Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Christian, jeune producteur de films, découvre que la femme qu'il aime, Tara, entretient une liaison. Il décide alors de la piéger, elle et son amant.
Christian, jeune producteur, est amoureux fou de Tara mais découvre qu’elle le trompe avec celui qu’elle a justement imposé sur son futur projet de film. Il décide alors de les piéger tous les deux, sacrifiant au passage ce qui lui reste d’humanité dans des jeux pervers et violents… Breat Easton Ellis adapté par le sulfureux réalisateur de "Hardcore" et "American Gigolo".
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Façades en ruine, abîmées par le temps, bâtiments vides, laissés à l’abandon. Les prem
" Façades en ruine, abîmées par le temps, bâtiments vides, laissés à l’abandon. Les premières images de The Canyons, une série de plans fixes sublimes découvrant des salles désertées de Los Angeles, annoncent clairement le programme : ici, le cinéma est considéré comme mort, sinon agonisant.
De la part du réalisateur, le revenant Paul Schrader, et du scénariste, Bret Easton Ellis, l’aveu n’a rien de très surprenant : l’un comme l’autre ont souvent dit, écrit ou filmé la disparition d’une certaine idée du cinéma d’auteur et de son sanctuaire, la salle, et The Canyons fut lui-même produit sous les radars, via une campagne de crowdfunding.
Mais le film dépasse heureusement très vite cet état de fait et, comme la plupart des théoriciens de la mort du cinéma, Ellis et Schrader se révèleront, au final, d’ardents défenseurs de leur art, soufflant sur ses dernières braises, investissant chaque plan d’un puissant désir.
Tout se passe ici dans les coulisses ténébreuses de l’usine à rêves, Hollywood, où l’on découvre un couple borderline incarné par la pornstar James Deen et Lindsay Lohan, lui en producteur cynique, elle en actrice dépressive et idéaliste trompée. Entre le néo-noir et la romance, les manipulations et les affaires de coucherie, The Canyons épouse la forme d’un soap transgressif à l’atmosphère enivrante, un drame de chambre passé au filtre de l’œuvre d’Ellis, dont il constitue une sorte d’abrégé superficiel mais séduisant.
Le portrait démystifié d’une ville de Los Angeles corrompue par le fric et la dope, l’image d’une jeunesse suicidée, d’un monde aux désirs artificiels, tous les motifs chers à l’écrivain sont ici convoqués dans un nouveau lamento postmoderne au mood alangui et magnétique, évoquant Le Privé de Robert Altman.
Film de Bret Easton Ellis et de Paul Schrader, dont on retrouve le formalisme tranchant, The Canyons est aussi et plus sûrement un film de Lindsay Lohan, tant l’actrice cramée imprime à chaque plan sa beauté bouleversante. Dans ce rôle quasi autobiographique, l’ancienne égérie Disney, abîmée par ses addictions diverses, prouve l’immense actrice qu’elle est encore et oriente le film vers un conte de fées malade.
Qu’importe, dès lors, tous les discours et les complaintes sur la mort du cinéma ; il n’y a rien de plus beau et de plus émouvant en cet instant que les larmes d’une ex-enfant star prisonnière de son miroir aux alouettes. "
" Des producteurs fils à papa sans goût pour le cinéma. Des acteurs et actrices au physique de rêve, mais d&
" Des producteurs fils à papa sans goût pour le cinéma. Des acteurs et actrices au physique de rêve, mais déjà vaincus par trop d'auditions humiliantes et de petits rôles débiles. Les uns et les autres se jalousant, s'espionnant, se manipulant. C'est le Los Angeles glamour et glacé de Bret Easton Ellis, le même que dans son dernier roman, Suite(s) impériale(s) (...)
Les deux personnages principaux, en couple, lui producteur, elle actrice, sont plus occupés par leurs petites soirées chaudes avec invités surprise et caméra cachée que par l'avancement de leurs carrières respectives. Or même leur vie sexuelle sophistiquée semble leur inspirer de l'ennui — surtout à elle. Cette chronique-là est réussie : languide, cynique, elle rejoint une tradition hollywoodienne de satires sur la vacuité de la vie à Los Angeles. Et aussi le fameux adage qui veut qu'on s'y endorme un après-midi au bord de sa piscine et qu'on s'y réveille dix ans plus tard, tout espoir de gloire envolé. La mise à jour technologique ajoute une belle ombre désenchantée : « Plus personne n'a de vie privée aujourd'hui » est la réplique emblématique, chacun, accro à la communication virtuelle, cultivant sa paranoïa et son sentiment d'être observé, écouté, filmé.
La menace que fait peser le beau producteur pervers alimente un suspense plus mécanique. Le passage à l'acte, dans le dernier tiers du film, paraît outrancier, expéditif : il brise le flottement vénéneux entretenu jusque-là. L'« étrange séduction » (pour reprendre un titre de Paul Schrader) de The Canyons résiste pourtant. Les images de salles de cinéma fermées, à l'abandon, qui reviennent sans cesse (sans rapport avec l'intrigue), disent l'amertume qu'éprouvent confusément les personnages d'arriver trop tard. Mais aussi celle de Paul Schrader : scénariste deTaxi Driver, il a connu le flamboiement du Nouvel Hollywood. Avec Bret Easton Ellis, il cherche manifestement de nouvelles manières d'attirer le public vers un cinéma adulte, au temps du buzz. Ils ont ainsi choisi un acteur issu du porno (James Deen !), photogénique mais pas génial. Plus une actrice people et, là, c'est la surprise du chef. Lindsay Lohan, ex-baby star Disney, surpomponnée, irradie le mal-être et la désillusion comme les grandes stars hollywoodiennes en fin de carrière — elle a 27 ans. C'est elle qui, par sa seule présence, insuffle le plus de cinéma. "
" Il fallait des conditions de productions particulièrement modestes pour atteindre cette vérité documentaire. S
" D’un point de vue esthétique et malgré un budget ridicule, les images sont léchées et la bande son
" D’un point de vue esthétique et malgré un budget ridicule, les images sont léchées et la bande son est excellente – digne du Drive de Nicolas Winding Refn – aux sonorités 80’s (Gold Zebra, Dum Dum Girl, Brendan Canning, etc.), mais avec surtout une place prépondérante pour les dialogues permettant l’échange nécessaire des différents protagonistes du drame vécu.
En effet, la patte littéraire se fait largement sentir dans cette confrontation où se mêlent le verbal et le physique dans un échange de mots et de maux (...) Une des premières surprises du film – admise cette fois de manière assez unanime par la critique – réside dans le jeu remarquable et juste de Lindsay Lohan, enfant-star qu’on disait brûlée par ses addictions et finies pour le métier, ainsi que la performance bluffante de James Deen en comédien pour son premier film non pornographique (même si les sexes sont visibles et la très attendue scène d’orgie marque un moment-clé dans l’histoire).
L’ensemble des acteurs tient avec sérieux le texte de Bret Easton Ellis qui reprend dans son premier scénario original l’ensemble des thématiques favorise de son œuvre littéraire :
la mécanique absurde des échanges amoureux (« Les Lois de l’attraction ») ;
la psychopathie de l’enfant gâté (« American Psycho ») ;
la présence de la figure du père (« Lunar Park ») ;
la puissance de l’argent et de l’entertainment (« Glamorama ») ;
et la ville de Los Angeles comme théâtre obscur (« Moins que zéro »).
(...) The Canyons reprend ainsi l’ensemble des obsessions trash de Bret Easton Ellis, au service d’un film intimiste en phase avec son époque mais aussi très proche de la Nouvelle Vague française tant sur le thème de l’histoire que sur la volonté de réaliser et de produire différemment.
A propos de Jules et Jim de Henri-Pierre Roché, François Truffaut rappelait avant de l’adapter au cinéma en 1962 qu’il s’agissait d’« un hymne à la vie et à la mort, une démonstration par la joie et la tristesse de l’impossibilité de toute combinaison amoureuse en dehors du couple »… C’est toujours vrai à L.A. en 2013.
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE