
Première
"Beaucoup de critiques avaient comparé Alyah, le premier long d’Elie Wajeman, à du James Gray, et c’est encore une fois à l’homme de The Yar...
"Beaucoup de critiques avaient comparé Alyah, le premier long d’Elie Wajeman, à du James Gray, et c’est encore une fois à l’homme de The Yards qu’on pense en voyant Les Anarchistes. De la même façon que Gray redimensionne des classiques monumentaux du cinéma (Le Parrain, Rocco et ses frères) pour les faire tenir dans des "deux pièces cuisine" du Queens ou de Brooklyn, Wajeman s’empare ici d’un chef d’œuvre de Martin Ritt (Traître sur commande, 1970) et le réinvente dans des salons parisiens exigus et des cafés blafards. L’intrigue est très proche de celle de Ritt (un flic se lie d’amitié avec des révoltés), le contexte aussi (le Paris de 1899 versus la Pennsylvanie des années 1870). C’est une référence énorme, écrasante. Les moustaches de Tahar Rahim et de Swann Arlaud remplacent celles de Richard Harris et de Sean Connery. Ça ne devrait pas marcher. Et pourtant si, grâce à des dialogues incroyablement élégants (balancés avec un naturel fou par un casting qui tue), et cette étrange photo bleu nuit, qui saisit une ville claustro et endormie. Assumant ses fixettes US jusqu’au bout en les étayant par des obsessions françaises (politiques, historiques, romantiques, littéraires), voici un petit film qui voit grand, très grand, et il aurait tort de se gêner."
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