Virgil Vernier fait table rase
VIDEO | 2015, 16' | A rebours des conventions, Virgil Vernier se penche sur le berceau du XXIè siècle né meurtri e1
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Orléans, 2011. Joane et Sylvia, 20 ans, dansent dans un club de strip-tease à la périphérie. Dans le centre, c’est la période des fêtes de Jeanne d’Arc.
Orléans, 2011. Joane et Sylvia ont 20 ans, elles travaillent comme danseuses dans un club de strip-tease à la sortie de la ville. Dans le centre, c’est la période des fêtes de Jeanne d’Arc. Les deux filles vont se retrouver plongées au milieu de ces festivités.
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" Un voyage dans la psyché des filles imparfait, fou et audacieux."
" Cette épure magnifique prouve qu'il n'y a peut-être pas besoin de déployer l'arsenal d'un Cloud Atlas pour tendre des liens entre des pers
" Cette épure magnifique prouve qu'il n'y a peut-être pas besoin de déployer l'arsenal d'un Cloud Atlas pour tendre des liens entre des personnages séparés de cinq cents ans. En épousant les stigmates du calvaire de cette figure allégorique - jeune, guerrière et sacrifiée -, Joane décrit une époque à elle seule, où son destin se confond avec les ruines des franges urbaines."
Emmanuel CiroddeS’il n’y avait toujours ce mystère cinglant qui les enveloppe chacune à sa manière singulière, on prendrait les réalisations de Virgil Verni
S’il n’y avait toujours ce mystère cinglant qui les enveloppe chacune à sa manière singulière, on prendrait les réalisations de Virgil Vernier pour des œuvres d’ethnologue ou de topographe. Des ratiocinations et états d’âme d’un physio de boîte de nuit dans Pandore au clochard rock et bouffon de Belleville qui se rêvait en chevalier de Louis XVI dans Thermidor en passant par les rondes de flics de Commissariat, les films courts et longs de ce jeune cinéaste parisien s’attachent tous pareillement à définir des logiques de territoires, à circonscrire les règles inventées et les remparts invisibles d’un paysage qu’ils décrivent et délirent à mesures égales, entre les feux croisés du documentaire et de la fiction. (...)
Les femmes se perdent dans une errance à travers les festivités rances qui colorent la ville d’un climat d’apocalypse, scruté à distance par le film dans son magnétisme forain. Et l’on décèle, dans cette manière de remake acide de La Rosière de Pessac, de Jean Eustache, un joli tour de force. Comme une inversion par Vernier des polarités de son propre cinéma, qui ferait passer la longue exposition scénarisée pour un documentaire sur la vie mortifère des boîtes de strip, tandis que sa captation des fêtes de Jeanne d’Arc adopte les atours d’une fiction acide et hallucinée.
" Partant de ce constat, selon lequel le mythe de Jeanne d’Arc peut être ouvert à toutes les interprétations et identifications, Orléans dre
" Partant de ce constat, selon lequel le mythe de Jeanne d’Arc peut être ouvert à toutes les interprétations et identifications, Orléans dresse ainsi un fascinant portrait en miroir de deux femmes victimes de leur époque en opérant une série de rapprochements élusifs. Ce sont des images du présent qui se fondent aux gravures anciennes, des chants religieux qui dérivent en messe electro, une barre de pole dance qui ressemble au pieu d’un bûcher, et toutes autres rimes visuelles reliant le calvaire de Jeanne d’Arc à celui de la strip-teaseuse.
La grande force du film, sa beauté vénéneuse, tient précisément dans ces écarts qu’il provoque dans son dispositif documentaire, basculant peu à peu en rêverie hallucinée, quelque part entre Jacques Rozier et Kenneth Anger.
Il y a là l’affirmation d’un style en même temps qu’un geste politique fort (reprendre le mythe de Jeanne d’Arc aux idéologies, lui redonner son mystère) qui, au moment de la sortie du film, le 1er mai, devrait sans aucun doute trouver un écho particulier."
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