Pour faire vivre sa famille, Ricky devient chauffeur à son compte, au service d'une grande entreprise. Très vite, son nouveau statut déstabilise son quotidien.
Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés. Ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison, mais une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Ce nouveau statut, qui devait être synonyme de liberté et d'aisance, se révèle être un nouveau mode d'exploitation dans lequel Rick et sa famille sont piégés.
Après l’absurdité du Pôle Emploi britannique, Loach fulmine face aux excès du libéralisme des « start-up nations », livrant en filigrane un émouvant portrait de famille.
Michaël Ghennam
Positif
Ken Loach et son coscénariste, Paul Laverty, assument une critique cinglante de la transformation du travail et de la déshumanisation de not...
Ken Loach et son coscénariste, Paul Laverty, assument une critique cinglante de la transformation du travail et de la déshumanisation de notre société. Un regard politique qui aurait pu mener à un film à thèse mais dont leur cinéma fait tout autre chose. Les personnages, broyés par le monstre libéral, sont incarnés par des comédiens époustouflants.
Dominique Martinez
L'Express
Fidèles à leur sobriété, Ken Loach et son fidèle scénariste Paul Laverty dressent un constat implacable d'une société où la seule chose qui...
Fidèles à leur sobriété, Ken Loach et son fidèle scénariste Paul Laverty dressent un constat implacable d'une société où la seule chose qui tourne rond serait ce modeste autoentrepreneur tel un hamster dans sa roue.
Christophe Carrière
Bande à part.fr
"La colère politique de Ken Loach est admirable : elle entretient sa filmographie conséquente de grand maître du constat social qu’un contra...
"La colère politique de Ken Loach est admirable : elle entretient sa filmographie conséquente de grand maître du constat social qu’un contrat social délité par le libéralisme asservit le peuple. Dans le même élan vital, cette colère engage un cinéma au langage en évolution. Non pas que le réalisateur britannique de 82 ans soit devenu un artiste expérimental (il n’est pas un Godard chercheur de nouvelles images), mais il assèche ses récits pour atteindre une simplicité radicale, dont témoigne admirablementSorry, We Missed You. Ainsi, tout y fait sens : tout y est essentiel et substantiel. Aucune scène, aucun dialogue, aucun personnage de Sorry, We Missed you, histoire d’un couple de travailleurs pauvres de Newcastle et de leurs enfants – lui chauffeur-livreur à son compte, elle aide à domicile – n’est dispensable à ce récit au réalisme attentif et méticuleux. Ce geste aride d’observation de la misère sociale, du déclassement de la classe moyenne et des effets délétères des lois inhumaines du marché, met en scène son propos avec une intelligence aiguë prodigieuse.
Sorry, We Missed You est un survival : comment survivre à la loi du plus fort de l’économie de marché ? En son centre : une famille. Ken Loach parle des gens. Des petites gens. Des travailleurs pauvres, des salauds de patron, des vieux qui ne vont pas bien, des handicapés qui n’en peuvent plus, des hôpitaux qui sont débordés, des gamins qui ont encore des rêves, des couples qui essaient de durer, de la solidarité qui fait tenir tout le monde debout, des matchs de foot qui déchaînent des passions.En ces gens, nous nous reconnaissons et nous reconnaissons notre monde.Sorry, We Missed Youse regarde avec une familiarité empathique et Ken Loach nous bouleverse."
Jo Fishley
avoir-alire.com
"Déjà lauréat de deux Palmes d’Or, c’est avec l’histoire d’une famille en pleine dislocation que Ken Loach est revenu cette année concourir...
"Déjà lauréat de deux Palmes d’Or, c’est avec l’histoire d’une famille en pleine dislocation que Ken Loach est revenu cette année concourir à Cannes. Bien entendu, son approche d’une chronique familiale se fait moins sur le ton mélodramatique conventionnel que via le prisme de ses thématiques sociales favorites. Le spectateur n’est d’ailleurs pas pris au dépourvu puisque Sorry, we Missed You s’ouvre sur un entretien d’embauche. Ainsi, à l’inverse de Daniel Blake, le rôle-titre de son précédent film, Ricky Turner ne va pas devoir affronter une perte d’emploi mais bien l’acquisition d’un nouveau job. Il est dès lors d’autant plus intéressant de découvrir comment le cinéaste parvient à faire de ce point de départ, à priori positif, la source d’une série d’ennuis, voir même d’un cercle vicieux tout aussi destructeur que les situations qu’il avait déjà pu croquer au cours de sa carrière.
Les compromis que Ricky et sa femme Abbie doivent faire pour cumuler deux emplois et ainsi rembourser leurs dettes et nourrir leurs enfants, en dit long sur le regard que Loach porte sur le marché du travail actuel. Soit, comment, sous couvert d’un semblant de liberté, les employeurs ne font que renforcer la précarité, et donc l’asservissement, de leurs salariés. C’est tout un système qui se voit pointer du doigt à travers les conditions de travail au demeurant inhumaines des deux personnages : le système UBER. Ainsi, il apparait que Ken Loach a parfaitement su moderniser son regard sur le sujet depuis Riff-Raff qui, en 1991, dénonçait déjà la façon dont le patronat imposait sa mainmise sur la classe ouvrière. Les acquis sociaux que le prolétariat croyaient avoir acquis depuis n’étaient alors qu’une vaste fumisterie.
L’autre sujet de prédilection de Loach reste la jeunesse, et on le ressent dans le travail qu’il opère dans la représentation des relations chaotiques entre Ricky et Seb, son fils de 16 ans. En pleine crise d’adolescence, le gamin en arrive à ébranler le socle familial. La grande problématique du film est alors de s’interroger sur le fait que les difficultés que traversent les Turner sont bien la conséquence de la précarité économique à laquelle ils sont confrontés. Le fait que leurs conflits internes viennent souvent du comportement de ce fils qui se sent délaissé, leurs difficultés financières apparaitront au final comme un ciment qui viendra renforcer leur solidarité. Ainsi, Ken Loach nous démontre à sa façon que même si l’ultralibéralisme a rendu le marché du travail toujours plus contraignant, la priorité doit rester la famille, qui reste un élément bien plus difficile à gérer qu’il n’y paraît. Sans atteindre la virulence politique d’un It’s a Free World ni la délicatesse d’un Sweet Sixteen, le cinéaste de 82 ans signe une œuvre touchante et surtout qui sait allier des thématiques universelles à un contexte parfaitement contemporain."
Julien Dugois
Avis
Marc L
au sujet de
Sorry We Missed You
Je ne suis pas spécialiste de Ken Loach mais
je sais que son cinéma se veut un peu le mirroir
de la société actuelle; précarité d’emploi, classe
moyenne...
Je ne suis pas spécialiste de Ken Loach mais
je sais que son cinéma se veut un peu le mirroir
de la société actuelle; précarité d’emploi, classe
moyenne qui a du mal à joindre les deux bouts,
difficulté familliale, etc. Cependant son scénario
apporte son lot de clichés tout au long du récit
et le film se termine sans une note d’espoir...
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Je ne suis pas spécialiste de Ken Loach mais je sais que son cinéma se veut un peu le mirroir de la société actuelle; précarité d’emploi, classe moyenne...
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