Dans le quartier des gangs de Tijuana, un vétéran américain traumatisé rencontre une jeune mexicaine à la recherche son frère qui a mystérieusement disparu.
Nick, un vétéran américain blessé en Irak, vit dans la Zona Norte, le quartier chaud de Tijuana. Il y fait la connaissance d’Ana, une jeune mexicaine à la recherche de son frère disparu depuis quelques semaines. Ensemble, ils vont plonger dans les bas-fonds de cette ville aux mains des narcos-trafiquants.
"Jean-Charles Hue a déjà tourné plusieurs films dans la cité frontalière mexicaine, régulièrement classée parmi les villes les plus dangereuses au monde. Tijuana Tales notamment, court métrage dont Tijuana Bible esquisse le prolongement fictionnel. Hormis le trio de comédiens principaux, le casting amateur vient des rues décrépites de « TJ » où prostituées, voyous, militaires déportés et junkies cohabitent dans la terreur des cartels de la drogue, sous le soleil de Satan. Hue raconte ce territoire des damnés de la terre à travers l’œil vitreux de Nick, un vétéran de la guerre d’Irak venu s’oublier dans l’héroïne.
La rencontre du marine avec Ana, une Mexicaine à la recherche de son frère disparu, va l’obliger à retrouver ses esprits. C’est que les narcotrafiquants règnent sur la Zona norte : chaque faux pas se solde par un aller simple à la fosse commune. Tijuana Bible avance ainsi, sur un chemin de braise semi-documentaire, en partie improvisé, entre purgatoire et enfers, traçant un classique sillon rédempteur à la Bad Lieutenant d’Abel Ferrara – ce polar halluciné carbure lui aussi à la came et à la religion. Il s’agit de débusquer le Ciel dans les bas-fonds.
L’occasion pour Jonathan Ricquebourg, déjà chef opérateur de Mange tes morts, de repeindre en orange le film noir et de changer la crasse des taudis en miracle mordoré. Lorsque Nick marche sur des débris de verre, ce n’est plus une décharge à ciel ouvert, mais une scintillante mer de diamants. Campé par Paul Anderson (vu dans la série Peaky Blinders), le soldat a le corps décharné d’un Christ. Ana (Adriana Paz) arbore l’expression calme d’une madone endeuillée. Quant à l’effrayant boss du cartel local, tout de larmes tatouées sur son crâne raviné, il a l’allure archétypale d’un diable. Mais, comme Ana traquant l’esprit de son frère dans les odeurs pestilentielles du cimetière, comme Nick tripant seul dans sa chambre noire, le truand chauve, tapi au bord des rives asséchées d’un Styx moderne, cherche lui aussi un chemin vers la lumière."
Éric Vernay
Cineuropa
"Au casting se distinguent l’Anglais Paul Anderson (très remarqué en Arthur Shelby dans la série Peaky Blinders, mais aussi dans The Revenan...
"Au casting se distinguent l’Anglais Paul Anderson (très remarqué en Arthur Shelby dans la série Peaky Blinders, mais aussi dans The Revenant, Brimstone ou encore Sherlock Holmes : Jeu d'ombres), la Mexicaine Adriana Paz (nominée au Goya 2018 de la révélation féminine pour El autor, Ariel de la meilleure actrice en 2014 et du meilleur second rôle en 2017, appréciée également entre autres dans Las horas muertas) et son compatriote Noé Hernandez (nominé à l’Ariel du meilleur acteur pour Miss Bala, vainqueur de l’Ariel du meilleur second rôle en 2015 et 2016, aperçu récemment dans Un couteau dans le coeur).
Écrit par Jean-Charles Hue et Axel Guyot, le scénario est centré sur Nick (Paul Anderson), un vétéran américain blessé en Irak, qui vit dans la Zona Norte, le quartier chaud de Tijuana. Il y fait la connaissance d’Ana (Adriana Paz), une jeune mexicaine à la recherche de son frère disparu, Ricardo. Séduit par le charme naïf de la jeune femme, il entreprend de l’aider dans sa quête, mais découvre que Ricardo était en conflit avec les tout-puissants narcos du quartier.
Produit par Philippe Braunstein et Axel Guyot pour Les Films d’Avalon (qui avaient produit La BM du Seigneur), Tijuana Bible est coproduit par Ad Vitam (qui assurera la distribution en France), Orange Studio (qui pilote les ventes internationales), Chaos Corp et les Mexicains de La Torre y el Mar. Préacheté par Canal+ et Ciné+, le film a bénéficié du talent de Jonathan Ricquebourg (prix Lumières 2017 de sa spécialité pour La Mort de Louis XIV et très à son avantage cette année avec Shéhérazade) à la direction de la photographie."
Pour vous donner la meilleure expérience possible, ce site utilise les cookies. En continuant à naviguer sur universcine.com vous acceptez notre utilisation des cookies.
_TITLE
_CONTENT
Vous avez un bloqueur de publicités activé. Certaines fonctionnalités du site peuvent être perturbées, veuillez le désactiver pour une meilleure expérience.