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Un gangster tente de s'échapper de prison avec la complicité de sa petite amie et d'un chef de gang. Mais ce dernier est prêt à le trahir...
Le gangster Joe Sullivan rêve de s'évader de prison. Pour ce faire, il convoque l'aide de Pat, sa petite amie, et de Rick, un chef de gang qui lui doit 50 000$. Mais ce dernier espère secrètement que l'opération échoue... Par l'un des plus fameux auteurs de westerns, un film noir méconnu adulé par les amateurs.
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" ... encore une histoire de trajet d'une densité folle, le court destin d'un gangster échappé de prison
" ... encore une histoire de trajet d'une densité folle, le court destin d'un gangster échappé de prison vers une liberté impossible, entouré de deux femmes amoureuses transies d'une brute. Devant Claire Trevor et Marsha Hunt, tu te dis à un moment qu'elles seraient prêtes à tout sacrifier pour lui, et on voit plus ça comme ça. Et Raymond Burr, démoniaque !
Au fond Raw Deal n'est qu'une histoire d'amour à trois, le regard de deux femmes sur un condamné au crime. Et la somme de ces regards crée une sorte de triangulation du désir, un aimant vers le noir et les bas-fonds, la forme finie et géométrique d'un emprisonnement. O'Keefe est même doublement prisonnier, d'un monde où il ne peut vivre libre et de deux femmes dont il ne peut choisir celle qu'il aime vraiment.
C'est un film sur le choix et l'échec à la tension étouffante, un film claustrophobe, aucune différence entre la prison et le dehors, on ne s'en sort pas..."
" Pour avoir été trop abondante, il semble que la production des films policiers se trouve actuellement « au point
" Pour avoir été trop abondante, il semble que la production des films policiers se trouve actuellement « au point mort » — qualitativement et même quantitativement. Marché de brutes constituerait, dans ce cas l’exception qui confirme la règle.
Bouc émissaire « presque » innocent d'un gang, Joe Sullivan purge sa peine dans un pénitencier. Il s'évade avec la complicité de sa maîtresse Pat et les circonstances veulent que tous les deux se réfugient, le soir même, chez Ann — secrétaire de l'avocat qui a défendu Joe. Mais celui-ci, traqué par la police, doit s’enfuir ; il emmène alors les deux jeunes femmes, et c’est l’histoire de cette folle randonnée qui nous est contée.
Du point de vue strictement policier, il ne manque au film aucune des qualités qui font une réussite : découpage rapide, mouvement, gags en abondance et renouvellement constant de l’intérêt. En outre, les personnages ne sont pas des fantoches armés de mitraillettes et se déplaçant dans de puissantes voitures pour les besoins de la cause : bons ou mauvais, ce sont des êtres humains réagissant comme tels.
Qu'on les approuve ou non, qu’on les admire ou pas, on les comprend toujours. Enfin, les acteurs, bien dirigés, jouent sans la moindre erreur, d’un bout à l'autre. Dennis O’Keefe (Joe), en particulier, se montre extrêmement intelligent dans son interprétation.
Reste l'aspect moral de la question. Pour franchir le barrage de la censure américaine, il va sans dire qu’une telle œuvre présente le minimum de «garanties ». C'est-à-dire que les méchants sont punis à la fin du film. Il convient d’ailleurs de signaler à ce propos que l’on nous épargne le petit « prêchi- prêcha » rituel sur le thème : « Le crime ne paie pas » et que les leçons de morale sont données très habilement, au cours de l'action, par la jeune avocate. Est-ce dire, pour autant que Marché de brutes n'appelle pas de sérieuses réserves ? Non. Un tel film, par la violence exceptionnelle de certaines scènes et par le côté délicat — sur le plan psychologique — de certaines situations demande une certaine maturité chez les spectateurs. Mais le réalisateur de ce film, Anthony Mann, fera parler de lui. "
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