Giulio Ricciarelli : "Certains sujets demandent de l'humilité"
VIDEO | 2015, 13' | Dans Le Labyrinthe du silence, son premier long-métrage, Giulio Ricciarelli met en scène le pa1
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Une découverte des œuvres réalisées clandestinement dans les camps, afin de questionner la notion d’œuvre et interroger frontalement l’idée de beauté.
Une enquête inédite à la rencontre des œuvres qui furent réalisées clandestinement dans les camps nazis. Le film dialogue avec les rares artistes déportés encore vivants et avec les conservateurs de ces œuvres. Surtout peut-être, il contemple longuement les dessins, croquis, lavis, peintures, conservés dans les fonds en France, en Allemagne, en Israël, en Pologne, en Tchéquie, en Belgique, en Suisse... Dans ce voyage parmi ces fragments d’images et les ruines des anciens camps, il propose une quête sensible entre visages, corps et paysages, pour questionner la notion d’œuvre et interroger l’idée de beauté. L’enjeu en est dérangeant, mais peut-être ainsi pourrons-nous mieux nous figurer ce que furent ces camps, appréhender les possibles de l’art et éprouver ce qu’est l’honneur d’un artiste – aussi infime et fragile que soit le geste de dessiner. Un film soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
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"Il aura fallu dix ans à Christophe Cognet, à qui le cinéma fut révélé par Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, pour réaliser Parce que j'ét
"Il aura fallu dix ans à Christophe Cognet, à qui le cinéma fut révélé par Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, pour réaliser Parce que j'étais peintre. Dix années d'un travail ardu et ardent pour livrer ce témoignage exceptionnel sur un art façonné dans l'enceinte aveugle des camps nazis. (...)
Arrachées à l'horreur, ces productions nous parviennent frappées d'un double tabou : celui de la représentation et de son pendant, la beauté. (...)
Ce film remarquable pose une question perturbante : de beauté, peut-il être encore question quand les abîmes vous engloutissent ? Est-il possible de sublimer des corps broyés par la machine d'extermination nazie ou ces visages qui portent déjà l'ombre d'une mort annoncée ? Cette idée de transcendance taraude Christophe Cognet et l'accompagne au fil d'un voyage aux confins de l'irreprésentable. (...)
Dans le sillage de sa démarche prospective, l'auteur ne manquera sans doute pas de réactiver les débats brûlants sur la question de l'esthétisation, qui agitent et divisent les artisans de la mémoire. (...) On sait gré à Christophe Cognet de déplacer ces questions de morale sur le terrain du sensible. Les fragments qu'il a collectés se font les témoins d'une réalité inimaginable et impossible à éprouver, du fond des ténèbres d'où elle nous contemple.
Mais le réalisateur s'y essaye, justement, et c'est là la grande vertu de son estimable entreprise documentaire. Dans un geste qui valide sa foi en une approche physique de la mise en scène, comme de la mémoire, Christophe Cognet superpose les œuvres aux décors réels. Voici les fragments replacés in situ, mis en regard, dédoublés avec un espace-temps révolu mais qui vibre encore d'une présence écrasante.
On est saisi de la précision du trait, de la fidélité de la reproduction des camps et de ses baraquements. L'œil se fait alors topographe et témoin comme jamais, grâce à ce dispositif aussi simple que sophistiqué. La physicalité du plan à laquelle touche le réalisateur dans ces très belles séquences relève de l'acte de résistance. C'est le triomphe du vivant sur la désolation, la mort et le chaos."
" Le nouveau film du documentariste Christophe Cognet a ceci de singulier qu’il aborde un sujet sensible avec une infinie délicatesse, une s
" Le nouveau film du documentariste Christophe Cognet a ceci de singulier qu’il aborde un sujet sensible avec une infinie délicatesse, une sérénité apparente que seul son filmage, comme hésitant, vient contredire : la beauté dans un camp d’extermination.
(...) Ces œuvres, très variées dans leur qualité esthétique, ramènent sans cesse à la question première, à laquelle Cognet prend soin de ne jamais répondre – tel l’aveu d’une incapacité à laquelle le spectateur doit consentir…
Au delà de la morale, comment penser ce moment, qui ne nous quittera plus, où un rescapé dit combien il lui est tout de suite apparu que les couleurs des cadavres étaient d’une incroyable beauté ? Impossible, si l’on oublie que cet homme était peintre."
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