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Si c’était de l’amour documente le travail de quinze jeunes danseurs en tournée pour danser Crowd de Gisèle Vienne et les relations au sein de la troupe.
Présenté au Panorama de la 70ème Berlinale et soutenu par l'ACID, "Si c'était de l'amour" suit quinze jeunes danseurs, d’origines et d’horizons divers. Ils sont en tournée pour danser Crowd, une pièce de Gisèle Vienne inspirée des raves des années 90, sur l’émotion et la perception du temps. En les suivant de théâtre en théâtre, "Si c’était de l’amour" documente leur travail et leurs étranges relations. Car les frontières se troublent. La scène a l’air de contaminer la vie – à moins que ce ne soit l’inverse. De documentaire sur la danse, le film se fait alors voyage troublant à travers nos nuits, nos fêtes, nos amours.
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"Le cinéaste autrichien Patric Chiha (Brothers of the Night) interprète librement la pièce Crowd (
"Le cinéaste autrichien Patric Chiha (Brothers of the Night) interprète librement la pièce Crowd (2019) de son amie d’adolescence, la chorégraphe Gisèle Vienne. Une échappée fantasmatique et entêtante dans la nuit, et les fictions qu’on s’y fait.
En 2009, dans son premier long métrage, Domaine, Patric Chiha nous emportait avec une scène de boîte de nuit qui reste l’une des plus puissantes et hypnotiques vues au cinéma. Sur un fond noir enfumé, les corps se détachaient dans des chorégraphies au rythme ralenti pensées par Gisèle Vienne. On retrouve cette ambiance à la fois frénétique et voluptueuse dans Si c’était de l’amour, où la nuit en club est filmée comme un rituel ouvrant nos perceptions, altérant notre appréhension du temps.
Le cinéaste a filmé les répétitions de Crowd de Gisèle Vienne, pièce dans laquelle la chorégraphe ausculte, décompose, fait varier les vitesses des mouvements de quinze danseurs recréant sur scène une rave des nineties. D’abord portrait de Gisèle Vienne en pleine création (émouvant, car on sent bien toute l’amitié que porte Chiha à l’artiste), le film décolle vite pour laisser la parole aux danseurs (ce qu’ils vivent sur et hors de la scène) et se jeter et se perdre dans leurs gestes furtifs qui portent un millier d’histoires. Circulation des désirs, magnétisme des regards, force des sentiments et sinuosité des sensations : autant d’événements impalpables auxquels la caméra s’abandonne, comme pour retenir tout ce que la nuit a de fugace et tend à accélérer."
""Explorez les rotations et essayez de trouver une respiration commune." C’est à un sensationnel voyage é
""Explorez les rotations et essayez de trouver une respiration commune." C’est à un sensationnel voyage élargissant le champ de la perception du temps, de l’espace, du mouvement et des émotions que l’Autrichien Patric Chiha invite les spectateurs de son documentaire Si c’était de l’amour, une œuvre très puissante présentée au Panorama de la 70e Berlinale. Un film qui signe la fusion exceptionnellement réussie d’un spectacle de danse hors normes, Crowd de Gisèle Vienne, et de la sensibilité extralucide d’un cinéaste sachant capter les oscillations les plus infimes, répercuter les sensations les plus violentes et magnifier un sujet que beaucoup auraient traité comme une banale captation.
15 jeunes danseurs se préparent à entrer en scène, à prendre la lumière, à se fondre les uns dans les autres, à se dissocier, à s’abîmer dans le néant, à tenter d’être ou de renaître, à livrer collectivement "un combat en douceur" pour une performance collective inspirée des raves des années 1990. La musique techno bat le tempo d’une chorégraphie jouant sur l’hyper-ralenti tandis que la caméra glisse au plus près des visages, des temps de suspension, des saccades, des effondrements et des pulsions. Un tableau vivant offrant une immense liberté de regard à son public, comme un organisme multicellulaire en très lente gestation hypnotique. Un tourbillon d’attractions et de répulsions, de déchainement et de calme, d’étreintes et de solitudes, de tendresse et de brutalité, des sentiments exacerbés que Gisèle Vienne peaufine avec une extrême précision en guidant ses interprètes durant les répétitions filmées par Patric Chiha. Ancrage dans le sol, équilibre, rebond, réglage des déplacements : chaque nuance de mouvement est travaillée avec une immense minutie créative ("il y a des papillons autour de vous", "tout ce que vous touchez est vraiment beau") dont la caméra retranscrit toute l’expressivité subtile. Car c’est d’émotions très fortes dont il est question, des affects humains archétypiques explorés si profondément et intensément qu’ils troublent hors de la scène les danseurs incarnant les différents personnages (dont une associable, un transsexuel, un nazi). "C’est censé être une fiction, mais dans le spectacle, elle est terrifiante. Tu sens qu’elle est dangereuse. Certains soirs, c’est comme une agression, comme un trou noir qui t’attire."
En distillant quelques témoignages de quelques danseurs discutant entre eux en coulisses de leurs rôles ou se confiant à lui, le réalisateur dévoile la porosité et la fragilité de la frontière entre l’art et la vie, et il introduit aussi quelques respirations salutaires dans un documentaire spectaculairement fiévreux. Car c’est surtout dans les séquences sur scène que Si c’était de l’amour prend toute son incroyable et fascinante dimension organique restituée à merveille par les talents conjugués de la photographie (signée Jordane Chouzenoux) et du montage (Anna Riche). Le cinéaste réussit donc haut la main son pari de laisser se déployer librement le sens à partir du mouvement et d’ouvrir au spectateur un horizon passionnant de possibles particulièrement percutant et stimulant."
"Ce film nous montre à quel point la bulle de fiction que constitue un ballet, aussi abstrait soit-il, se nourrit non seulement
"Ce film nous montre à quel point la bulle de fiction que constitue un ballet, aussi abstrait soit-il, se nourrit non seulement du corps et de l'énergie du danseur mais surtout de son histoire personnelle, matière quasi organique dans laquelle la chorégraphe Gisèle Vienne puise avec un discret mais tenace appétit d'ogre."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
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