Trente ans déjà... la guerre finie, la paix a séparé trois vieux amis. L'un est maintenant marié et professeur dans une petite ville de province; l'autre brancardier dans un hôpital de Rome et le troisième avocat-stagiaire chez un grand du barreau. Leurs retrouvailles raniment les souvenirs mais aussi les anciens rêves. Qu'ont-ils fait de leurs idéaux ? « Nous voulions changer le monde, dit l'un, mais c'est le monde qui nous a changés ! » Dédié à Vittorio de Sica ("Le Voleur de bicyclette"), c'est l'une des plus belles réussites de la "comédie italienne", où l'amour, le cinéma et la politique se mêlent entre rire et larmes.
"... un calendrier cinématographique, en toile de fond, donne les dates importantes, pour l'auteur, de l'histoire du cinéma : du néo-réalisme à l'avant-garde du cinéma nouveau.
Ettore Scola évoque dans la structure même du film l'importance qu'a pu avoir en Italie le travail d'Alain Resnais sur le plan des interférences du monde réel et du monde imaginaire sur celui de la plasticité de l'image. L'Année dernière à Marienbad ouvrant la voie à Huit et demi de Fellini. Certaines séquences aux tonalités grisailles ne sont pas sans rappeler Le Voleur de bicyclette. Le cinéma est toujours présent dans ce film et c'est un hommage qui lui est rendu en tant qu'élément culturel.
Dans la vie, les choses sont souvent tristes, et pourtant les situations, vues de l'extérieur font rire. Le film est construit sur ce principe : Ettore Scola réussit à faire passer, en plus d'une réflexion politique et sociale profonde, une vision triste et nostalgique de l'amitié et de l'amour, par un humour à l'italienne comme dans le film de Comencini A cheval sur le tigre.
Ses trois personnages sont sympathiques et s'ils peuvent apparaître comme trois caricatures, ils sont aussi trois cas possibles. Ce film est un spectacle purement cinématographique d'une grande qualité, il est à la fois plein d'humour et de tristesse, d'espérances et de déception, de légereté et de profondeur.”
Michel Houdayer
Cinématographe
" ... ce film reste une des oeuvres majeures de Scola. Sans rien abdiquer, il trouvait là un chemin plus souriant à ses choix politiques. La...
" ... ce film reste une des oeuvres majeures de Scola. Sans rien abdiquer, il trouvait là un chemin plus souriant à ses choix politiques. La reprise de la typologie marxiste (prolo, bourgeois, intellectuel petit bourgeois) n'est que le prétexte à de petites variations scénaristiques qui touchent souvent juste. On se souviendra de la séquence du restaurant (les soliloques) et du photomaton. Le cinéma italien se trouvait alors un nouveau classicisme."
François Cuel
Positif
"... Souvent hilrante, la comédie se laisse envahir çà et là par des bouffées de séenchantement où affleure un pessimisme (…) à la mesure d...
"... Souvent hilrante, la comédie se laisse envahir çà et là par des bouffées de séenchantement où affleure un pessimisme (…) à la mesure de cette cascade de édceptions vécues apr!s les grandes espérances de 1945, par la génération née de la Résistance.
L'originalité marquante du scénario (…) est d'avoir inscrit cette décadence historique dans l'évolution du cinéma italien, chaque époque étant comme scandée par un phénomène cinématographique, dûment pastiché par la mise en scène, par ailleurs peu inventive, de Scola : du climat néo-réaliste « porteur d'une charge vraiment révolutionnaire », aux dires de Scola, du Voleur de bicyclette, on passe à la fantasmagorie de Fellini, déjà en marge de la réalité, et enfin à Antonioni « qui est l'isolement, l'aliénation, la négation de la collectivité pour privilégier les problèmes existentiesl, personnels et bourgeois » (Scola).
Il faut dire, toutefois, que toutes ces graves intentions sont totalement intégrées dans des scènes parfaiteent écrites et des types humains auxquels la vitalité d'acteurs tels que Gassman ou Manfredo, chacun dans son emploi le plus fameux (Gassman renvoie à l'industriel paranoiaque de Au nom du peuple italien de Risi, Manfredi à A cheval sur le tigre ou Fais moi très mal, mais couvre moi de baisers, tandis que le personnage de Giovanna Ralli, dans son dernier avatar, semble citer la nymphomane antonionienne du dernier sketch de Noi, donne... du même Risi) mais au plus haut point incarné, ôtant tout ce qu'il pouvait y avoir de sécheresse ou de schématisme au niveau des intentions.
Nous nous sommes tant aimés est un film qu'il faut voir pour rire d'abord, pour s'émerveiller de la richesse du cinéma italien de divertissement ensuite..."
Michel Sineux, juin 1976
Avis
Ciné Phil
au sujet de
Nous nous sommes tant aimés
Film remarquable d'intelligence qui retrace tout un pan de l'histoire italienne avec un sens efficace de la comédie, centrée sur les mésaventures et les...
martineinblois
au sujet de
Nous nous sommes tant aimés
Un moment de total bonheur..!
Ciné Philau sujet de
Nous nous sommes tant aimés
Film remarquable d'intelligence qui retrace tout un pan de l'histoire italienne avec un sens efficace de la comédie, centrée sur les mésaventures et les faiblesses d'un trio d'amis, et une conception magnifique du cinéma comme témoin engagé de cette histoire. Emouvant et stimulant, avec des acteurs talentueux.
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Film remarquable d'intelligence qui retrace tout un pan de l'histoire italienne avec un sens efficace de la comédie, centrée sur les mésaventures et les...
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