Retrouvez Solange sur le web...
En bonus, découvrez les vidéos de Solange. Elle peut dire "je t'aime", pourquoi on parle bizarre ou encore faire 61
Solitaire, Solange passe la plupart de son temps dans son appartement. Un jour, un livreur sonne. Cela déclenche un sentiment de panique chez la jeune femme...
Un jour que Solange est à étudier les moutons de poussières de son appartement, on sonne. Un livreur prétend détenir un colis à son attention. Pourtant Solange est formelle : c’est impossible. Le malentendu s’intensifiant, Solange s’écroule. Lorsqu’un médecin suggère que quelqu'un veille sur elle pour la nuit, son propriétaire se dévoue. Mais rappelé à ses activités, il décide de recruter un nouveau veilleur... Une véritable chaîne humaine va alors se mettre en place pour ne plus laisser Solange à son isolement, car il semble bien que cette thérapie relationnelle lui soit bénéfique…
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C'est la version longue et cinéma d'une « pastille » d'humour sur le Net : depuis 2011, Solange te parle est
C'est la version longue et cinéma d'une « pastille » d'humour sur le Net : depuis 2011, Solange te parle est l'oeuvre d'une Québécoise de 30 ans au comique dépressif. Des saynètes explorent le micromonde de ce personnage inclassable, au débit lent et aux réflexions de fond. « Je ne sais pas comment ça se passe pour les autres. Je ne sais pas non plus comment ça se passe pour moi, mais je sais que ça se passe mieux pour moi quand je ne me demande pas comment ça se passe pour les autres »...
Sociopathie, angoisse : le rire est malaisant, comme on dit au Québec. On se régale, pourtant, des rencontres de Solange et de ses aphorismes — voir ce dialogue exquis sur l'art du cunnilingus.
Connaissez-vous Solange ? Cette youtubeuse mutine et raffinée, à la peau diaphane, au parler précieux, à l
Connaissez-vous Solange ? Cette youtubeuse mutine et raffinée, à la peau diaphane, au parler précieux, à l’humour pince-sans-rire légèrement dépressif, à qui l’on doit des chroniques intimistes des choses triviales de la vie moderne, a réalisé son premier film avec le soutien de ses fans, via une campagne de financement en ligne. Dans un style très proche de celui des pastilles vidéo qui l’ont fait connaître – Solange le plus souvent seule dans son appartement vide, accompagnée d’une voix off – cette fiction qu’elle signe de son nom propre, Ina Mihalache, se présente comme une forme d’autoportrait en inadaptée sociale, agoraphobe pathologique, phobique à tous les étages, qui trouve avec Internet une manière de canaliser ses angoisses en créant un lien avec le monde sans sortir de chez soi.
Le personnage va bien faire des rencontres. Ce sont même celles-ci qui, autour de micro-non événements, nourrissent la dynamique du scénario. Mais loin d’injecter l’altérité qui offrirait au film l’oxygène dont il aurait besoin, ces personnages secondaires – livreur, pompier, prof de yoga, ex-petit ami… – sont strictement cantonnés au rôle d’infirmiers de l’âme, mandatés pour aider la jeune femme à vaincre ses angoisses et sortir de sa coquille. Ils contribuent ainsi à donner au récit une tonalité à la fois sautillante et neurasthénique qui rappelle, par bien des aspects, le minimalisme réfrigéré du cinéma de Miranda July (on n’est pas surpris de voir que Solange a consacré une de ses dernières chroniques à l’apologie du premier roman de la cinéaste plasticienne américaine, The First Bad Man)...
Dans Solange et les vivants, le personnage qu’elle interprète est en proie à un mal mystérieux : dès
Dans Solange et les vivants, le personnage qu’elle interprète est en proie à un mal mystérieux : dès qu’elle se retrouve seule, elle s’évanouit. Une galerie de personnages se succède donc à ses côtés pour lui apporter un soutien salutaire bien que passager. L’argument est problématique d’emblée si l’on considère que le discours-Internet de Solange tend, au contraire, à faire l’éloge de la solitude. Son confinement peut parfois être angoissant, mais il lui permet d’accéder à un regard qu’elle juge plus juste, plus lucide et plus attentif aux bizarreries du quotidien.
Ce sont les autres êtres humains à l’aise dans le monde qui sont envisagés comme des créatures étranges. On peut expliquer ce décalage : l’histoire raconte davantage la genèse du personnage, mettant au premier plan des doutes en dissonance avec la béatitude burlesque et parfois jubilatoire que l’on trouve dans ses pastilles.
Le film explore les fondements de ce ton précieux et malicieux, il en exhibe les racines malheureuses, la dépression pionnière. L’œuvre semble donc scindée entre deux envies : elle tente à la fois de capturer l’esprit Solange qui a conquis certains internautes rétifs au changement tout en s’en écartant timidement par une tentative de mise en scène plus distanciée et par le choix d’un personnage légèrement différent, encore en gestation. Pourtant, tiraillée entre une tradition de cinéma autobiographique et un désir de sortir de soi, Solange montre que le solipsisme est une maladie dont on ne guérit pas si facilement.
Parmi les innovations différenciant ce long-métrage des apparitions habituelles de Solange, se trouve l’angle par lequel elle choisit d’aborder la mise en scène de son corps. Elle abandonne le plan rapproché et les confessions à la caméra qui l’accompagnent pour élargir le spectre du champ et nous donner à voir autre chose qu’un visage pris dans un discours. Des pieds aperçus en gros plan dans la première scène jusqu’aux plans moyens d’un appartement dans lequel Solange semble perdue dans le blanc d’un décor, la caméra s’éloigne progressivement du blason pour épouser plus singulièrement la géographie de la solitude : un personnage erre dans un espace trop vaste qu’il est contraint habiter. Dès lors, Solange ne te parle plus réellement, elle ânonne en voix off des propos non adressés comme le spectre qu’elle est devenue.
Ce tarissement poétique de la parole jusqu’au silence est redoublé visuellement par l’évanouissement littéral du personnage qui semble manifester, ne serait ce que par sa blancheur, un désir constant de disparition. Cet évanouissement est relayé par les nouveaux personnages que Solange fait défiler devant la caméra au gré des différents chapitres. Vieil amant belge, voisine qui vient d’accoucher, parents restés au Canada, clubber invétéré, familiers ou inconnus, ils nous sont présentés comme autant d’intrus qui tentent d’avoir une prise sur son mal-être, de l’interpréter et d’y remédier à leur façon.
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