Catherine Wihtol de Wenden : "La Méditerranée est un cimetière..."
VIDEO | 2016, 25' | Directrice de recherche au CNRS, politologue et militante pour le droit à l'immigration, Cathe1
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Malgré les difficultés, Ayiva quitte le Burkina Faso et traverse la Méditerranée pour rejoindre le Sud de l'Italie.
Ayiva quitte le Burkina Faso, traverse la Méditerranée et rejoint le Sud de l'Italie. Rapidement confronté à l’hostilité de la communauté locale, sa nouvelle vie s'avère difficile. Mais Ayiva reste déterminé : ici sa vie sera meilleure, quel qu'en soit le prix.
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" (...) De par les liens étroits qui unissent Carpignano à ceux qu’il dépeint, Mediterranea apparaît
" (...) De par les liens étroits qui unissent Carpignano à ceux qu’il dépeint, Mediterranea apparaît comme n’étant ni un film consacré à la traversée de la Méditerranée, ni une fiction centrée sur les émeutes de la petite ville calabraise de Rosarno, l’un des cas les plus connus de révolte immigrée dans l’Italie du sud. Ou plutôt, en nous montrant le parcours du protagoniste Ayiva et de son ami Abas, partis du Burkina Faso, de l’Algérie à la Calabre, leur insertion difficile dans ce nouvel espace, et la révolte finale correspondant aux émeutes, le film tente de capter la phase centrale, névralgique, qui unit les deux temps plus " médiatisés " de la migration (le voyage et la révolte).
En ce sens, on comprend que Mediterranea soit conçu par son auteur comme un titre au pluriel, car l’enjeu est ici de montrer l’interaction du protagoniste avec les différents mondes qu’il traverse. La richesse de milieux au sein desquels Ayiva évolue créé ainsi une oscillation systématique entre familiarité et dépaysement : la multiplicité des langues (arabe, italien, français, anglais, bissa, dialecte calabrais) et des territoires laissant place à des références communes, notamment une culture pop dont Rihanna constitue ici l’archétype, tout autant qu’à l’omniprésence des nouvelles technologies (Facebook, Skype, lecteurs MP3) (...). "
" C'est presque une fable : deux Burkinabés font le voyage vers l'Europe, forcément dangereux, forcément
" C'est presque une fable : deux Burkinabés font le voyage vers l'Europe, forcément dangereux, forcément pénible — les vingt premières minutes du film. Installés en Calabre avec des permis de séjour provisoires, Ayiva et Abas vivent alors deux expériences contradictoires de la condition d'immigré. Le premier accepte des travaux pénibles non déclarés (cueillette et transports des oranges), le paternalisme des patrons locaux et des conditions de vie ultra précaires dans une maison de carton en dehors de la ville. Le second est en colère, refusant le racisme ambiant et l'esclavagisme moderne.
Qui a raison ? Le jeune réalisateur italo-américain (père italien, mère américaine originaire des Barbades) ne tranche pas : partisan d'un cinéma ancré dans une réalité locale, il s'est installé près de Rosarno, au nord de Reggio de Calabre, où les migrants africains, las de subir de mauvais traitements (coups de fusils compris), ont, en janvier 2010, provoqué des émeutes. Cette explosion de violence est l'acmé d'un récit impressionniste, tourné sur place, le plus souvent en caméra portée, avec des scènes nocturnes traitées comme des tableaux fauves. Outre le charisme de Koudous Seihon, comédien amateur qui a presque revécu son parcours devant la caméra, Mediterranea présente l'avantage d'éviter les clichés du film-dossier. Sans grand discours, le cinéaste a l'art de suggérer beaucoup, interrogation sans réponse sur les rapports Nord-Sud, mais aussi rappel du lien entre les migrants d'hier (les Italiens méridionaux en route vers l'Amérique) et ceux d'aujourd'hui. Un premier film très prometteur. "
" Avec un groupe de clandestins, Ayiva et son ami Abas frôlent la noyade en Méditerranée. En Italie, leur nouvelle
" Avec un groupe de clandestins, Ayiva et son ami Abas frôlent la noyade en Méditerranée. En Italie, leur nouvelle vie se révèle très difficile. Abas déchante, Ayiva reste optimiste. Proche d’actualités martelées sans relâche mais souvent sans discernement ni beaucoup d’humanité, l’intrigue ne surprend guère. Elle distille pourtant une émotion sincère, au plus près de ces jeunes héros rêveurs, confrontés à de rudes apprentissages.
Captivants, les rebondissements lèvent le voile sur les nuits froides, les boulots harassants, la débrouille et, aussi les rares alliés italiens des émigrants, tel ce gamin de tous les trafics. De quoi réussir avec tact, parfois en rabibochant humour et danger, le portrait de deux voyageurs d’aujourd’hui. "
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