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André est mort. Il était l'époux de Cécile et l'amant de Suzy. Celle-ci voit un jour Cécile entrer dans sa vie. Les deux femmes deviennent inséparables...
Depuis la mort d'André, son amant, disparu dans un accident de voiture non loin de chez elle, Suzy s'est installée à l'hôtel où ils avaient l'habitude de se retrouver. C'est là qu'elle voit arriver un jour Cécile, la veuve d'André. Envahie d'un sentiment de culpabilité, Suzy ne sait trop quelle attitude adopter face à Cécile qui lui jure une amitié éternelle. Les deux femmes deviennent inséparables ; cependant Suzy se méfie toujours.
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"(...) ce qui fait la supériorité incontestable de La Vengeance d'une femme, c'est l'extraordinaire qualit&ea
"(...) ce qui fait la supériorité incontestable de La Vengeance d'une femme, c'est l'extraordinaire qualité du texte, écrit en collaboration avec Jean-François Goyet, l'intensité inouïe de l'affrontement des comédiennes, la beauté classique des séquences presque musicales, le rapport parfait de la lumière à la source invisible et du son qui alterne silence, cris et murmures. Béatrice Dalle confirme ses dons de comédienne naturelle, à l'innocence inspirée. Mais l'événement tient à la force presque monstrueuse de sa persécutrice, Isabelle Huppert. Pendant deux heures, celle-ci nous abasourdit et nous bouleverse, avec une diversité prodigieuse de sentiments mêlés, à la fois confus et transparents, passant sans discontinuer du non-dit retenu et enfantin à la barbarie machiavélique."
06/01/1990" Affrontement pour deux actrices, La Vengeance d'une femme est un grand film mystérieux et tourmenté, illumin&eacut
" Affrontement pour deux actrices, La Vengeance d'une femme est un grand film mystérieux et tourmenté, illuminé par deux comédiennes émouvantes et terrifiantes. Jacques Doillon passe ici du drame psychologique à la tragédie. De cette métamorphose, le spectateur ne ressortira pas indemne.
La dernière fois que nous avons vu Jacques Doillon, c’était au soleil d’Ibiza pour un jeu de l’amour et du hasard entre deux adolescents (une fille et un garçon) et un adulte : lui-même. Le film s’appelait La Fille de quinze ans. C’était une chronique de l’adolescence et de la passion, peut-être pas vraiment sereine, mais apaisée, claire si l’on veut. Depuis, Jacques Doillon est rentré dans l’ombre (...)
Même si le générique précise que le scénario (écrit avec Jean-François Goyet, son compagnon de travail depuis cinq ans tout juste) est librement adapté de L’Eternel mari, de Dostoïevski, cette référence n’est pas suffisante pour que l’on puisse répondre à ces questions ou deviner, très vite, les réponses. La mise en scène seule déliera à la fin les nœuds d’une intrigue qui est en fait une énigme psychologique et morale.
La vérité alors révélée est si troublante et si cruelle que l’on se sent comme aspiré par les gouffres ténébreux de l’âme humaine. Le plus vertigineux des suspenses hitchcockiens sur le « crime parfait » n’a jamais conduit personne aussi loin que le fait ici Jacques Doillon au bout d’un peu plus de deux heures de fausses et vraies pistes enchevêtrées, de fausses et vraies confidences échangées, d’affrontements rarement violents mais comme joués sur des cordes de violon tendues pour donner des sons étranges, des fêlures de cristal, des grondements assourdis (...)
Jacques Doillon promène ses personnages dans divers espaces, pour mieux les tenir enfermés, même en plein air, même aux moments de détente. Plans séquences et gros plans sur les visages, dialogues abondants comme au théâtre ou, plutôt, comme dans certains films de Mankiewicz. Mais ici, le langage n’est pas une explication psychologique : les mots sont offensifs et défensifs, les masques de deux personnalités possédées chacune par un secret et une culpabilité dont on se demande si elles vont les échange (...)
Il y a chez Doillon un art prodigieux pour vous mettre en état non pas de curiosité, mais d’attente de plus en plus angoissée, comme si, au-delà de ce duel de femmes dont les forces et la perversité semblent égales - avec des moyens et des tempéraments différents, - votre propre vie en dépendait. Sauf vers la fin, lorsque soudain l’un des masques craque sous lapoussée d’un flot d’injures, une rage de frapper (...)
On savait qu’Isabelle Huppert a autant d’instinct que de métier. Et pourtant, la voilà une fois de plus différente, comme neuve, dans ses paroles qui coulent comme miel et poison mêlés, ses gestes d’intellectuelle : trempée comme une lame d’épée mais capable de se montrer femme-objet fragile. Isabelle la taciturne est loin. Celle-ci connaît à fond la dialectique et brode des phrases terribles ou insidieuses. A Béatrice Dalle, qui n’a pas été gâtée depuis 37° 2 le matin et qui est surtout une nature, Doillon donne du métier, tout en lui conservant cet aspect brut, un peu primaire, de la fille qui ne se prend pas pour une actrice, ici, Béatrice Dalle est une « bouche d’ombre » d’où naît un personnage inhabituel qu’elle semble enfanter en pariant. Cela émeut et cela fait peur.
Cette direction d’actrices a quelque chose de diabolique. C’est tellement extraordinaire qu’on n’est plus fasciné, mais hypnotisé. On ne sort pas indemne de ce grand film-là. "
" ... La Vengeance d’une femme, ses fulgurances, ses aspérités et ses zones de repos au calme trompeur (...) une r
Peut-être doit-elle sa solidité à la distance que Doillon conserve vis-à-vis de son sujet : cette fois, on ne nous parle plus directement à la première personne. Il y a un texte littéraire au départ, celui de L'Eternel mari de Dostoïevski, et les immenses libertés que prend son adaptateur ne l’empêchent pas de se soumettre aux exigences d’une intrigue dont le fil conducteur s’inscrit de façon indélébile dans la moindre démarche et dans la moindre réplique. Doillon a beau tout chambouler (...), il reste cette fabuleuse rancœur, cet acharnement de la jalousie, cette haine à la fois si brutale et si subtilement provocatrice qui font une œuvre majeure d’un texte relativement court et que rien ne semblait disposer à devenir « étemel ».
Persécuté-persécuteur, être en proie à toutes les contradictions d’un sentiment où la fascination et l’admiration se mêlent intimement à la haine la plus tenaillante, le « mari » nous est rendu fantastiquement proche par la transposition radicale que Doillon lui fait subir. On le lit à livre ouvert et soudain, c’est « l’amant » qui paraît mystérieux, qui semble s’enfoncer dans un abîme de perversité.
Béatrice Dalle, pourtant, ne fait rien d’autre qu’être Béatrice Dalle en mettant une appréciable sourdine à ses provocations de rouleuse de mécaniques, ce qui suffit probablement à la rendre plus vraie que d’habitude en lui donnant un air embarrassé d’elle-même qui ne manque pas de charme. Grande merveille, on ressent parfois quelque émotion devant ce qu’elle fait.
Isabelle Huppert, elle, ne néglige aucune des facettes de son personnage et profite de toutes les occasions qu’il lui donne de surprendre et de frapper fort. Il en résulte un travail d’une haute intensité et d’une justesse de ton irréfutable. Grâce à elle, la décennie commence par une formidable performance de comédienne (...) au sommet de son art et dans la plénitude d’une maturité éclatante..."
" ... jalousie de deux Femmes entre elles (...) Un combat d'autant plus dialectique que tout, du physique au moral, semble le
" ... jalousie de deux Femmes entre elles (...) Un combat d'autant plus dialectique que tout, du physique au moral, semble les opposer (...)
C'est ici qu'il faut louer la double excellence des actrices. Isabelle Huppert et Béatrice Dalle (...) leur commune performance, c'est cette manière de s’insinuer en clandé dans les dialogues de leurs personnages, comme des cambrioleuses larguées dans un appartement inconnu : elles se dirigent dans le noir, d'abord à tâtons puis, sixième sens ou radar, foncent droit au but de ce qu’elles ont dans le ventre.
Donc, l’une parie et l’autre aussi, et si l'on se laisse aller à leur logorrhée comateuse, c’est un étrange bien-être qui s'installe : ambiance fin de soirée quand les conversations, identifiées à l'oreille passionnantes ou passionnées, ne parviennent plus que péniblement aux marécages de l'entendement (...)
Mais, ce qui réveille et nous secoue encore plus, c'est de nouveau la jalousie. Car la grande jalouse de La Vengeance d’une femme, ce n’est ni Cécile Huppert ni Suzy Dalle, mais Jacques Doillon en personne dans son projet même: cette idée que, lorsque deux femmes (bonnes copines ou excellentes ennemies) se retrouvent seule à seule, elles ont forcément des choses à se dire, secrètes, intimes, féminines, qui échappent à la perception des hommes. Le vrai témoin invisible du film (...), c'est Jacques D. et sa caméra de surveillance faussement anonyme, magnétoscope de deux âmes féminines en vol plané et boîte noire des crashs sentimentaux qui peuvent en découler. Il faut voir comme l’image leur scotche à la peau et leur monte des plans serrés, un vrai pot de colle. On pourrait gloser sur cette manière insistante de draguer par procuration d’un objectif (car c’est quand même ça le but, non ?) : timidité, perversité, impotence, etc. Banal.
Il est plus passionnant de détecter pourquoi ce dispositif d’intrusion chez les femmes ne parvient pas à son terme (l’imperceptibilité) et, au contraire, finit par faire tache et déranger : optimisme utopique sur la légendaire féminitude des femmes et sa non moins mythique irréductibilité ? (Et deux hommes seul à seul, qu'est-ce que vous croyez qu’ils s'échangent, Jacques Doillon ? Des recettes de cuisine ?) Ou, au contraire, inaptitude pour l’homme Doillon, irrémédiablement garçon, à devenir une fille ?
Ce qui expliquerait, en forme d’exorcisme de cette incapacité, l'étonnante humiliation du seul personnage masculin du film : Stephan (Jean-Louis Murat de chez « chanson Française »), nouvel amant des deux femmes, qui s’intercale en plantigrade pataud-empâté, systématiquement dévalué dans ce qu’il dit, déprécié dans sa manière d’être (quasi chochotte). Si, d'aventure, vous aviez croisé le regard laser de Jean-Louis Murat, par hasard un matin à Pigalle, vous comprendriez ce que Doillon visiblement n'a pas supporté. "
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