Dans une caserne en Tunisie, un jeune soldat informé du décès de sa mère se voit accorder une permission. Il déserte et s'enfonce dans une mystérieuse forêt.
Quand sa mère décède, S., un soldat en mission dans le désert tunisien à la recherche de «terroristes», obtient une permission. Il décide de ne pas retourner à la caserne. S., conscient qu'il est devenu un déserteur, se laisse pousser la barbe pour échapper à ses poursuivants. Localisé et rattrapé par la police militaire, il parvient à s’enfuir, toujours plus loin, hors de la portée du pouvoir...
"Les personnages principaux d’Ala Eddine Slim sont en quête de liberté, sont à la recherche de terres inconnues, vierges. Ils les trouvent donc, en laissant derrière eux la Civilisation, la société des Hommes, l’Institution religieuse, le Marché, les lieux de pouvoir et d’obéissance. Ils les trouvent dans la Nature, dans leur for intérieur : là où prennent forme les rêves, où s’épanouit l’imaginaire… Dans des mondes où les codes, les catégories, les genres – au sens sexuel -, les identités peuvent et sont remis en question, annihilés.
C’est aussi ce que fait le metteur en scène dans son existence, à travers son art. Il veut créer librement, hors des sentiers battus, quitte à provoquer, à déranger. Il entend exprimer ce qu’il ressent profondément en lui et qui transcende la réalité, met à mal la logique. Il n’a pas le souci du sens et de la cohérence à tout prix. Il veut, en tant qu’auteur, perdre le « contrôle », s’ouvrir aux forces qui en lui le dépassent. Dans Sortilège, il y a une référence à l’un des fleurons du Surréalisme, Un chien Andalou (Luis Bunuel et Salvador Dali, 1929) : l’oeil d’un personnage filmé en gros plan est comme fendu, grâce à une surimpression, par un avion et la fumée qu’il laisse dans son sillage."
Enrique Seknadje
Les Inrockuptibles
"Deux ans après The Last of Us, le cinéaste tunisien revient avec un coup de force plastique à la lisière du cinéma expérimental. Éblouissan...
"Deux ans après The Last of Us, le cinéaste tunisien revient avec un coup de force plastique à la lisière du cinéma expérimental. Éblouissant. Un sortilège. C’est littéralement ce qu’avait jeté sur nous Ala Eddine Slim avec The Last of Us en 2018. A l’heure où les premiers films sont hélas pour beaucoup devenus ces petits rats de laboratoire, victimes d’années de réécriture incessante en commissions qui polissent toujours plus des récits en forme de corset irrespirable, le coup d'essai du cinéaste tunisien incarnait aussi, certainement, quelque chose de l’ordre du miracle."
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